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QUÊTE DE L'EMPIRE | L'Effort de guerre

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Ne pas étrangler sur le champ Jolgeïr ou Vaäntas est un défi pour Than. Droit, stoïque, mâchoire contractée pour contenir sa colère, il écoute sans broncher. L'équité entre noble et roturier, il la défend la plupart du temps. Mais être pris pour un vulgaire suspect dans cette histoire après avoir passé tant de temps et d'effort à se faire une couverture de renom, le protégeant de tout... Il a du mal à le digérer. Il n'éprouve aucune culpabilité pour les deux morts. Ils ne valaient pas grand chose à côté de l'importance de son secret. Mais il ne dit rien, ne proteste pas. Il se sortira sans soucis du tribunal. Ce n'est pas la première fois qu'une petite bavure survient et ce ne sera sans doute pas la dernière. Il réglera cela en temps voulu. La menace des raïs est effectivement prioritaire. Il faut être en vie pour se disculper.

Ce qu'il n'avait pas compris, par contre, c'était le "sous bonne garde". Qu'on le surveille, ok. Mais qu'on l'enferme dans une caravane, l'empêchant de prêter main forte... C'est stupide. Rhéa est la première à réagir, se levant pour parler à la thüle en charge de leur surveillance. Mais la gardienne prouve les dires quant à son espèce. Intransigeante. La jeune herboriste revient donc, frustrée et menacée de la hache de la geôlière. Debout, elle ne cache pas son inquiétude. Qu'a-t-elle donc vu dehors ? Than se lève à son tour et peut sans mal chuchoter tout en se faisant entendre d'elle tant l'espace est exigu.

-Que se passe-t-il ?

Elle ne répond pas de suite et l'émissaire pense qu'elle lui en veut de cette situation.

-Ecoute, j'suis désolé que tu sois coincée par ma faute. Je n'ai fait que me défendre et protéger le reste du groupe. Mais peu importe. C'est dangereux et folie que de nous laisser ici. Il est hors de question que je patiente sagement pendant que notre groupe risque sa peau dehors.

Il perçoit alors le silence lourd qui est tombé. Trop lourd, trop long. Il grogne.

-Pourquoi jamais rien ne se passe comme prévu, ici ?

Il s'avance, pas persuadé de faire mieux que Rhéa, mais avec l'espoir de faire abdiquer la thüle par l'usure. Il ouvre la tente et prépare son plus beau discours d'émissaire. Mais n'en dit pas un mot. La thüle a disparu.



[Mille excuse, c'est très court (mais j'ai fais plus de 300 mots  Ange ), mais à défaut de temps, je ne voulais pas vous bloquer et faire avancer le truc, donc... :) Je me rattraperai sur le prochain  QUÊTE DE L'EMPIRE | L'Effort de guerre - Page 4 3802522267 ]

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L'Effort de Guerre




ACTE 1 | Sur le chemin d'Al-Far


Pendant qu’Ilenia se prépare, Tarik Constitue sa petite troupe personnelle. Il sait exactement qui emmener pour cette mission. Il lui faut les meilleurs éléments, d’autant plus que la dessinatrice semble nerveuse. Il passe donc d’un groupe de thüls à l’autre pour désigner ceux qui iront en reconnaissance. Finalement, il arrive devant le chariot où sont gardés les deux suspects de l’affaire des morts. La sentinelle est là, elle monte vaillamment et fermement la garde.

-Tu t’en sors Jörund ? Ils sont calmes ?
-La fille est bavarde mais sinon, rien à signaler Tarik. Ils se tiennent tranquilles.
-Parfait, tu vas pouvoir aller te faire relayer. Demande à Asgrim de te remplacer, j’ai besoins de toi pour l’expédition de repérage.


La Thül hoche la tête et sans attendre plus longtemps part à la recherche d’Asgrim. C’est le moment que choisit Than pour passer la tête par la tenture du chariot qui sert momentanément de geôle. Le Tarik, face à lui, le rabroue et le repousse vers l’intérieur puis prends la parole.

« -Than, Rhéa, par ici. Je vous offre une possibilité de sortir de ce trou. Dame Nil’Lysha vous réclame pour l’expédition. Courez vite vers le couvert des arbres, là-bas et attendez-moi. Mais attention, un seul petit geste de travers et je vous exécute moi-même. »

Puis, laissant les deux prisonniers  à leur décision, il se porte à la rencontre d’Asgrim. C’est un jeune thül qui n’est pas bien épais et surtout maladroit, mais il travaille toujours de son mieux et Tarik s’en veux un peu de lui jouer un si mauvais tour.

