descriptionThan Fil'Kalam - THE MARI 8)
Than Fil'Kalam
Dessinateur | Noble de Haute Lignée | Emissaire
Généralités
Nom : Fil'Kalam
Prénom : Than
Sexe : Homme
Âge : 40 ans
Lieu de Naissance : L'Amiralerie
Peuple : Officiellement Alavirien, officieusement Aline
Métier : Emissaire
Crédits : Tom Hardy ♥︎ de twistmyflesh
Prénom : Than
Sexe : Homme
Âge : 40 ans
Lieu de Naissance : L'Amiralerie
Peuple : Officiellement Alavirien, officieusement Aline
Métier : Emissaire
Crédits : Tom Hardy ♥︎ de twistmyflesh
Description Physique
Your condescension, as always, is much appreciated. Thank you. [Eames, Inception] | Than Fil'Kalam
Un mec, un vrai. Examens médicaux à l'appui si acte de naissance non suffisant. Une carrure imposante, épaules larges et solides. Tests de portée effectués jusqu'à 60 kilogrammes sans trembler. Muscles définis et entrainés à raison de trois à quatre fois par semaine, sur une durée d'une heure. Coup et mâchoire épaisse, non compatible avec un régime végétarien. Lèvres très charnues naturellement, aucun acte chirurgical ou par biais du dessin n'a été fait. Authenticité : 100%. Possibilité de les cacher plus ou moins sous une barbe brune, aux reflets roux. Poils, tous confondus, très bien coiffés, noblement, et entretenus : lotions capillaires et frais de barbier inclus. Rides du lion assez conséquentes sur son front, dues aux inquiétudes permanentes, travail psychologique à envisager pour la continuité de sa santé mentale. Yeux verts avec vue excellente, a réussi tous les tests du médecin. Rien qu'un léger malaise face à ce regard un peu trop perçant, sûrement expliqué par un dysfonctionnement dans le voile rétinien dédié au mensonge. Nez droit, jamais cassé, mais dégradé au niveau de l'odorat : ne reconnaît plus la plupart des odeurs, surtout si elles sont faibles. N'en ayant pas grande utilité, aucune proposition de réparation à notre charge ne sera acceptée. Oreilles petites en comparaison de son coup de buffle, mais très sensibles au moindre son. Capacité à occulter complètement une piste auditive telle qu'une conversation pour se concentrer sur celle insignifiante d'une rivière qui s'écoule au loin.
Grand, 1m91, peut vous attraper facilement tout ce qui est hors de votre portée. Bien plus rentable et charmant qu'un marche pied ! Grande garde robe fournie : a le goût raffiné des beaux vêtements, mais toujours dans la sobriété. Privilégie la qualité du tissu à son excentricité. Dispose de son couturier privé, fourni avec. Quelques cicatrices à peine visible éclaircissent sa peau déjà sensible aux UV. Prière de bien le protéger avant exposition au soleil. Faire offre.
Grand, 1m91, peut vous attraper facilement tout ce qui est hors de votre portée. Bien plus rentable et charmant qu'un marche pied ! Grande garde robe fournie : a le goût raffiné des beaux vêtements, mais toujours dans la sobriété. Privilégie la qualité du tissu à son excentricité. Dispose de son couturier privé, fourni avec. Quelques cicatrices à peine visible éclaircissent sa peau déjà sensible aux UV. Prière de bien le protéger avant exposition au soleil. Faire offre.
Caractère
That price, on my head, was that dead or alive ? - Not sure. See if he starts shooting. [Cobb-Eames, Inception] | Than Fil'Kalam
-Vous avez bien conscience que je risque ma vie à vous dévoiler des informations aussi personnelles ?
Dhiran fixe le garde qui lui fait face sans se démonter, menton haut. Ce dernier comprend vite le message, mais choisit de l'ignorer.
-Sire Fil'Kalam a-t-il proféré des menaces à votre encontre, Maître Oukoum ?
L'interrogé fait claquer sa langue, agacé de tourner autours du pot.
-Il n'a nul besoin de cela et vous le savez parfaitement. Sinon vous ne seriez pas ici. Mais je peux très bien m'en aller dès à présent et faire honneur à mon allégeance envers sa personne. Nul doute qu'il sera enchanté de savoir que la Garde Impériale enquête sur lui.
Un signe de tête lui fait comprendre que l'enquêteur abdique, enfin.
-Votre prix est le mien. Combien voulez-vous ?
-L'argent ne me servira à rien une fois enterré. Je veux la vie sauve. C'est mon prix, ma protection.
-Accordé.
Dhiran Oukoum souffle. Il peut à présent parler.
