J’aimerai dire qu’il ne s’agissait que d’une mauvaise soirée, que demain serait un jour meilleur. Mais ça faisait trop longtemps que j’avais cessé d’espérer. Tous les jours s’enchaînaient et se ressemblaient. J’avais enterré en même temps que Dragan mes rêves d’aventure. Maintenant il ne me restait qu’Al-Far et ses rues malfamé. Je crois qu’au fond, je savais que c’était tout ce que je méritais. Et encore, est-ce que ce n’était pas trop beau ? Voilà que je me remettais à penser. Pour une fois, j’étais presque sobre. Il faut dire, après tous les coups que je m’étais pris ce soir, il y avait de quoi décuver rapidement.
Cette déception que j’étais. J’avais trop bu, j’avais provoqué un de ces imbéciles qui rigolent trop fort ,qui se vantent d’exploits qu’ils n’ont jamais réaliser. On m’a proposé de l’argent pour me battre contre lui, j’ai dit oui et j’ai perdu. Parce que je tenais à peine debout. Et tout marchombre que j’étais, il n’y avait plus grand chose d’harmonieux à mon propos. J’avais quitté ma voie depuis un moment déjà. Après cette humiliation, je n’avais plus assez pour boire davantage, j’ai essayé de négocier, mais trop de dette, j’avais été mis à la porte comme un malpropre.
Et voilà, je n’avais aucune idée où j’allais passer la nuit. Sûrement dehors, comme un mendiant. Mais je ne pouvais me résoudre à dormir sur le bord d’une route où tout le monde pouvait passer et me coller un coup de pied si l’envie leur prenait. Alors j’avais escaladé un bâtiment. Rien d’exceptionnel. Il ne s’agissait pas d’une tour vertigineuse avec très peu de prises. Non, autant défit à entreprendre la montée de cette façade, de s’asseoir sur son toit, les pieds dans le vide. Je me laissais assaillir par mes pensées. Rien de très joyeux. En même temps, j’en profitais pour nettoyer mes blessures. Enfin, dans la mesure du possible.
Je n’avais pas d’eau sur moi, je n’avais rien du tout, si ce n’est les habit que je portais. Un pantalon en cuir usé, des chaussures qui n’étaient guère dans un meilleur état et une chemise ample, qui, d’origine, était blanche. A présent, elle était tachée de sang. Et pour cause, je me servais de ses manches pour éponger mes blessures. Je n’avais pas envie de l’enlever, parce qu’il faisait trop froid pour ça. Même si nous étions en été, il ne faisait pas si chaud ce soir. Une bouteille aurait pu me tenir chaud, mais il allait falloir faire sans. Je n’allais pas mourir de ne pas être saoul pendant une nuit, si ? Peut-être… Si les mauvaises pensées prenaient le dessus. Mais est-ce que je n’étais pas déjà mort, de toute façon ?
Sous mes pieds, je pouvais voir quelques personnes aller et venir. Tiens. Amusant, j’avais choisit ce bâtiment au hasard, mais il semblait qu’il s’agisse d’une auberge. A défaut d’avoir de quoi dormir au chaud… J’allais pouvoir emprunter leur toit. Tout cela me rappelait l’établissement que tenaient mes parents. C’était à quelques rues d’ici. Je me demandais s’ils avaient fait quelque chose du bâtiment. Est-ce que quelqu’un avait repris leur taverne ? Est-ce qu’ils l’avaient raté pour faire autre chose ? Qui sait. Je n’avais pas eu le coeur d’aller jusque là bas. De toute façon, il n’y avait rien pour moi là bas, si ce n’était encore une dose de mauvais souvenir. Et je crois que j’avais peur de tomber sur un ancien voisin qui pourrait me reconnaître.
Je lâchai un long soupire, tout en passant une main dans mes cheveux pour les plaquer en arrière quand un bruit se fit entendre dans mon dos. Je me relevai immédiatement. Il faut croire que je n’avais pas perdu tous mes réflexes. Perdu dans mes pensées, je n’avais même pas remarqué qu’une porte menait au toit de cet endroit. Les employés utilisaient sans doute cette sorte de petite cours sur leur toit pour y faire sécher leur linge. Cependant, j’avais des doutes que la personne qui se dressait en face de moi, soit une employée. Son visage me disait quelque chose.
- Bonsoir ?