Il se place donc dans le champ de vision d’Asgrim de façons à ce que celui-ci ne puisse voir l’entrée du chariot. Il espère pouvoir donner les cinq minutes promises aux prisonniers. Tarik en profite pour donner ses ordres à la nouvelle sentinelle. Appuyant bien sur le fait que Rhéa et Than dorment et qu’il ne les verrait sûrement pas de la journée.

« - D’ailleurs, c’est bien mieux comme ça ! Au passage, pas la peine de leur apporter d’eau ou de nourriture , ils viennent de recevoir leur part. »

Et sur ces derniers mots, Tarik laisse Asgrim rejoindre son poste. Il ne se retourne pas et espère que Than et Rhéa auront été assez honnête pour les attendre et ne pas prendre la tangente.

En même temps,  se dit-il, sans eau et sans vivre, il n’iront pas loin dans ces plaines…

_______________

L’équipe Thül est au complet. Ils ne sont que quatre, sans compter Tarik et Ilenia et tous attendent que cette dernière les rejoignent avec sa monture.
Avant de partir, Tarik rappel rapidement les ordres ; quoi qu’il arrive, on ne fait pas de bruit et on attend les ordres. Ceux-ci doivent venir de la Sentinelle ou de Tarik lui-même.

Dans une sacoche, à sa selle, Tarik a pensé à prendre de vieux chiffons. Il a l’habitude de ce genre de missions. Jeune Thül, il était traqueur et bien qu’il ait changé de bord, les vieilles habitudes ne se perdent pas. Alors il a tout prévus pour pouvoir étouffer le bruit des sabots, au cas où ce serait nécessaire.

Alors la petite troupe s’engage dans la forêt et Tarik les mène à l’endroit où il a donné rendez-vous aux deux clandestins.

important :

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L'impression de solitude ne dure pas longtemps. Tarik s'avance vers lui et le repousse en arrière. Mais son intention n'est nullement de le tenir prisonnier.

-Than, Rhéa, par ici. Je vous offre une possibilité de sortir de ce trou. Dame Nil’Lysha vous réclame pour l’expédition. Courez vite vers le couvert des arbres, là-bas et attendez-moi. Mais attention, un seul petit geste de travers et je vous exécute moi-même.

Il n'attend pas une réponse et s'éloigne de la caravane. L'émissaire consulte du regard Rhéa et hausse les épaules. Qu'ont-ils de mieux à faire ? Prudent, il ne sort que le bout du nez du rideau les protégeant de l'extérieur, vérifiant d'un rapide coup d’œil qu'aucun gardien ne peut les voir. Tarik fait diversion à merveille !

-Allons-y ! Chuchote l'aline des terres à sa compagne de geôle.

A pas feutrés, ils se faufilent aussi vite que possible au dehors, tentant de courir sans trop faire de bruit, évitant les brindilles risquant de craquer ou les cailloux menaçant de s'entrechoquer. Ils parviennent enfin à la forêt, les couvrant totalement des regards indiscrets. De là, s'ensuit un grand silence gêné. Au vu de la situation délicate, Than se demande s'il ne devrait pas en profiter pour déserter. Mais ce serait signer sa culpabilité en gros et gras et mettre en péril sa position au sein de l'Empire. A l'inverse, une sublime bataille gagnée avec héroïsme lui permettrait de se laver de tout soupçon et de garder une popularité appréciée.

-Tu as déjà combattu des raïs ? Demande-t-il à l'herboriste.

Les guerriers-cochons ont sale réputation. L'homme en a déjà vaincu, lors de missions avec l'armée. Mais il garde en tête la difficulté et la fatigue d'un tel affrontement.

-Ils sont nombreux. Grogne-t-il. Beaucoup trop nombreux. C'est à croire qu'ils se multiplient chaque jour, qu'ils procréent plus vite qu'ils ne meurent. Ce n'est pas tellement leur force qui détruit nos armées. C'est leur capacité à nous fatiguer. Ils nous ont à l'usure...

Il veut attraper le manche de sa dague, par automatisme, mais ne touche que sa ceinture, vide. Il se souvient alors qu'on l'a privé de toutes armes.

-J'espère que Tarik va également nous rendre nos équipements. Je me sens nu. Et objectivement incapable de faire quoi que ce soit ainsi.

Il lui paraît attendre encore une éternité avant que n'arrive la petite troupe de survie. Ilenia et Tarik en tête. Ce dernier semble soulagé, peut-être même surpris, de les voir au rendez-vous. L'émissaire se dresse, fier et prêt à se battre. Il adresse un signe de tête respectueux à sa belle-sœur, espérant ne pas l'avoir contre lui. En dehors de sa couverture au sein de l'Empire, il craint plus encore de perdre celle auprès de sa femme.