-Seigneur Fil'Kalam est l'homme le plus calme que j'ai eu été donné de connaître. Mais ne vous y trompez pas, il s'agit là d'un calme à faire froid dans le dos au plus téméraire de vos hommes. Souriez si vous le voulez, Commandant, mais je vous assure qu'il n'y a rien d'humain dans cette capacité à rester placide quelque soit la circonstance. Parfois je me demande même sérieusement s'il resterait aussi stoïque devant la souffrance de son jeune fils. Mais je crois que c'est là sa faiblesse, ainsi que sa femme, Dame Nil'Lysah.
Le guerrier sourit d'un air entendu.
-Tout homme ayant une faiblesse peut être détruit. Il n'y a donc aucune raison d'avoir peur.
La source de renseignement fronce ses sourcils parfaitement épilés.
-Vous cherchez donc à le détruire ?
-Pas pour l'instant. Nous cherchons à le connaître. Poursuivez.
-C'est un homme d'honneur, que j'admire sincèrement en dépit du couteau que je plante dès à présent dans son dos. Je suis fier d'être son couturier privé, mais je meurs d'effroi en constatant au quotidien combien il est prêt à tout pour atteindre ses objectifs, et plus particulièrement pour défendre sa famille. C'est un homme très intelligent et très influant, mais je suis prêt à parier qu'il obtient toujours gain de cause en se faisant justice lui-même. Je ne l'ai jamais vu perdre contrôle, mais je sais reconnaître le sang d'un colérique. Il y a trois ans, un apprenti cuisinier est venu faire ses preuves à la demeure principale de mon Seigneur. Il a gardé son regard posé trois secondes de trop sur Dame Nil'Lysah. J'ai alors entraperçu un semblant d'éclat, fugace, dans les pupilles de Than. Eclat qui m'a fait sentir ses doigts autour de ma gorge, comme si j'étais à la place du fautif. L'apprenti n'est jamais revenu, pas même un au revoir. Curieux, j'ai voulu le chercher. En vain. Si vivant il est encore, il n'est plus en ville.
-Le considérez-vous dangereux ?
-Vous ne seriez pas ici sinon. Et moi non plus. Mais je vous souhaite bien du courage pour savoir qui se cache derrière Than Fil'Kalam. C'est un masque dont il soigne chaque détail à la perfection. Personne à la Cour ne vous dira l'apprécier. Ni le contraire d'ailleurs. On l'admire, on le félicite de son travail exemplaire et de ses actes généreux. Mais on le craint trop pour pouvoir oser dire l'aimer.
-Comment est-il arrivé à la Cour ?
Dhiran se penche en avant, avec l'excitation du mystère peinte sur son visage basané.
-Je n'ai jamais trouvé quiconque le sachant. Comme s'il était plus vieux que la Cour elle-même. Mais nous savons tous deux que l'immortalité est impossible, n'est-ce pas ?
Dhiran fixe le garde qui lui fait face sans se démonter, menton haut. Ce dernier comprend vite le message, mais choisit de l'ignorer.
-Sire Fil'Kalam a-t-il proféré des menaces à votre encontre, Maître Oukoum ?
L'interrogé fait claquer sa langue, agacé de tourner autours du pot.
-Il n'a nul besoin de cela et vous le savez parfaitement. Sinon vous ne seriez pas ici. Mais je peux très bien m'en aller dès à présent et faire honneur à mon allégeance envers sa personne. Nul doute qu'il sera enchanté de savoir que la Garde Impériale enquête sur lui.
Un signe de tête lui fait comprendre que l'enquêteur abdique, enfin.
-Votre prix est le mien. Combien voulez-vous ?
-L'argent ne me servira à rien une fois enterré. Je veux la vie sauve. C'est mon prix, ma protection.
-Accordé.
Dhiran Oukoum souffle. Il peut à présent parler.
-Seigneur Fil'Kalam est l'homme le plus calme que j'ai eu été donné de connaître. Mais ne vous y trompez pas, il s'agit là d'un calme à faire froid dans le dos au plus téméraire de vos hommes. Souriez si vous le voulez, Commandant, mais je vous assure qu'il n'y a rien d'humain dans cette capacité à rester placide quelque soit la circonstance. Parfois je me demande même sérieusement s'il resterait aussi stoïque devant la souffrance de son jeune fils. Mais je crois que c'est là sa faiblesse, ainsi que sa femme, Dame Nil'Lysah.
Le guerrier sourit d'un air entendu.
-Tout homme ayant une faiblesse peut être détruit. Il n'y a donc aucune raison d'avoir peur.
La source de renseignement fronce ses sourcils parfaitement épilés.
-Vous cherchez donc à le détruire ?
-Pas pour l'instant. Nous cherchons à le connaître. Poursuivez.
