descriptionDéfi d'écriture #1 : Drabble (votes)
Oyez oyez !
Voici ce que vous attendiez tous ! Les différents textes que l'on a pu recevoir sont désormais disponibles, pour votre plus grand plaisir ! Vous pouvez désormais voter, simplement en postant un message après celui-ci et en donnant le numéro de votre texte (ou de vos deux textes) préféré(s), et, si vous le souhaitez, en argumentant ! (On aimerait bien savoir le pourquoi du comment de la chose, m'voyez !) Vous avez jusqu'au 15 août, minuit heure française pour voter !
Bonne lecture, et merci à tous pour votre participation / vos votes !
#1 - L'orage
Spoiler :
Sous l’orage, les gens se faisaient plus petits, songea distraitement Astrid. Comme si se ratatiner et rentrer la tête dans les épaules leur permettrait d’échapper à la pluie, d’échapper au vent, de suffisamment réduire leur existence jusqu’à devenir incorporels, immatériels. Inexistants.
Le vent redoubla, ainsi que la force des gouttes qui s’écrasait sur la fenêtre d’Astrid. Elle ne cilla pas, contemplant la rue en contrebas. Les fenêtres de l’auberge diffusaient une faible lumière jaune, qui éclairait à peine à quelques mètres. Dans l’obscurité de cette nuit orageuse, les gens qui marchaient ou couraient dans la rue n’étaient guère plus que des silhouettes. Parfois, un éclair illuminait brièvement la scène, révélant un marin, ou deux enfants, ou quelques hommes revenant d’une taverne. Tous avaient la tête rentrée dans les épaules, le dos tassé, voûté.
Echapper à l’orage n’était pas une impulsion qu’Astrid n’avait jamais eut, et même jamais vraiment compris. Ses parents lui disaient "viens à l’abri ! Ta robe va être mouillée, boueuse ! Attention" et elle, même haute comme trois pommes, courait sous la pluie, sautait dans les flaques, riait à chaque éclair. Le vent, la pluie comme une gifle, le roulement du tonnerre la rendait ivre comme un combat, ivre comme une course-poursuite.
La jeune femme émit un vague grondement, puis fit volte-face, attrapant son manteau avant de quitter la pièce. Elle n’avait pas de destination précise. Elle en avait juste marre de voir les gens se tasser sur place au lieu d’embrasser l’orage et son spectacle fantastique.
Libre à la plèbe de se ratatiner craintivement. Elle, elle marchait dans les rues la tête haute, trempée et écrasante, et souriait d’un air carnassier aux passants et aux éléments déchaînés.
Le vent redoubla, ainsi que la force des gouttes qui s’écrasait sur la fenêtre d’Astrid. Elle ne cilla pas, contemplant la rue en contrebas. Les fenêtres de l’auberge diffusaient une faible lumière jaune, qui éclairait à peine à quelques mètres. Dans l’obscurité de cette nuit orageuse, les gens qui marchaient ou couraient dans la rue n’étaient guère plus que des silhouettes. Parfois, un éclair illuminait brièvement la scène, révélant un marin, ou deux enfants, ou quelques hommes revenant d’une taverne. Tous avaient la tête rentrée dans les épaules, le dos tassé, voûté.
Echapper à l’orage n’était pas une impulsion qu’Astrid n’avait jamais eut, et même jamais vraiment compris. Ses parents lui disaient "viens à l’abri ! Ta robe va être mouillée, boueuse ! Attention" et elle, même haute comme trois pommes, courait sous la pluie, sautait dans les flaques, riait à chaque éclair. Le vent, la pluie comme une gifle, le roulement du tonnerre la rendait ivre comme un combat, ivre comme une course-poursuite.
La jeune femme émit un vague grondement, puis fit volte-face, attrapant son manteau avant de quitter la pièce. Elle n’avait pas de destination précise. Elle en avait juste marre de voir les gens se tasser sur place au lieu d’embrasser l’orage et son spectacle fantastique.