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Malgré les menaces proférées à son endroit, Rhéa aurait pris Tarik dans ses bras avec effusion. Tout plutôt que de rester à mariner ici, dans le chariot, tandis que la promesse d’un affrontement grondait dehors. Et Than qui avait tenté – ou du moins c’est ce qui lui avait semblé – de la mettre dans sa poche en assurant qu’il n’avait jamais voulu la mêler à son imbroglio. Elle n’arrivait tout simplement pas à se débarrasser de la vision révoltante des deux morts sur le sol de la forêt. Même si pour l’heure ce n’était pas le plus important. Elle comptait bien, à sa façon, tirer le fin mot de l’histoire. Plus tard.

Maintenant… Maintenant, il fallait gagner avec discrétion la frondaison des arbres et s’y cacher. Concentrée, une épaisse capuche rabattue sur la tête, elle courut avec le noble avec toute la discrétion dont elle était capable. Même si elle était davantage habituée au milieu urbain, elle savait y faire dans ce domaine, et parvint à couvert sans bruits et sans encombres. Le cœur tambourinant, elle s’accroupit près de fourrés, étudia rapidement la possibilité de fausser compagnie aux autres. Non, le moment était mal choisi. Désarmée, sans provisions, elle n’irait pas loin.

-Tu as déjà combattu des raïs ?

L’herboriste tressaillit, puis leva les yeux vers Than.

-Non, jamais.

Jamais, et elle n’éprouvait pas particulièrement le besoin de s’y mettre.

-Ils sont nombreux. Beaucoup trop nombreux. C'est à croire qu'ils se multiplient chaque jour, qu'ils procréent plus vite qu'ils ne meurent. Ce n'est pas tellement leur force qui détruit nos armées. C'est leur capacité à nous fatiguer. Ils nous ont à l'usure...

-Ah bien, ça, ce sont des bonnes nouvelles,
grinça Rhéa avec sarcasme. Elle se risqua à se redresser, puis se résolut à attendre, les bras croisés. D’un rapide regard circulaire, elle balaya les alentours austères, passa sur les arbres pour la plupart dénudés, n’apprécia pas une seule seconde les beautés supposées du Nord.

-J'espère que Tarik va également nous rendre nos équipements. Je me sens nu. Et objectivement incapable de faire quoi que ce soit ainsi.


Elle ne pouvait qu’approuver. Elle doutait, cependant, que sa rapière légère soit l’arme la plus appropriée pour massacrer du Raï en série. Mais pourvu que Tarik trouve le moyen de la lui apporter. Pourvu qu’il y pense. Rhéa possédait son style de combat bien à elle. Un style agile, harassant, pénétrant, rehaussé par les poisons enduits sur ses armes. En combat singulier, elle se révélait une vraie guêpe que les adversaires tendaient à sous-estimer, ce dont elle tirait profit. Sur un champ de bataille, par contre… L’herboriste ne s’était encore jamais aventurée sur ce terrain-là.

Un moment interminable passa.

-Les voilà, remarqua t-elle enfin, se hissant sur la pointe des pieds pour distinguer le petit groupe malgré les bosquets denses. Elle s’avança vers Taryk qui, sans un mot, ouvrit un bras pour désigner un homme aux bras chargés des armes de Than et Rhéa. Elle remarqua aussi l’attirail prévu pour étouffer le bruit des sabots des chevaux. Par le Dragon, la prévoyance de cet homme… Ilenia savait s’entourer.

Sans cérémonies, Rhéa passa son arme en bandouillière, puis se hissa en selle derrière un des cavaliers.

-On y va ?, s’enquit-elle à la ronde.

Comme plus rien ne retenait le bataillon improvisé, ils quittèrent les lieux. Lorsqu’ils arrivèrent en vue des guerriers-cochons, l’herboriste fut la première à descendre de cheval, puis à s’avancer en catimini pour obtenir la meilleure vue d’ensemble possible. Than avait raison : les Raïs semblaient avoir un penchant pour les déplacements en grand nombre. Et ils étaient laids à faire peur…

-Pour en revenir à ce que je suggérais plus tôt, vous pensez quoi d’une diversion ?
fit Rhéa en se tournant vers ses compagnons. Son regard rencontra ceux dénués de toute gaieté des autres.