-C'est un homme d'honneur, que j'admire sincèrement en dépit du couteau que je plante dès à présent dans son dos. Je suis fier d'être son couturier privé, mais je meurs d'effroi en constatant au quotidien combien il est prêt à tout pour atteindre ses objectifs, et plus particulièrement pour défendre sa famille. C'est un homme très intelligent et très influant, mais je suis prêt à parier qu'il obtient toujours gain de cause en se faisant justice lui-même. Je ne l'ai jamais vu perdre contrôle, mais je sais reconnaître le sang d'un colérique. Il y a trois ans, un apprenti cuisinier est venu faire ses preuves à la demeure principale de mon Seigneur. Il a gardé son regard posé trois secondes de trop sur Dame Nil'Lysah. J'ai alors entraperçu un semblant d'éclat, fugace, dans les pupilles de Than. Eclat qui m'a fait sentir ses doigts autour de ma gorge, comme si j'étais à la place du fautif. L'apprenti n'est jamais revenu, pas même un au revoir. Curieux, j'ai voulu le chercher. En vain. Si vivant il est encore, il n'est plus en ville.
-Le considérez-vous dangereux ?
-Vous ne seriez pas ici sinon. Et moi non plus. Mais je vous souhaite bien du courage pour savoir qui se cache derrière Than Fil'Kalam. C'est un masque dont il soigne chaque détail à la perfection. Personne à la Cour ne vous dira l'apprécier. Ni le contraire d'ailleurs. On l'admire, on le félicite de son travail exemplaire et de ses actes généreux. Mais on le craint trop pour pouvoir oser dire l'aimer.
-Comment est-il arrivé à la Cour ?
Dhiran se penche en avant, avec l'excitation du mystère peinte sur son visage basané.
-Je n'ai jamais trouvé quiconque le sachant. Comme s'il était plus vieux que la Cour elle-même. Mais nous savons tous deux que l'immortalité est impossible, n'est-ce pas ?
Histoire
You mustn't be afraid to dream a little bigger, Darling. [Eames, Inception] | Than Fil'Kalam
-Vous pouvez parler en toute confiance, Monseigneur. Je suis ici pour vous aider.
Than fixe l'analyste qui lui fait face, sans sourciller. Il ne fait nullement confiance à cet homme. De sa vie il n'a accordé ce lien fragile qu'à deux personnes : son fils et sa femme. Et même cette dernière semble l'avoir mis à mal dernièrement. Pour autant il n'a pas le choix. Il lui faut parler à cet homme, faute de devenir complètement fou.
-Par où dois-je commencer ?
Le vieil homme sourit, soulagé de voir que le noble si froid accepte de se dévoiler. Il lui désigne la toile représentant son don du dessin. On peut y voir un cercle de volonté prédominant, tandis que le pouvoir et la créativité diffèrent, le dernier n'étant à peine plus grand qu'une empreinte de doigt. Mais ce qui intrigue et inquiète le spécialiste, ce sont ces traces d'encre qui coule qui déborde des couleurs des cercles. Comme si le don avait tenté de s'échapper au test. Comme si le don n'en était pas vraiment un.
-Par le début, je présume. Vous n'êtes pas un dessinateur, n'est-ce pas ?
Le patient serre ses mâchoires à s'en déclencher une migraine.
-Si je n'en étais pas un, le scintilleur n'aurait rien détecté. C'est une grave accusation que vous faites là, Maître Hil'Huron.
Assis derrière son bureau, Adam Hil'Huron joint ses deux mains, refusant de se laisser impressionner par le personnage.
-Je ne suis pas là pour vous juger. Je constate simplement les faits. Votre don est un don dérivé du dessin, mais certainement pas le même. Je vous l'ai dit. Vous pouvez me parler. Vous devez me parler. Pour votre bien, par pour le mien.
Than cligne des yeux, pour accepter. Il n'a toujours pas bougé, chacun de ses muscles est parfaitement immobile, contrôlé, on pourrait croire à une statue grecque, au penseur sur son socle.
-Je suis né dans l'Amiralerie.
Adam acquiesce, comprenant enfin le résultat du test. Il ne peut toutefois cacher son étonnement, cette surprise d'apprendre la provenance jusqu'ici inconnue de ce noble que tout le monde connait tout en l'ignorant parfaitement.
-Je serai curieux d'en apprendre plus sur votre don, mais ce n'est pas le temps. Poursuivez, je vous prie. Je suis intrigué de savoir ce qui a amené en ville un membre d'un peuple sédentarisé et pacifiste.
Un premier sourire traverse le visage placide de l'aline, qui provoque un frisson à la base même de l'échine dorsale de l'analyste. Tout d'abord parce que c'est la première fois qu'il le voit exprimer une émotion, mais surtout parce que ce sourire n'avait rien d'amical. C'était de la moquerie.