Je levai un sourcil interrogateur. J’aurais pu fuir. Je n’avais sûrement pas le droit d’être ici. Mais elle non plus, si elle n’était pas employée, si ? Peut-être que les clients avaient le droit de venir prendre l’air ici. Mais non, je la connaissais, je le savais, ces cheveux roux, ces yeux verts, pas le genre de physique qu’on oublie facilement. Je n’arrivais pas à mettre le doigt dessus.
Cette déception que j’étais. J’avais trop bu, j’avais provoqué un de ces imbéciles qui rigolent trop fort ,qui se vantent d’exploits qu’ils n’ont jamais réaliser. On m’a proposé de l’argent pour me battre contre lui, j’ai dit oui et j’ai perdu. Parce que je tenais à peine debout. Et tout marchombre que j’étais, il n’y avait plus grand chose d’harmonieux à mon propos. J’avais quitté ma voie depuis un moment déjà. Après cette humiliation, je n’avais plus assez pour boire davantage, j’ai essayé de négocier, mais trop de dette, j’avais été mis à la porte comme un malpropre.
Et voilà, je n’avais aucune idée où j’allais passer la nuit. Sûrement dehors, comme un mendiant. Mais je ne pouvais me résoudre à dormir sur le bord d’une route où tout le monde pouvait passer et me coller un coup de pied si l’envie leur prenait. Alors j’avais escaladé un bâtiment. Rien d’exceptionnel. Il ne s’agissait pas d’une tour vertigineuse avec très peu de prises. Non, autant défit à entreprendre la montée de cette façade, de s’asseoir sur son toit, les pieds dans le vide. Je me laissais assaillir par mes pensées. Rien de très joyeux. En même temps, j’en profitais pour nettoyer mes blessures. Enfin, dans la mesure du possible.
Je n’avais pas d’eau sur moi, je n’avais rien du tout, si ce n’est les habit que je portais. Un pantalon en cuir usé, des chaussures qui n’étaient guère dans un meilleur état et une chemise ample, qui, d’origine, était blanche. A présent, elle était tachée de sang. Et pour cause, je me servais de ses manches pour éponger mes blessures. Je n’avais pas envie de l’enlever, parce qu’il faisait trop froid pour ça. Même si nous étions en été, il ne faisait pas si chaud ce soir. Une bouteille aurait pu me tenir chaud, mais il allait falloir faire sans. Je n’allais pas mourir de ne pas être saoul pendant une nuit, si ? Peut-être… Si les mauvaises pensées prenaient le dessus. Mais est-ce que je n’étais pas déjà mort, de toute façon ?
Sous mes pieds, je pouvais voir quelques personnes aller et venir. Tiens. Amusant, j’avais choisit ce bâtiment au hasard, mais il semblait qu’il s’agisse d’une auberge. A défaut d’avoir de quoi dormir au chaud… J’allais pouvoir emprunter leur toit. Tout cela me rappelait l’établissement que tenaient mes parents. C’était à quelques rues d’ici. Je me demandais s’ils avaient fait quelque chose du bâtiment. Est-ce que quelqu’un avait repris leur taverne ? Est-ce qu’ils l’avaient raté pour faire autre chose ? Qui sait. Je n’avais pas eu le coeur d’aller jusque là bas. De toute façon, il n’y avait rien pour moi là bas, si ce n’était encore une dose de mauvais souvenir. Et je crois que j’avais peur de tomber sur un ancien voisin qui pourrait me reconnaître.
Je lâchai un long soupire, tout en passant une main dans mes cheveux pour les plaquer en arrière quand un bruit se fit entendre dans mon dos. Je me relevai immédiatement. Il faut croire que je n’avais pas perdu tous mes réflexes. Perdu dans mes pensées, je n’avais même pas remarqué qu’une porte menait au toit de cet endroit. Les employés utilisaient sans doute cette sorte de petite cours sur leur toit pour y faire sécher leur linge. Cependant, j’avais des doutes que la personne qui se dressait en face de moi, soit une employée. Son visage me disait quelque chose.
- Bonsoir ?
Je levai un sourcil interrogateur. J’aurais pu fuir. Je n’avais sûrement pas le droit d’être ici. Mais elle non plus, si elle n’était pas employée, si ? Peut-être que les clients avaient le droit de venir prendre l’air ici. Mais non, je la connaissais, je le savais, ces cheveux roux, ces yeux verts, pas le genre de physique qu’on oublie facilement. Je n’arrivais pas à mettre le doigt dessus.