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Le groupe de repérage est donc rejoins par Tarik, Than et Rhéa. Il a ainsi réussi la mission qu’Ilenia lui a suggérée à mots masqués. Elle ne peut pas aller contre l’ordre direct du chef de caravane mais rien n’empêche le Thül de le faire. Cependant elle assure ses arrières si jamais ils ne reviennent pas assez tôt et que quelqu’un découvre qu’ils ont libérés les prisonniers. Elle sourit en les voyant arriver mais ne dit rien pour ne pas se faire entendre par les autres. Elle suit les consignes des Thüls et couvre les sabots de son cheval avec des chiffons comme les autres membres du groupe. Elle accompagne leur guide en silence observant les alentours pour déterminer une stratégie contre les guerriers cochons. Une fois sur place, chacun s’installe au point d’observation pour surveiller les Raïs. L’armée est nombreuse: une cinquantaine ou une centaine d’individus en train de camper dans une vallée. Elle repère des sentinelles qui déambulent aux coins  du camp. Leur faciès porcin et disgracieux est visible malgré la distance. La Sentinelle grimace de dégoût.

Elle réalise alors l’ampleur de la tâche qui les attend avec cette menace au pied de leur groupe. Impossible de passer à travers une garnison de cette ampleur pour rejoindre l’armée Alavirienne. Surtout que ces ennemis peuvent prendre à revers leurs troupes et causer des dégâts irrémédiables dans la garde du Prince. Les guerriers porcins peuvent porter un coup dans les défenses de l’Empire dans les prochains jours. La Sentinelle se demande vraiment comment ce groupe a pu passer à travers la ligne défensive sans être chassés de toutes parts. La Dessinatrice se doit d’informer le Prince et les Frontaliers de la menace qui les guette. Mais impossible de le faire maintenant, trop risqué.

Ilenia redescend auprès des autres, tout le monde semble dépité ou dégoûté. Mais pas de découragement dans leurs regards. Tous savaient à quoi s’attendre en joignant ce groupe. La proposition de Rhéa tombe à pic car elle initie la réflexion du groupe. Les jeunes femmes ne s’apprécient guère mais elle reconnait que la voleuse est rusée et sait se sortir de situations périlleuses. Than est habitué aux stratégies puisque la Noblesse Alavirienne ne fonctionne qu’avec des machinations pour augmenter son influence auprès de l’Empereur. Quant aux Thüls ils savent se débrouiller, passer inaperçus ou au contraire se faire remarquer, ce sont des hommes et femmes très pragmatiques dans ce peuple. Ilenia quand à elle a toujours fait preuve de mesure et de discernement dans son travail comme dans sa vie personnelle, elle participe alors à la discussion :


-Une diversion me parait envisageable oui. Il faudrait attirer les guerriers cochons à un endroit pendant que l’on fait passer la caravane de l’autre côté.

Une solution fiable mais risquée à de nombreux niveaux. Cependant la Sentinelle a des difficultés à envisager d’autres solutions. Même en prévenant l’armée Alavirienne en face, ils ne pourront pas garantir leur passage sécurisé face à cette garnison Raï. Trop de risque de voir les fournitures et provisions se faire saccager. L'armée a bien trop besoin du contenu de cette caravane et surtout du symbole qu'elle a transporté à travers l'Empire... Encore qu’avec une garnison de Frontaliers à leurs côtés, les Raïs se trouveront en mauvaise posture. Elle continue sa réflexion à voix basse:

-C’est peut-être le seul moyen de franchir les lignes et de rejoindre notre armée. Il faudrait cependant prévenir les nôtres de notre présence.

Son regard retourne vers le camp des guerriers porcins sans qu’elle sache pourquoi. L’inquiétude l’empêche de réfléchir correctement pour le moment. Elle s'en remet aux idées des autres.

-Mais quel genre de diversion peut-on envisager pour un si grand groupe de Raïs ?

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L'Effort de Guerre




ACTE 1 | Sur le chemin d'Al-Far


Than et Rhéa les ont attendus. Tarik réprime un soupir de soulagement, mine de rien, leur laisser cette petite fenêtre de liberté était risqué et il ne veut surtout pas avoir à répondre de leur fuite devant Jolgeïr.  
Rassuré sur leurs intentions, Tarik rends provisoirement leurs armes aux deux prisonniers ; quitte à les remettre discrètement dans le chariot d’ici ce soir, autant qu’ils soient entiers et vivants.

Lorsque la petite troupe arrive enfin au niveau du campement, Tarik est estomaqué. Les hommes cochons sont innombrables.  Il survole rapidement ce qu’il peut voir du campement et tente d’estimer les forces en présence. La conclusion le laisse sans voix. Ils sont au moins deux cents et ce n’est pas bon signe. Pas bon signe du tout !!

Tarik écoute et sourit en entendant Rhéa proposer fougueusement de passer à l’action. Mais Dame Nil’Lysha le tempère. Cette femme ne cesse de monter dans son estime, elle a vite évalué la situation et mis les priorités en avant.

Mais il semblerait qu’ils soient dans l’impasse. D’un regard il interroge ceux qui ne se sont pas encore prononcés sur la question. Personne ne fait mine de parler.