-Nous nous défendons effectivement de la barbarie des Alines de la mer. Nous sommes pirates de la Terre, avec notre propre code.
Le spécialiste du dessin commence à comprendre la moquerie.
-Un pirate n'a rien de pacifiste.
-Non, effectivement.
-Devons-nous vous craindre ?
-Pour cela répondez à votre première question.
-Qui est ?
-Comment suis-je arrivé ici ?
Maître Hil'Huron commence à se tortiller sur son siège, soudainement très mal à l'aise. Il déteste ce calme chez son interlocuteur qui lui donne le pressentiment qu'il ne ressortira pas vivant de cet échange. Il cache pourtant son inquiétude dans une position la plus droite possible, bien qu'il n'atteindra jamais la hauteur du pirate, quand bien même tous deux soient assis.
-Je ne connais aucun pirate noble. Et vous portez pourtant la particule.
Le père de famille décroise ses jambes, pour les recroiser dans l'autre sens. Comme s'il changeait tout simplement de personnage.
-Les titres s'achètent. Dramod Brepalus, notre Amiral, me l'a offert, pour que je puisse infiltrer votre peuple. J'étais encore jeune, à l'époque. Pas encore marié, ni père. Inconnu à la Cour. Cela m'a demandé beaucoup de travail et de sacrifices. Deux choses qui n'effraient pas un pirate. Et regardez-moi à présent. Emissaire au compte de l'Empereur. Quelle élévation, n'est-il pas ? Comme quoi la naissance, qu'elle soit basse ou haute, ne fait rien. C'est à l'homme de choisir son destin.
L'analyste ne peut s'empêcher de l'admirer. Il comprend mieux le cercle de volonté de son don. Cet homme a faim de défi, il le sent. Mais la raison de son infiltration lui donne des palpitations anormales au cœur.
-Pourquoi nous infiltrer ?
Than Fil'Kalam garde la même placidité, comme si sa réponse était évidente et sans conséquences.
-Pour vous piller. Avec bien plus d'élégance et d'intelligence que les Alines de la mer, vous en conviendrez.
-Vous avez à présent assez d'or à vous seul pour satisfaire votre colonie, il me semble.
-Nous ne sommes pas avide d'or seulement, Maître Hil'Huron. Par le Dragon, ne nous confondez pas avec ces bêtes énergumènes à bateaux, vous pourriez m'en fâcher. C'est politiquement que nous vous pillons. Nous allons récupérer notre place dans ce monde. La Voleuse ne sera plus notre unique refuge.
Un silence de tension s'installe. Et Adam croit percevoir un « mais » dans les nombreuses rides qui parsèment le front de l'espion.
-Qu'est-ce qui déroge donc tant dans votre plan ? Pourquoi être venu me voir ? Vous saviez pertinemment qu'en voyant votre don, je devinerai votre imposture. Et que vous parleriez. Pourquoi vouloir parler ?
Et soudain le rideau tombe, et les masques se brisent. Soudain Adam voit Than. La déroute plisse sa peau et humidifie ses prunelles. Son cœur submerge ces cils de milliers de battements.
-Je suis tombé amoureux. Amoureux à en aimer ce rôle. A vouloir qu'il perdure toujours. J'ai rencontré Eleanor lors d'un bal et depuis cette danse...Je suis perdu. Je me suis perdu en elle, pensant pouvoir contrôler mes sentiments et n'avoir qu'à profiter des avantages supplémentaires du mariage au sein de la société. Mais j'ai eu tort. Je l'aime. D'une ferveur qui m'effraie moi-même.
Il ne ment pas, par le frisson qui le parcoure, le vieil homme voit clairement que la puissance de l'amour fait réellement peur au pirate. Et quand il songe à tout ce qu'il vient de découvrir sur l'appétit du Seigneur Fil'Kalam, il a peur, lui aussi. Peur car un pirate n'a peur que de lui-même. Et que sa sagesse lui dicte que rien n'est plus dangereux qu'un homme ayant peur de lui-même. Plus encore lorsqu'une femme est en jeux.
-Dame Nil'Lysah ne connait pas votre véritable identité, n'est-ce pas ?
Than se prend le visage entre deux mains et fait glisser ces dernières jusqu'à sa nuque.
-Non. Et je ne sais plus qui elle est non plus. J'ai toujours occulté avec le soin que mon rôle me donnait ses absences et silences. Mais la jalousie me rend fou. Car elle provient tout autant du pirate que de l'alavirien. Elle me bouffe au quotidien et j'en perds mon contrôle sur mes personnages. Elle me met en danger.