Libre à la plèbe de se ratatiner craintivement. Elle, elle marchait dans les rues la tête haute, trempée et écrasante, et souriait d’un air carnassier aux passants et aux éléments déchaînés.
#2 - Ratatin, texte taquin.
Spoiler :
Notre Ratatin un peu trop tôt ce matin, mangeait tartines et tempêtait de ne trouver son thym.
«Tête de T'sliche ! Si ce matin je ne trouve mon thym, le tintamarre de cette atteinte à mon bien-être sera tenue devant la tête du bon maître d'Al-Jeït!»
Ventant, tapant et triturant, notre Ratatin passa son temps à tintinnabuler. Vint ainsi Petite Titine qui toute timide tenta en vain de ne pas zozoter.
«Ratatin, de bon matin qu'il est vilain de tempêter ! Toute honte zur toi, tu devrais te hâter de trouver une monture. Le thym malin que ze matin tu as perdu, tu trouveras zans aucun doutes, près d'un étang.»
Notre Ratatin resta pantois. Un étang ! Mais quel têtu et tête l'air avait-il été ! Très peu courtois, il se leva et sans un temps pour Tite Titine, monture il monta et étang il chercha.
Lune haute, il trouva enfin l'étang où tantôt Petite Titine en tentant de ne pas zozoter, avait totalement assuré qu'il allait trouver son thym. Mais, il est des temps où les étangs se trouvent peu tendres. Et ce temps là il était là.
Notre Ratatin vit tout au loin, de l'autre côté, une botte de thym aussi fraîche que toute la glace sur notre étang ! Pas très futé, au lieu de contourner, tata du pied, sans enlever ses bottes, se hâta sur l'étang glacé. Mais notre étang peu tenté de recevoir ce bonhomme pas très courtois, laissa glisser toute sa glace sous cette botte ! Notre Ratatin un peu crétin, se ratatina.
Petite Titine caché pas loin lança ainsi à Ratatin: «Soyez courtois et en tout en tout temps et tout étang, vos bottes thym vous trouverez !» Tout trituré notre Ratatin laissa tomber la botte de thym.
«Tête de T'sliche ! Si ce matin je ne trouve mon thym, le tintamarre de cette atteinte à mon bien-être sera tenue devant la tête du bon maître d'Al-Jeït!»
Ventant, tapant et triturant, notre Ratatin passa son temps à tintinnabuler. Vint ainsi Petite Titine qui toute timide tenta en vain de ne pas zozoter.
«Ratatin, de bon matin qu'il est vilain de tempêter ! Toute honte zur toi, tu devrais te hâter de trouver une monture. Le thym malin que ze matin tu as perdu, tu trouveras zans aucun doutes, près d'un étang.»
Notre Ratatin resta pantois. Un étang ! Mais quel têtu et tête l'air avait-il été ! Très peu courtois, il se leva et sans un temps pour Tite Titine, monture il monta et étang il chercha.
Lune haute, il trouva enfin l'étang où tantôt Petite Titine en tentant de ne pas zozoter, avait totalement assuré qu'il allait trouver son thym. Mais, il est des temps où les étangs se trouvent peu tendres. Et ce temps là il était là.
Notre Ratatin vit tout au loin, de l'autre côté, une botte de thym aussi fraîche que toute la glace sur notre étang ! Pas très futé, au lieu de contourner, tata du pied, sans enlever ses bottes, se hâta sur l'étang glacé. Mais notre étang peu tenté de recevoir ce bonhomme pas très courtois, laissa glisser toute sa glace sous cette botte ! Notre Ratatin un peu crétin, se ratatina.
Petite Titine caché pas loin lança ainsi à Ratatin: «Soyez courtois et en tout en tout temps et tout étang, vos bottes thym vous trouverez !» Tout trituré notre Ratatin laissa tomber la botte de thym.
#3 A l'écume de tes paupières
Spoiler :
Je suis seul vivant aujourd’hui.