« - Permettez ma Dame, ne prenons pas de décision hâtive. Si j’en crois mes yeux, il y a ici près de deux-cent guerriers… » fait-il discrètement

Puis, descendant de cheval, Tarik s’avance doucement en rampant à même le sol gelé, suivis de quelques autres curieux.  Malgré la peur que lui inspire un tel rassemblement de raïs, il s’applique à analyser la situation. Ici, les raïs sont dans une sorte de cuvette au milieu de la plaine, à l’orée de la forêt. Cela signifie qu’ils sont à l’abri relatif des regards avec un stock de bois solide sous la main. De quoi camper plusieurs jours. Mais ce n’est pas ce qui inquiète le plus le second du chef de caravane. Non, ce qui l’inquiète vraiment c’est le silence. Bon, avec les Raïs, tout est relatif, on entend bien une rumeur s’élever du campement. Mais habituellement, deux-cent raïs, cela s’entend bien à cinq-cents mètres à la ronde !

Tarik en a assez vus, il se recul et revient à l’abri des arbres, auprès de sa monture, avant de s’avancer vers Eleanor.

« -Ecoutez, d’après ce que je vois ici, ils ne peuvent être là que pour une seule raison ; ils cherchent à prendre notre armée en tenaille. Si nous cherchons à les divertir, autant en profiter pour en éliminer quelques-uns…. Le feu serait idéal, qu’en pensez-vous ?  Si nous nous répartissons judicieusement nous pourront allumer plusieurs foyers à la fois pendant que vous, ma Dame, vous chargez de prévenir l’armée. Avec un peu de chance, ils pourront venir nous servir d’escorte pour la dernière partie du chemin…. »

A vous de choisir, cette option vous convient-t-elle ? Avez-vous une meilleure idée, ou bien la peur vous fait-elle reculer ?

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Deux cent raïs. Deux cent crétins de raïs. Crétins, mais dangereux. Aucun sourire ne peut pointer sur le visage de Than. Aucune satisfaction à l'idée de se battre. Parce qu'ils sont beaucoup trop nombreux et que l'issue n'est clairement pas positive. Soucieux, il se contente donc d'écouter ses compères, pensant à Evan. Accepter cette mission n'était qu'une ruse de plus pour garder son rôle auprès de l'Empire, pour maintenir sa couverture intacte. En aucun cas il n'avait réellement penser qu'il risquait d'y perdre la vie. Et de laisser son fils tout seul...
Bien entendu, son métier d'émissaire le mettait régulièrement en danger et il n'en serait pas à son premier combat. De plus son sang aline le rendait hermétique à la peur de souffrir ou même de mourir. Mais contre toute attente, le noble se lassait de tout cela. D'avoir à éliminer les témoins gênants, de parcourir le monde juste pour faire bonne figure, laissant l'éducation de son fils à des serviteurs, laissant l'amour de sa femme faiblir chaque jour, le privant d'un quelconque espoir d'avoir un deuxième enfant...

Diversion. Feu. Pagaille. Morts. Mais quels morts ? Peu importe, au fond. L'intérêt est de s'en sortir, de rejoindre leur armée. Et tant pis pour les dommages collatéraux s'il y en a. Le prétendu dessinateur se ressaisit, chasse sa famille de ses pensées et se redresse, prêt à rentrer en action.

-Il faut les encercler. Grogne-t-il dans sa barbe.

Percevant que les regards lui demandent précision, il se racle la gorge et continue, à la voix la plus basse qu'il puisse.

-Les foyers de feu doivent faire un cercle. Suffisamment grand pour qu'ils ne perçoivent pas le piège. Mais de façon à ce qu'ils se regroupent instinctivement au centre. Bloqués par les flammes de toutes parts, nous pourrons fuir sans crainte. Ou tout du moins les quelques rescapés seront une formalité à occire.

Il les consulte silencieusement, mais l'accord se fait assez rapidement. Ils ne possèdent pas un panel de choix exceptionnel et le temps leur est compté. Décision est donc prise de se séparer. Chacun repère un coin où se poster pour allumer un feu afin que le tout forme un cercle autour de leurs ennemis. La plus grande discrétion est ordonnée et vitale. La découverte de l'un d'eux en pleine action pourrait condamner tous les autres.

Le cœur plein d'enjeux, Than avance à pas feutré, courbé entre les arbres. Il s'efforce au possible de taire sa respiration. A plusieurs reprises il doit cesser tout mouvement, au son équivoque d'un guerrier cochon trop proche. L'envie à ses moments-là lui triture le ventre de se jeter sur eux et de les réduire en miettes, mais il pense collectif. Un combat implique du bruit, des cris. Et donc la mise en danger de ses camarades.