-Avez-vous songé à choisir un masque plutôt qu'un autre ?
Le poing de l'aline des Terres s'abat avec force sur le bureau. Si fort, que la forme du coup en reste profondément marquée, comme creusée. Adam se fige, paralysé par la crainte qu'il ne devienne violent.
-Bien sûr que j'y ai pensé. Je me réveille chaque matin à ses côtés et je choisis de trahir l'Amiralerie pour vivre pleinement avec elle et notre fils. J'aime mon travail, j'aime ma vie de noble. Je pourrais faire de ce rôle un vrai moi !
L'analyste se gonfle d'espoir.
-Mais chaque soir elle se couche, dos à moi, et je n'ai qu'une envie alors : retourner sur mes terres et vous détruire tous, tous autant que vous êtes.
L'espoir se meurt dans un éclat aux échos trop sombres pour que le spécialiste ne puisse le cacher.
-Mais ne vous inquiétez pas, Maître. Je reste parmi vous. Eleanor pourrait me poignarder en plein cœur ou même dans le dos, que je serai incapable de la laisser. Je l'aime. Et j'aime notre fils. Et je suis prêt à écraser le monde pour eux. L'Amiralerie comme Gwendalavir. Mais il me faut être prudent, et jouer encore un peu.
Adam tremble. Il a compris. Une fois soulagé de ses maux, Than ne le laisserait certainement pas en vie.
-Vous risquez gros.
-Nous sommes des pirates. Si nous avons choisi l'élégance pour agir, nous n'en sommes pas moins cruels. C'est là toute notre beauté. J'ai été formé dès mon plus jeune âge pour intégrer votre société. C'est un projet à long terme. Il y a eu un âge où, plein d'hormones de rébellion, j'ai voulu tout arrêter. J'ai dis que je ne le sentais pas. Savez-vous ce qu'ils ont fait ?
Son interlocuteur secoue négativement son visage, pâle comme la neige.
-Ils m'ont fait respirer de l'acide jusqu'à ce que j'en perde l'odorat. Ainsi j'aurais une raison valable à dire que je ne le sent pas. Aujourd'hui l'unique odeur que je parviens à reconnaître distinctement est celle du parfum de ma femme.
-Vous ne pouvez pas reculer. Déglutit le vieil homme, tout espoir perdu de ramener le pirate au noble.
-Non, je ne le peux pas. Tout comme je ne peux me permettre d'être mis à découvert au sein de l'Empire, vous le comprenez bien ?
Des gouttes de sueur commencent à perler sur le crâne dégarni du confident.
-Je saurai me taire. Je vous en supplie ! Faites-moi confiance ! Je vous aiderai à vous contrôler, vis à vis de votre femme, afin que vous puissiez continuer votre mission à bien. Je serai votre allié, je vous le jure.
-Bien.
Adam en reste interdit. Than s'est levé et le regarde à présent avec le même masque qu'à sa venue. Il s'incline légèrement pour le saluer et s'en va, sans un mot de plus. Il veut se lever à son tour, accepter d'être vivant, mais ne le peut tant il est encore choqué. La gorge sèche, il parvient toutefois à se décoller de son assise, pour atteindre, le corps secoué de soubresauts, la cruche d'eau. Il se sert généreusement, et boit avec avidité, en renversant la moitié par terre. Il repose le verre avec tout aussi peu d'assurance et prit de chaleurs incontrôlables s'en va ouvrir la fenêtre de son bureau. Deux paumes en appui sur le rebord, il tente de s'aérer l'esprit, du haut de sa tour. Il croit se sentir alors mieux et soupire. Une toute dernière fois avant que son cœur ne se serre et qu'il ne suffoque. Son corps arqué se penche en avant, poussé par le poids de sa vieillesse, et il tombe avec une certaine grâce. Avant de se briser entièrement sur le sol pavé de la cour de l'Académie dans laquelle il vivait. Quelques hurlements commencent à retentir. Than, lui est déjà loin, à replacer une de ses mèches légèrement humide d'appréhension. Adam est le premier. Et il sait pertinemment qu'il ne sera pas le dernier.
Than fixe l'analyste qui lui fait face, sans sourciller. Il ne fait nullement confiance à cet homme. De sa vie il n'a accordé ce lien fragile qu'à deux personnes : son fils et sa femme. Et même cette dernière semble l'avoir mis à mal dernièrement. Pour autant il n'a pas le choix. Il lui faut parler à cet homme, faute de devenir complètement fou.
-Par où dois-je commencer ?