Lorsque l’Ombre couvrait la vallée de son doux linceul, je me déployais, je me déployais encore au crépuscule de tes cils aimés ; peu à peu, tu expirais. Voilée du deuil de notre fille, tu portais sur ta peau le hâle délicat de ses paupières, et tu embrassais les pétales amer de son souvenir. Magnifiée par la souffrance. Comme la mort était belle quand elle ourlait tes lèvres de larmes vengeresses que seules mes mains pouvaient assouvir…
Bouquet-nerfs, l’Ombre s’est étendue sur la Terre qui gardait en son sein quelque chose de ta langueur féline ; en un unique pas, tu t’es éteinte. Lentement, lâchement tu t’es éteinte. Que mes paumes voltigent encore sur ton cadavre ratatiné, qu’elles écorchent encore celui de ce géant assassin… Et à l’horizon, rien d’autre que ta silhouette. Que toi. Que l’absence de toi. Ta peau noire se dérobait entre mes doigts et se répandait sur le sol, long ruban de ténèbres serpentant entre les collines de ces mondes-glaciers.
Je suis seul vivant aujourd’hui.
Ici, tu sais, la lande est désolée, basse, étroite comme dans un souvenir. En été, lorsque la neige libère la terre de ses lippes blafardes, les squelettes se meuvent, tombereaux ouverts à couvre-ciel sous la clameur de mon désespoir. Certains se réveillent alors ; mais toujours tu restes scellée ; ton ventre-marbre se déploie dans les lueurs crépusculaires qui nimbent ta dernière demeure d’une nitescence aveugle. Debout devant ta sépulture, j’ai déposé un baiser sur tes lèvres, sur la fine charpente de lierre qui pousse le long de tes joues mortes. Folie.
Longtemps, j’ai attendu que s’ouvre ta tombe.
(Et y pénétrer, maintenant)
En silence, l’ombre du géant s’étend.
Lorsque l’Ombre couvrait la vallée de son doux linceul, je me déployais, je me déployais encore au crépuscule de tes cils aimés ; peu à peu, tu expirais. Voilée du deuil de notre fille, tu portais sur ta peau le hâle délicat de ses paupières, et tu embrassais les pétales amer de son souvenir. Magnifiée par la souffrance. Comme la mort était belle quand elle ourlait tes lèvres de larmes vengeresses que seules mes mains pouvaient assouvir…
Bouquet-nerfs, l’Ombre s’est étendue sur la Terre qui gardait en son sein quelque chose de ta langueur féline ; en un unique pas, tu t’es éteinte. Lentement, lâchement tu t’es éteinte. Que mes paumes voltigent encore sur ton cadavre ratatiné, qu’elles écorchent encore celui de ce géant assassin… Et à l’horizon, rien d’autre que ta silhouette. Que toi. Que l’absence de toi. Ta peau noire se dérobait entre mes doigts et se répandait sur le sol, long ruban de ténèbres serpentant entre les collines de ces mondes-glaciers.
Je suis seul vivant aujourd’hui.
Ici, tu sais, la lande est désolée, basse, étroite comme dans un souvenir. En été, lorsque la neige libère la terre de ses lippes blafardes, les squelettes se meuvent, tombereaux ouverts à couvre-ciel sous la clameur de mon désespoir. Certains se réveillent alors ; mais toujours tu restes scellée ; ton ventre-marbre se déploie dans les lueurs crépusculaires qui nimbent ta dernière demeure d’une nitescence aveugle. Debout devant ta sépulture, j’ai déposé un baiser sur tes lèvres, sur la fine charpente de lierre qui pousse le long de tes joues mortes. Folie.
Longtemps, j’ai attendu que s’ouvre ta tombe.
(Et y pénétrer, maintenant)
En silence, l’ombre du géant s’étend.
#4 En morceaux
Spoiler :
L'art du dessin bien que remarquable, m'est inaccessible et inutile. Du talent des plus grands, il en est pourtant devenu éternel tout comme certains de nos lacs, de nos montagnes. Al-Jeit est une preuve bien suffisante d'immortalité pour quelqu'un comme moi se tenant éloigné de ce domaine.