Il finit par atteindre son lieu de foyer, non sans quelques frayeurs. Sur place, il se permet quelques secondes pour souffler et essuyer les perles de sueurs froides qui coulent le long de ses tempes. Puis, il analyse l'endroit. La terre est sèche, recouverte de quelques feuilles mortes, craquantes. Des brindilles trainent par-ci par-là, mais aucune branche digne d'un grand feu. L'émissaire peste intérieurement. Avec un don du dessin, il pourrait sans nul doute allumer ce que bon lui semble. Il tente de réfléchir à toute vitesse. Il repère des pierres permettant la création de braises au frottement, mais abandonne l'idée. Il n'effectuerait pas deux essais qu'il se ferait repérer.

Et soudainement, ses origines l'appellent, l'acclament. Il n'a pas le don du dessin, non. Mais il en détient un, de don. Lié à la Terre ! Pas de quoi créer un réel tremblement de terre, mais...

Spoiler :

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Rhéa avançait en rampant sur le sol rocailleux. Un briquet d’amadou dans son poing serré. Le cœur qui tambourinait au creux de sa cage thoracique. Les tempes et l’échine en sueur. L’impression d’être un petit animal traqué et détester cordialement le sentiment d’impuissance. Personne, encore moins un Rai, ne l’attraperait vivante. Elle avait plus d’un tour dans son sac. Mais, pourtant, elle était là, écrasée sur le sol. À se figer au moindre mouvement suspect. À frémir comme une condamnée. On comptait sur elle et elle ne couvait que l’envie de fuir à toutes jambes. Mais elle continuait d’avancer avec une sorte de hargne, les dents serrées. On lui aurait demandé ce qui la motivait, d’où émanait cette bravoure tremblante. Elle aurait éludé. Elle était une femme qui avait quelque chose à prouver pour une fois. Pour cette fois. Peut-être la dernière de sa vie. Elle n’avait pas le choix.

Alors, c’était ça la guerre, le front ? La peur toute-puissante et une force absurde qui vous fait défier l’instinct de préservation le plus élémentaire. Elle aurait ri amèrement si ce ne l’avait pas mise en danger.

Elle atteignit sa position après moult hésitations et temps d’arrêt, ne sachant pas très bien si elle accusait du retard vis-à-vis des autres. L’herboriste risqua un regard nerveux sur les alentours. N’aperçut aucun de ses compagnons. L’herbe était sèche. Elle prendrait feu facilement. Bien.

Elle grappilla des branches et brindilles comme elle put. Puis se saisit de son briquet d’amadou. Elle ébouriffa la mèche, activa frénétiquement le mécanisme à plusieurs reprises avant qu’une étincelle daigne se coupler à l’épi. Le point incandescent apparut, farouche et incertain. Rhéa se mit à souffler. Ses gestes étaient d’une précision exemplaire, mais elle s’aperçut de la moiteur de ses paumes, de même de la saleté sous ses ongles et des fines écorchures sur ses doigts. Comment se faisait-il que son souffle ne soit pas plus court si sa nervosité était si implacable ? Elle allait s’en tirer. Voilà, pourquoi. Elle allait réussir à s’en sortir. Elle avait confiance. Elle n’avait pas le choix.

Soudain, une secousse. Comme un tremblement de terre. Son briquet lui échappa et percuta dans un tintement clair une petite pierre près d’elle et la flammèche disparut sans façons là d’où elle était venue. Pétrifiée, Rhéa espéra que le son n’était pas parvenu aux Raîs. Elle demeura immobile à l’écoute de pas qui se rapprochaient. Elle envisagea de battre en retraite vers un endroit plus sûr, mais prit plutôt le risque de se hisser un peu sur les coudes pour obtenir une meilleure vue d’ensemble.

Un Raï en maraude se tenait une poignée de mètres plus loin. Figure grostesque et trapue. La créature l’avait aperçue en retour. L’adrénaline, comme un coup de fouet. Rhéa, les yeux agrandis de terreur, ferma les doigts sur la garde de sa rapière et bondit sur ses pieds. Tira la lame.

Elle voulait fuir maintenant plus que jamais.

Elle se prépara à accueillir le monstre en armure.

Mais en une fraction de seconde, elle comprit qu’elle devait se ruer en avant. Tuer son ennemi avant qu’il ne donne l’alerte.

Elle s’élança comme un boulet de canon sur la terre froide, évita un coup de masse terrible destiné à lui fendre le crâne. L’ouverture apparut, facile à saisir, mais fugace par essence. L’estoc de la rapière trouva son chemin jusqu’à la gorge. S’enfonça dans la chair tendre du Raï. Qui mourut dans un gargouillement.  