Le vieil homme sourit, soulagé de voir que le noble si froid accepte de se dévoiler. Il lui désigne la toile représentant son don du dessin. On peut y voir un cercle de volonté prédominant, tandis que le pouvoir et la créativité diffèrent, le dernier n'étant à peine plus grand qu'une empreinte de doigt. Mais ce qui intrigue et inquiète le spécialiste, ce sont ces traces d'encre qui coule qui déborde des couleurs des cercles. Comme si le don avait tenté de s'échapper au test. Comme si le don n'en était pas vraiment un.
-Par le début, je présume. Vous n'êtes pas un dessinateur, n'est-ce pas ?
Le patient serre ses mâchoires à s'en déclencher une migraine.
-Si je n'en étais pas un, le scintilleur n'aurait rien détecté. C'est une grave accusation que vous faites là, Maître Hil'Huron.
Assis derrière son bureau, Adam Hil'Huron joint ses deux mains, refusant de se laisser impressionner par le personnage.
-Je ne suis pas là pour vous juger. Je constate simplement les faits. Votre don est un don dérivé du dessin, mais certainement pas le même. Je vous l'ai dit. Vous pouvez me parler. Vous devez me parler. Pour votre bien, par pour le mien.
Than cligne des yeux, pour accepter. Il n'a toujours pas bougé, chacun de ses muscles est parfaitement immobile, contrôlé, on pourrait croire à une statue grecque, au penseur sur son socle.
-Je suis né dans l'Amiralerie.
Adam acquiesce, comprenant enfin le résultat du test. Il ne peut toutefois cacher son étonnement, cette surprise d'apprendre la provenance jusqu'ici inconnue de ce noble que tout le monde connait tout en l'ignorant parfaitement.
-Je serai curieux d'en apprendre plus sur votre don, mais ce n'est pas le temps. Poursuivez, je vous prie. Je suis intrigué de savoir ce qui a amené en ville un membre d'un peuple sédentarisé et pacifiste.
Un premier sourire traverse le visage placide de l'aline, qui provoque un frisson à la base même de l'échine dorsale de l'analyste. Tout d'abord parce que c'est la première fois qu'il le voit exprimer une émotion, mais surtout parce que ce sourire n'avait rien d'amical. C'était de la moquerie.
-Nous nous défendons effectivement de la barbarie des Alines de la mer. Nous sommes pirates de la Terre, avec notre propre code.
Le spécialiste du dessin commence à comprendre la moquerie.
-Un pirate n'a rien de pacifiste.
-Non, effectivement.
-Devons-nous vous craindre ?
-Pour cela répondez à votre première question.
-Qui est ?
-Comment suis-je arrivé ici ?
Maître Hil'Huron commence à se tortiller sur son siège, soudainement très mal à l'aise. Il déteste ce calme chez son interlocuteur qui lui donne le pressentiment qu'il ne ressortira pas vivant de cet échange. Il cache pourtant son inquiétude dans une position la plus droite possible, bien qu'il n'atteindra jamais la hauteur du pirate, quand bien même tous deux soient assis.
-Je ne connais aucun pirate noble. Et vous portez pourtant la particule.
Le père de famille décroise ses jambes, pour les recroiser dans l'autre sens. Comme s'il changeait tout simplement de personnage.
-Les titres s'achètent. Dramod Brepalus, notre Amiral, me l'a offert, pour que je puisse infiltrer votre peuple. J'étais encore jeune, à l'époque. Pas encore marié, ni père. Inconnu à la Cour. Cela m'a demandé beaucoup de travail et de sacrifices. Deux choses qui n'effraient pas un pirate. Et regardez-moi à présent. Emissaire au compte de l'Empereur. Quelle élévation, n'est-il pas ? Comme quoi la naissance, qu'elle soit basse ou haute, ne fait rien. C'est à l'homme de choisir son destin.
L'analyste ne peut s'empêcher de l'admirer. Il comprend mieux le cercle de volonté de son don. Cet homme a faim de défi, il le sent. Mais la raison de son infiltration lui donne des palpitations anormales au cœur.
-Pourquoi nous infiltrer ?
Than Fil'Kalam garde la même placidité, comme si sa réponse était évidente et sans conséquences.
-Pour vous piller. Avec bien plus d'élégance et d'intelligence que les Alines de la mer, vous en conviendrez.
-Vous avez à présent assez d'or à vous seul pour satisfaire votre colonie, il me semble.
-Nous ne sommes pas avide d'or seulement, Maître Hil'Huron. Par le Dragon, ne nous confondez pas avec ces bêtes énergumènes à bateaux, vous pourriez m'en fâcher. C'est politiquement que nous vous pillons. Nous allons récupérer notre place dans ce monde. La Voleuse ne sera plus notre unique refuge.
Un silence de tension s'installe. Et Adam croit percevoir un « mais » dans les nombreuses rides qui parsèment le front de l'espion.