Mais là ou je veux en venir, c'est que Gwendalavir a un jour brisé la règle d'un cycle déterminé de l'autre coté du miroir. D'un Grand pas de chez nous, on vit, on meurt.
Comment expliquer que nous ayons autant complexifié leur héritage ?
Et pourtant. Peut on dire que nous soyons devenus différents.
Peut on certifier que ce monde parallèle au notre ne connaît pas le goût de la vie éternelle ?
Regardez plus loin que vos os et vos chaires, plus loin que vos tombes et vos deuils. L'amour qui est né sur les terres fertiles de leur haine n'a pas moins de valeur que celui que je peux porter ici a une femme. Ce sentiment fragile et dévastateur que tous leurs auteurs s'acharnent a gratter sur un papier dans l'espoir de le transmettre par la force de leur conviction et de leur mot ! Nous partageons de la tendresse pour le plus grand meurtrier immortel qui soit.
En moi l'Amour a pris corps. Solide, envahissant, différent du leur. Un jour, il sera ma perte. Un sentiment dévoreur, transcendant l'espace et le temps. L'amour tue mais pour mon peuple, il est l'assassin tenant en otage avec notre consentement nos désires passés qui se ratatineront a sa visite pour laisser place a de nouvelles priorités.
Et pourtant, je n'ai jamais voulu d'une autre fin, cruelle mais porteuse de tellement de beauté enivrante.
Ainsi, je suis Faël.
Mais là ou je veux en venir, c'est que Gwendalavir a un jour brisé la règle d'un cycle déterminé de l'autre coté du miroir. D'un Grand pas de chez nous, on vit, on meurt.
Comment expliquer que nous ayons autant complexifié leur héritage ?
Et pourtant. Peut on dire que nous soyons devenus différents.
Peut on certifier que ce monde parallèle au notre ne connaît pas le goût de la vie éternelle ?
Regardez plus loin que vos os et vos chaires, plus loin que vos tombes et vos deuils. L'amour qui est né sur les terres fertiles de leur haine n'a pas moins de valeur que celui que je peux porter ici a une femme. Ce sentiment fragile et dévastateur que tous leurs auteurs s'acharnent a gratter sur un papier dans l'espoir de le transmettre par la force de leur conviction et de leur mot ! Nous partageons de la tendresse pour le plus grand meurtrier immortel qui soit.
En moi l'Amour a pris corps. Solide, envahissant, différent du leur. Un jour, il sera ma perte. Un sentiment dévoreur, transcendant l'espace et le temps. L'amour tue mais pour mon peuple, il est l'assassin tenant en otage avec notre consentement nos désires passés qui se ratatineront a sa visite pour laisser place a de nouvelles priorités.
Et pourtant, je n'ai jamais voulu d'une autre fin, cruelle mais porteuse de tellement de beauté enivrante.
Ainsi, je suis Faël.
#5 Echo
Spoiler :
Les pierres battent le rythme de la course sous le soleil. Dans les Dentelles Vives, une ombre se déplace rapidement. Sous les puissants rayons du soleil matinal, son ombre s’étend à l’ouest. Agile, elle se faufile dans les passages, le plus vite possible. Le son de ses pas se répercute dans les souterrains de la Passe de la Goule, sa respiration haletante prend vie dans le tunnel, comme si elle appartenait à la roche. Elle s’arrête un instant, se retourne, se fige. Du côté de la Passe qu’elle vient d’emprunter s’ouvre un puit de lumière aveuglante. Rien rompt la course des rayons. Il n’aurait pas réussi à la suivre ? Curieux… Elle poursuit sa course d’un pas plus mesuré. Elle continue tout de même de craindre les créatures qui pourraient se présenter sur son chemin.
