descriptionClairie Nuleyrn
- Nom
- Nuleyrn
- Prénom
- Clairie
- Genre
- Femme
- Âge
- Date de Naissance
- Automne de l'année 144
- Lieu de Naissance
- Al-Far
- Peuple
- Alavirien
- Métier
- Dessinateur de l'Empire, Dessinateur de l'Empire
Du haut de son mètre soixante-huit, la jeune femme ne se laissera pas intimider par le premier venu.
Son visage clair, à la mâchoire juste un peu trop carrée, ne porte aucune marque du peu de sourires qui sont venus s’y déposer. C’est pourtant ce visage qui accueille, au-dessus d’une bouche bien souvent close et d’un nez aquilin, un regard d’un vert puissant. Le même que son frère.
Un vert intense et pourtant empli de clarté, qui a valu aux jumeaux bon nombre de compliments au fil des ans.
Leurs cheveux aussi se ressemblent. Oscillants entre blond et roux, comme un automne indécis. Clairie a pris le parti de les relever la plupart du temps en chignons sophistiqués, dégageant une nuque fine qui porte sans fierté d’éparses tâches de son.
Oui, Clairie aurait pu être belle.
Mais elle n’a pas que ça à faire.
Clairie choisit plus ses vêtements pour leur praticité que pour leur esthétique. Disposant d’une vaste panoplie de tenues des plus confortables, on la verra rarement arborer un jupon ou un corset. Sa garde-robe compte plutôt des pièces en cuir ou en étoffes brutes, usées mais bien entretenues, qui mettront en valeur sa silhouette menue sans en rajouter outre mesure.
Lorsqu’elle est en mission pour l’Armée impériale, Clairie porte avec fierté l’uniforme dédié à son grade. Ses protections en métal souple, légères et ciselées, accompagnent avec fluidité ses mouvements alors qu’elle déploie l’art martial du Dessin. La jeune femme manie également, quand le besoin s’en fait sentir, une courte lame bleutée qui repose aimablement à sa ceinture le reste du temps.
A son majeur gauche, une fine bague d’émeraude n’est pas sans rappeler la couleur de ses yeux. Le bijou lui a été offert par ses parents lors de son départ du cocon familial, et Clairie y attache une immense valeur. On la verra souvent jouer négligemment avec la gemme lorsqu’elle est pensive.
Tous ceux qui ont croisé le chemin de Clairie, tôt ou tard, s’accorderont à dire que la rousse est ambitieuse. Têtue et orgueilleuse. Une fois son objectif en tête, il est quasiment impossible de l’en détourner.
Pour autant, la dessinatrice ne s’abaissera jamais à saboter les autres : elle est convaincue que tout se mérite et que, pour exceller, elle ne pourra se reposer que sur son propre acharnement à travailler sans relâche.
La plus grande qualité de Clairie, aussi bien que son plus important défaut, est sa détermination. Sans faille, telle une flèche scintillante, elle permet à la jeune femme de triompher de bien des épreuves. Mais elle est aussi la cause de son aveuglement. Combien d’amis, combien d’amants a-t-elle perdus, obsédée par un unique but, à en perdre le sommeil ?
Profondément individualiste, Clairie sait pourtant se montrer généreuse avec ceux que son cœur a choisi. Elle prendra, sans même s’en rendre compte, le rôle de mentor auprès de ses cadets, les entraînant toujours sur ce qu’elle juge être le meilleur chemin.
Moh, son frère, en a bien souvent fait les frais. Le jeune barde génère en Clairie autant d’adoration que d’incompréhension. Tendant à le materner, elle tentera toujours d’embarquer son jumeau sur une autre voie que celle qu’il a choisie.
Clairie est une jeune femme sûre d’elle et de ce qu’elle vaut. Ce qu’elle ne maîtrise ou ne possède pas encore, elle travaillera d’arrache-pied pour l’obtenir. Tout en faisant mine de ne pas lever le petit doigt, bien sûr. La dessinatrice préfère que nul n’aille soupçonner quels efforts colossaux elle fournit pour obtenir de tels résultats.
Comme on pourrait s’en douter, cette ambition sans bornes peut conduire Clairie à se montrer hautaine, froide, méprisante parfois envers ses camarades. Mais elle porte surtout les marques d’une importante angoisse de l’échec, que Clairie évitera par tous les moyens en redoublant d’obstination.
Un cri résonne dans la maternité. Suivi d’un second, qui se joint au premier pour hurler à l’unisson.
Meryanne Nuleyrn, épuisée, voit déposer sur sa poitrine deux enfants. Un garçon et une fille. Une fille et un garçon. Des jumeaux. Brève concertation avec son époux, Kirven, pour ressortir deux patronymes : Clairie et Moh.
Les deux nourrissons s’endorment, lovés l’un contre l’autre dans l’étreinte maternelle.
Dans une famille modeste du quartier commerçant d’Al-Far, Moh et Clairie passeront leur enfance main dans la main, têtes blondes courant entre les étals de leurs parents. Bercés aux histoires d’Ewilan Gil’Sayan, des Frontaliers et des Sentinelles, les jumeaux ne peuvent que rêver à cet ailleurs.
Reconnaissables entre tous avec leurs chevelures roux-blondes et leurs yeux verts, les enfants Nuleyrn grandiront dans un cocon aimant, leurs géniteurs cherchant toujours à leur proposer le meilleur.