-Qu'est-ce qui déroge donc tant dans votre plan ? Pourquoi être venu me voir ? Vous saviez pertinemment qu'en voyant votre don, je devinerai votre imposture. Et que vous parleriez. Pourquoi vouloir parler ?
Et soudain le rideau tombe, et les masques se brisent. Soudain Adam voit Than. La déroute plisse sa peau et humidifie ses prunelles. Son cœur submerge ces cils de milliers de battements.
-Je suis tombé amoureux. Amoureux à en aimer ce rôle. A vouloir qu'il perdure toujours. J'ai rencontré Eleanor lors d'un bal et depuis cette danse...Je suis perdu. Je me suis perdu en elle, pensant pouvoir contrôler mes sentiments et n'avoir qu'à profiter des avantages supplémentaires du mariage au sein de la société. Mais j'ai eu tort. Je l'aime. D'une ferveur qui m'effraie moi-même.
Il ne ment pas, par le frisson qui le parcoure, le vieil homme voit clairement que la puissance de l'amour fait réellement peur au pirate. Et quand il songe à tout ce qu'il vient de découvrir sur l'appétit du Seigneur Fil'Kalam, il a peur, lui aussi. Peur car un pirate n'a peur que de lui-même. Et que sa sagesse lui dicte que rien n'est plus dangereux qu'un homme ayant peur de lui-même. Plus encore lorsqu'une femme est en jeux.
-Dame Nil'Lysah ne connait pas votre véritable identité, n'est-ce pas ?
Than se prend le visage entre deux mains et fait glisser ces dernières jusqu'à sa nuque.
-Non. Et je ne sais plus qui elle est non plus. J'ai toujours occulté avec le soin que mon rôle me donnait ses absences et silences. Mais la jalousie me rend fou. Car elle provient tout autant du pirate que de l'alavirien. Elle me bouffe au quotidien et j'en perds mon contrôle sur mes personnages. Elle me met en danger.
-Avez-vous songé à choisir un masque plutôt qu'un autre ?
Le poing de l'aline des Terres s'abat avec force sur le bureau. Si fort, que la forme du coup en reste profondément marquée, comme creusée. Adam se fige, paralysé par la crainte qu'il ne devienne violent.
-Bien sûr que j'y ai pensé. Je me réveille chaque matin à ses côtés et je choisis de trahir l'Amiralerie pour vivre pleinement avec elle et notre fils. J'aime mon travail, j'aime ma vie de noble. Je pourrais faire de ce rôle un vrai moi !
L'analyste se gonfle d'espoir.
-Mais chaque soir elle se couche, dos à moi, et je n'ai qu'une envie alors : retourner sur mes terres et vous détruire tous, tous autant que vous êtes.
L'espoir se meurt dans un éclat aux échos trop sombres pour que le spécialiste ne puisse le cacher.
-Mais ne vous inquiétez pas, Maître. Je reste parmi vous. Eleanor pourrait me poignarder en plein cœur ou même dans le dos, que je serai incapable de la laisser. Je l'aime. Et j'aime notre fils. Et je suis prêt à écraser le monde pour eux. L'Amiralerie comme Gwendalavir. Mais il me faut être prudent, et jouer encore un peu.
Adam tremble. Il a compris. Une fois soulagé de ses maux, Than ne le laisserait certainement pas en vie.
-Vous risquez gros.
-Nous sommes des pirates. Si nous avons choisi l'élégance pour agir, nous n'en sommes pas moins cruels. C'est là toute notre beauté. J'ai été formé dès mon plus jeune âge pour intégrer votre société. C'est un projet à long terme. Il y a eu un âge où, plein d'hormones de rébellion, j'ai voulu tout arrêter. J'ai dis que je ne le sentais pas. Savez-vous ce qu'ils ont fait ?
Son interlocuteur secoue négativement son visage, pâle comme la neige.
-Ils m'ont fait respirer de l'acide jusqu'à ce que j'en perde l'odorat. Ainsi j'aurais une raison valable à dire que je ne le sent pas. Aujourd'hui l'unique odeur que je parviens à reconnaître distinctement est celle du parfum de ma femme.
-Vous ne pouvez pas reculer. Déglutit le vieil homme, tout espoir perdu de ramener le pirate au noble.
-Non, je ne le peux pas. Tout comme je ne peux me permettre d'être mis à découvert au sein de l'Empire, vous le comprenez bien ?
Des gouttes de sueur commencent à perler sur le crâne dégarni du confident.
-Je saurai me taire. Je vous en supplie ! Faites-moi confiance ! Je vous aiderai à vous contrôler, vis à vis de votre femme, afin que vous puissiez continuer votre mission à bien. Je serai votre allié, je vous le jure.