L’élève arrive au bout de la Passe, indemne. Il fait un soleil de plomb de ce côté aussi. Elle n’entend aucun son, à part celui qu’elle-même provoque. Elle a un regard circulaire, fouille la zone des yeux à la recherche d’un indice. Au-dessus de sa tête, la roche se dresse, élancée, en droite ligne vers le ciel limpide, telle une flèche. Elle se protège les yeux de la main, fait un pas en arrière, cherche, aperçoit un ou deux animaux. Elle abaisse sa main, trouve. Il se tient devant elle.
« Si un jour tu veux pouvoir ratatiner des Marchombres, il va falloir commencer par faire moins de bruit qu’eux.
L’élève souffla bruyamment, imitée par son maître qui lui faisait écho.
-Souffle encore, et tu vas ameuter un troupeau de Marchombres. Les passages sous les Dentelles forment comme des caisses de résonnance. On recommence jusqu’à ce que ton écho disparaisse. »
L’élève arrive au bout de la Passe, indemne. Il fait un soleil de plomb de ce côté aussi. Elle n’entend aucun son, à part celui qu’elle-même provoque. Elle a un regard circulaire, fouille la zone des yeux à la recherche d’un indice. Au-dessus de sa tête, la roche se dresse, élancée, en droite ligne vers le ciel limpide, telle une flèche. Elle se protège les yeux de la main, fait un pas en arrière, cherche, aperçoit un ou deux animaux. Elle abaisse sa main, trouve. Il se tient devant elle.
« Si un jour tu veux pouvoir ratatiner des Marchombres, il va falloir commencer par faire moins de bruit qu’eux.
L’élève souffla bruyamment, imitée par son maître qui lui faisait écho.
-Souffle encore, et tu vas ameuter un troupeau de Marchombres. Les passages sous les Dentelles forment comme des caisses de résonnance. On recommence jusqu’à ce que ton écho disparaisse. »
#6
Spoiler :
La jeune femme sourit à la lune. Cette mort n'a aucune gloire, aucune décence. C'est honteux. Tellement honteux qu'elle en tire une certaine fierté. Réussir une mort pareil n'était pas donné à tout le monde. Elle a d'ailleurs dû lutter pour réussir. Elle sourit à la lune, alors que son sang se répand avidement sur le toit, comme s'il voulait envahir toute la surface et couler jusqu'en bas pour noyer ceux qui montent la rejoindre. Elle sait qu'elle va mourir, et qu'elle va mourir sans avoir l'occasion de combattre une dernière fois. Une mort minable, malade et affaiblie, sur un toit quelconque de Kur N'Raï, à porté de vu du palais. Et soudain, malgré les couleurs qui s'affaiblissent dans ses yeux, elle remarque que quelque chose a changé. La lune a disparue derrière les nuages. Elle ne va même pas pouvoir la contempler une dernière fois. Les même nuages qui lui cachent son inspiration se mettent à lui cracher dessus. Même pas une grosse pluie d'orage bien véner qui pourrait redonner un peu de dignité à cette mort. Non, juste un vague crachin qui lui donne encore plus froid à mesure que l'eau gelée de ce nord lointain pénètre ses vêtements déchirés.
Le vent vient souffler à ses oreilles. Il lui donne quelques images qu'elle sait ne pas être de sa mémoire. Les couleurs sont vives, alors que ses souvenirs à elle sont noyés dans les ténèbres. Elle voit distinctement la mort, qui descend patiemment jusqu'à elle. Elle semble rire de sa fin minable. Elle qui voulait tirer le rideau avec classe... une quinte de toux déchire le silence, et un peu de sang s'étale sur le toit.
Ils arrivent.
Ils sont là.
Le vent vient souffler à ses oreilles. Il lui donne quelques images qu'elle sait ne pas être de sa mémoire. Les couleurs sont vives, alors que ses souvenirs à elle sont noyés dans les ténèbres. Elle voit distinctement la mort, qui descend patiemment jusqu'à elle. Elle semble rire de sa fin minable. Elle qui voulait tirer le rideau avec classe... une quinte de toux déchire le silence, et un peu de sang s'étale sur le toit.
Ils arrivent.
Ils sont là.