Secouée, Rhéa resta une seconde à contempler les faits. Une seule. Elle prit ses jambes à son cou, courut plus vite que la peur qui ne la rattrapa que lorsqu’elle fut en sécurité. Elle ne s’expliquerait jamais comment elle eut la présence d’esprit de saisir le briquet par terre et rallumer la flamme.

Derrière elle, un feu s’épanouit pareil à une fleur. Craquant. Ambitieux. Féroce et dévorant l’espace.

Spoiler :

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L'Effort de Guerre




ACTE FINAL | Arrivée sur le Front du Nord


Tarik a le sentiment que l’opération à durée des heures. En vérité, elle en a sans doutes durée une entière. Mais guère plus.

Son cheval l’attend toujours là où il l’avait attaché. Et autour de lui, les membres du petit détachement. Il regarde tout le monde, hoche rapidement la tête dans un signe d’approbation.

Tous ont l’air en bonne santé si ce n’est les petites égratignures dues aux ronces. Il note tout de même que l’émissaire et la jeune femme sont particulièrement pâles. Rien d’alarmant cependant, l’émotion sans doutes.
L’attention du second de la caravane se reporte alors sur Ilenia.

« L’armée impériale ? »

« Uttys Fil’Ophel est informé. Il se dirige vers nous en ce moment même à la tête d’une escadre de cent-cinquante hommes. »

Tarik opine à nouveau et, sans prendre le temps d’ajouter quoi que ce soit, il remonte en selle. Tous l’imitent.

« Au campement, vite »

Sur le chemin qui les mène à la caravane, le cœur du caravanier s’emplit d’un sentiment étrange. La conscience d’avoir accompli quelque chose de grand. Un véritable service rendu à l’Empire. Mais la peur tenaille toujours ses entrailles.

Le campement, enfin, se fait apercevoir à travers les branchages du petit bosquet. L’expédition fait alors halte. Tarik se retourne sur sa selle en direction de Than et Rhéa. Tous les deux descendent alors de cheval et Than de s’adresser à leur chef.

« Nous allons attendre ici votre diversion et retrouver bien sagement notre place. J’espère cependant que le service rendu aujourd’hui en ces lieux à l’Empire, au péril de nos vies, ne sera pas oublié. »

« Je vous le promet » réponds sobrement Tarik avant de talonner sa monture.

~~~

Des volutes de fumée noire et dense s’élèvent de par-delà le bosquet ou la mission a été envoyé. Assis sur un rondin au milieu du campement, Jolgeïr essaie de ne pas se tordre les mains d’inquiétude. Mais l’expédition était risquée. Il se promet d’attendre une heure encore puis de lever le camp. Tout en s’efforçant de chasser de ses pensées l’image des siens, saucissonnés en grillade au-dessus de monstrueux feux de camps.

L’arrivée de Tarik allume une rumeur dans la caravane. Celui-ci ne prête pas attention aux questions et se dirige droit vers Jolgeïr, Ilenia à ses côtés.

Les deux Thüls échangent alors une poignée de main. Geste simple empli de sens; de soulagement et de fierté.

« Le feux encercle deux-cents de ces suppôts de Géant. L’armée arrive, cent-cinquante hommes. Le prince est à leur tête. »

Jolgeïr est abassourdi. Il interroge du regard la Sentinelle, comme pour demander confirmation. Elle acquiesce.

« Fils, tu as été téméraire mais brave. Il  faut maintenant s’en aller à la rencontre du prince et s’éloigner  à tous prix de ce brasier de cochonnaille ! » finit-il par répondre.

~~~

Phil, éclaireur de son état, n'aura pas mis longtemps à trouver la Caravane que son prince recherchait. De loin même on voyait que les hommes et les bêtes étaient épuisés par une cadence forcée. Imposée par les circonstances, par la fuite.

Phil avait alors tourné bride pour indiquer la direction à Uttys Fil'Ophel et sa troupe.

Ils étaient arrivés juste à temps. Au moment où une horde de Raïs encore fumants fondait sur eux.

Les soldats n'avaient pas eu de mal à mettre en déroute les rescapés désorganisés du brasiers. Quelques mots avaient étés échangés entre Jolgeïr et Uttys et les soldats avaient rejoins les rangs des Thüls pour consolider l'escorte de la précieuse caravane vers la ligne de front.

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Le campement du front du Nord était gris, froid et boueux. Les Thüls immobilisèrent la caravane lorsqu'elle toucha à sa lisière. Le risque était trop grand d'enliser les chariots chargés de ravitaillement.

Après avoir confié à un caporal la mission du déchargement du précieux arrivage, don de l'Empire, Uttys reporta son attention sur les caravaniers qui, épuisés, mettaient à peine pied à terre.