-Bien.
Adam en reste interdit. Than s'est levé et le regarde à présent avec le même masque qu'à sa venue. Il s'incline légèrement pour le saluer et s'en va, sans un mot de plus. Il veut se lever à son tour, accepter d'être vivant, mais ne le peut tant il est encore choqué. La gorge sèche, il parvient toutefois à se décoller de son assise, pour atteindre, le corps secoué de soubresauts, la cruche d'eau. Il se sert généreusement, et boit avec avidité, en renversant la moitié par terre. Il repose le verre avec tout aussi peu d'assurance et prit de chaleurs incontrôlables s'en va ouvrir la fenêtre de son bureau. Deux paumes en appui sur le rebord, il tente de s'aérer l'esprit, du haut de sa tour. Il croit se sentir alors mieux et soupire. Une toute dernière fois avant que son cœur ne se serre et qu'il ne suffoque. Son corps arqué se penche en avant, poussé par le poids de sa vieillesse, et il tombe avec une certaine grâce. Avant de se briser entièrement sur le sol pavé de la cour de l'Académie dans laquelle il vivait. Quelques hurlements commencent à retentir. Than, lui est déjà loin, à replacer une de ses mèches légèrement humide d'appréhension. Adam est le premier. Et il sait pertinemment qu'il ne sera pas le dernier.
Informations personnelles
C'est comme ça qu'on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu'on arrive plus à respirer... C'est ça la vie. [Cobb,Inception] | Le Mari
Pseudo : Le Mari Non, sérieusement, vous m'appelez comme vous voulez. Au pire, si ça ne me plait pas, je vous tue.
Age réel : 23 piges, déjà.
Pays d'origine : La France, m'sieurs, dames.
Parlez-nous de vous : Moi aimer beaucoup les méchants qui ont un petit coeur tout doux bien caché ♥︎ Moi adorer jouer avec les sentiments, comme ça j'pense plus aux miens qui jouent avec moi ^^" Moi aimer les défis et les inattendus et l'amùùùùr, mais l'amour dramatique, voyez-vous. Moi aimer pleurer
Familier avec l'univers de Pierre Bottero? : Mon premier, mon idole *.* Mon enfance, ma raison de vivre durant certaines années grâce au tout premier forum de son univers connu, quand j'avais 14 ans. L'homme qui m'a permis, sans le savoir, de rencontrer des personnes merveilleuses, sans qui je ne pourrais vivre aujourd'hui ! [Eleanor Nil'Lysah ]
Comment avez vous connu le forum ? : Grâce à ma tendre épouse ♥︎
Un commentaire sur le forum ? : Il est très très chouette, les gens ont l'air très très sympatoches, et il y a de la viiiie Et j'aime beaucoup que le rentaï soit inactif et les autres petits trucs du genre
Demande particulière :J'ai déjà fait ma demande à Eleanor, il y a de cela 11 ans. Que puis-je demander de plus que le bonheur d'être son mari ?
Mais sinon, à part ça, j'suis pas très douée pour les redimensionnages d'avatar, toussa. Donc je regarde ce que je peux faire, mais si je galère, je demanderai volontiers de l'aide
Age réel : 23 piges, déjà.
Pays d'origine : La France, m'sieurs, dames.
Parlez-nous de vous : Moi aimer beaucoup les méchants qui ont un petit coeur tout doux bien caché ♥︎ Moi adorer jouer avec les sentiments, comme ça j'pense plus aux miens qui jouent avec moi ^^" Moi aimer les défis et les inattendus et l'amùùùùr, mais l'amour dramatique, voyez-vous. Moi aimer pleurer
Familier avec l'univers de Pierre Bottero? : Mon premier, mon idole *.* Mon enfance, ma raison de vivre durant certaines années grâce au tout premier forum de son univers connu, quand j'avais 14 ans. L'homme qui m'a permis, sans le savoir, de rencontrer des personnes merveilleuses, sans qui je ne pourrais vivre aujourd'hui ! [Eleanor Nil'Lysah ]
Comment avez vous connu le forum ? : Grâce à ma tendre épouse ♥︎
Un commentaire sur le forum ? : Il est très très chouette, les gens ont l'air très très sympatoches, et il y a de la viiiie Et j'aime beaucoup que le rentaï soit inactif et les autres petits trucs du genre
Demande particulière :J'ai déjà fait ma demande à Eleanor, il y a de cela 11 ans. Que puis-je demander de plus que le bonheur d'être son mari ?
Mais sinon, à part ça, j'suis pas très douée pour les redimensionnages d'avatar, toussa. Donc je regarde ce que je peux faire, mais si je galère, je demanderai volontiers de l'aide