"Jolgeïr, prenez vos dispositions pour que ces gens aient le repos qu'ils méritent. Ils sont en sécurité à présent. Et la soupe de l'armée leur sera également distribuée.
Quand cela sera fait, je vous prie de me rejoindre immédiatement dans la tente du commandant en compagnie de Dame Nil'Lysha. Une sentinelle de talent est toujours de bons secours."
fit-il au chef Thül et avec un hochement de tête respectueux envers Ilenia.

Celle-ci fit une petite courbette de révérence et, contre l'attente de tous, prit la parole.

"Si vous le permettez, mon Seigneur, je souhaiterais pouvoir m'entretenir avec vous en privez d'un sujet qui vous concerne particulièrement."

Uttys levé un sourcil circonspect.

"Soit, suivez-moi. Jolgeïr, rejoignez-nous dès que vos obligations vous le permettent."

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Assis sur son fauteuil au centre de sa tente, Uttys Fil'Ophel n'en revenait pas. La jeune Sentinelle qui se tenait à ses côtés ne savaient que faire. L'annonce avait fait un choc au Prince, à n'en pas douter. Mais Ilenia ne voyait pas comment il aurait pu en être autrement.

Uttys tentait tant bien que mal d'admettre ce qu'il venait d'entendre. Il tentait d'admettre que son père venait réellement de faire cela; de le promettre en mariage à une inconnue. Une sauvage, sans aucun doute, une envahisseuse qui plus est!

Mais peu à peu, ses pensées s’apaisèrent; Jinus était son père, certes. Mais également et avant tout son Empereur. Il lui devait obéissance.
Aussi, lorsque Jolgeïr pénétra dans la tente, Uttys se leva et lui annonça sans préambules;

"Pardonnez-moi, mais je dois me retirer. Une affaire urgente requiert ma présence à Al'Jeit. Je vous laisse voir les détails du ravitaillement de votre rapport avec mon Etat Major. Je suis vraiment navré Jolgeïr, vous avez fait longue et dangereuse route jusqu'ici. L'Empire vous en est reconnaissant et je le suis également, à titre personnel. puis, se tournant vers Ilenia Je vous prie madame de me laisser quelques instant pour prévenir mes généraux de ce départ soudain.Attendez-moi ici, je suis à vous dans quelques instants.

Invitant le Thül à se joindre à lui, Uttys franchit le battant de toile qui fermait son pavillon personnel pour rejoindre celui de l'Etat Major.
Là, il prit un instant pour exposer la situation à ceux qui, durant son absence, tiendraient les rennes. Il ne leur cacha rien des motifs de son départ. Par habitudes, les généraux le félicitèrent mais le cœur n'y était. Chacun pensait en son fort intérieur que, décidément, le sens des priorité de l'Empereur était bien étrange.



Comme prévus, Ilenia attendait le prince dans son pavillon et celui-ci ne fut pas long à revenir.

"Et bien ma foie, me voici. Allons donc rencontrer ma superbe dulcinée.fit amèrement le prince en entrant.

"Pardonnez mon audace mon Prince, mais il est une dernière affaire dont j'aimerais vous entretenir. Toute personnelle celle-ci, n'ayez crainte"répondit Ilénia.

Uttys marqua un temps de surprise avant d'accepter.

"Il y a, mon Prince, parmis les caravaniers, des prisonniers. Ces deux personnes ont été accusées, sans preuves tangibles, de meurtre. Je sais que l'accusation est grave mais le mari de ma sœur ne commettrait jamais un tel acte! " s'enflamma Ilenia Qui plus est, ces accusations ne les ont pas empêchés de se conduire héroïquement en participant à la mise en déroute de plus de deux-cents guerriers-cochons. C'est pour cela, mon Prince, que j'implore votre pardon pour eux.

Un peu interloqué, le prince prit le temps de toiser cette Sentinelle qui, en moins d'une heure venait de changer sa vie et qui lui demandait maintenant d'en épargner deux. Il prit le temps de fermer les yeux pour mieux réfléchir.

"Le service rendu à l'Empire efface tous les doutes pesant sur leurs épaules. Soyez-en assurés.il prit le temps ici de dessiner à la hâte un message écrit à destination de Jolgeïr. Ce décret est provisoire. J'en rédigerais un en bonne et due forme à Al'Jeit que vous pourrez porter ici à nouveau. Mais pour l'heure, mon dessin devrait tenir jusqu'à la fin du jour. A présent, il est temps Dame Nil'Lysah."conclu-t-il en tendant sans plus de façons sa main à la Sentinelle.

Celle-ci la prit respectueusement et dessina son Pas sur le Côté.

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