Le meilleur. Il n’en faut pas moins pour Clairie.
Traînant son cadet derrière elle, la rouquine a toujours cherché à se dépasser : repousser les limites de leur quartier, de leur ville, obtenir les meilleurs résultats à l’école … rien ne semble pouvoir arrêter la soif d’ailleurs de la petite Clairie.
Rapidement, son ambition la prive d’amitiés durables. L’adolescence s’annonce difficile. Mais Moh est là. Son frère, son jumeau, son pilier. Le seul qui ne l’arrête pas lorsque ses rêves échappent à son contrôle. Le seul qu’elle aime inconditionnellement, sans failles, malgré leurs disputes, malgré leur rivalité, malgré leurs comparaisons incessantes.
Clairie veut grandir, elle veut voyager avec Moh, elle veut partir, découvrir tous ces endroits dont leurs parents narraient les légendes.
Hiver 159.
L’impensable. Clairie a Dessiné. Clairie possède le Don. Elle sera dessinatrice.
Dans les yeux de ses parents, la fierté. Dans ceux de Moh, la jalousie. Quelque chose s’est brisé.
Qu’importe. Du haut de ses 15 ans, avec toute sa morgue, la rousse a un nouvel objectif : elle utilisera son Don pour se battre. Elle deviendra Sentinelle.
Qui dit nouvel objectif dit nouvelle obstination : Clairie n’a de cesse de s’exercer. A peine rentrée de l’école, elle s’enferme dans sa chambre, qu’elle a fait installer sous les toits pour ne plus partager celle de Moh. Et elle dessine. Elle dessine avec férocité, avec acharnement. Elle réussira. Elle ne décevra pas. Elle ne se décevra pas.
Coupée du reste du monde et de son frère, la jeune fille ne se laisse aucun répit, aucune marge d’erreur : elle s’épuise à maîtriser ce nouveau Don du mieux qu’elle pourra.
Printemps 161.
Clairie exulte. L’académie d’Al-Far, après des mois de négociations et de harcèlement quasi quotidien de la part de la jeune femme, vient d’accepter sa candidature.
A 17 ans seulement, elle aurait dû être refusée. Mais son acharnement a eu raison des services administratifs de l’Académie. Usés jusqu’à l’os des courriers de réclamation de l’aînée Nuleyrn, les universitaires finissent par céder et la voilà admise en 1er cycle d’études du Dessin, avec quelques mois d’avance.
Un premier cycle qu’elle traverse sans grande difficulté.
Retranchée sous les toits, Clairie travaille d’arrache-pied pour devenir la meilleure de promotion. Moh a peu à peu déserté son quotidien. Ou est-ce elle qui l’a laissé ?
En parallèle de ses études, la jeune femme travaille en tant que serveuse dans une auberge afin d’amasser des fonds qu’elle pourra mettre de côté.
Durant ces trois années, Clairie se prend à rêver de plus : elle veut devenir Sentinelle. Elle veut apprendre à se battre avec l’aide du Dessin. Sa famille, aimante et soudée, lui semble soudain un poids. Ses parents, pourtant toujours à son écoute, lui paraissent dénués d’ambition.
Leur sollicitude l’étouffe. Elle ne veut pas qu’on s’inquiète qu’elle dorme et mange si peu. Elle en veut plus.
Finalement, à 20 ans, son diplôme de 1er cycle en poche, Clairie prend la décision de déménager à Al-Jeït. Dans sa valise, le pécule amassé en travaillant à l’auberge, quelques souvenirs d’une enfance heureuse avec Moh, mais pas un gramme de regrets.
Printemps 164.
La rentrée vient de se faire à l’académie d’Al-Jeït, et déjà Clairie ne peut que se féliciter de son choix.
Elle choisit sa spécialité en entamant un 2nd cycle dans l’Art Martial du Dessin, trouve un nouvel emploi dans une nouvelle auberge, et poursuit son avancée solitaire sur la route de son rêve. Peu de nouvelles de Moh. Comme ses parents, son jumeau a choisi une vie tranquille, sans défi ni ambition. A chaque fois qu’elle le voit, Clairie a du mal à dissimuler sa déception. Avec Moh à ses côtés, ils auraient pu dominer le monde.
Pendant 2 longues années, Clairie apprend à utiliser son Don à des fins guerrières.
Quelques baisses de moral lorsqu’elle retrouve son appartement solitaire au cœur des nuits alaviriennes, mais rien de durable. Clairie sait où elle va, ce qu’elle veut.
Son 2ème cycle se conclut par un travail de recherche sur les possibilités d’exploration en accéléré des Spires durant un combat, dirigé par sa professeur préférée et mentor, Dame Camélia Nil’Thruïr.
Eté 166.
Pas de 3ème cycle. Clairie s’est vu refuser l’admission en cycle avancé à l’académie d’Al-Jeït.
Les raisons invoquées ? Trop têtue. Pas assez mature. Trop individualiste. Clairie se sait pourtant bonne dessinatrice : si sa Volonté est la plus forte, elle n’est pas en reste sur le Pouvoir ni la Créativité.
Abattue et en colère, elle rentre passer quelques semaines à Al-Far. Semaines difficiles, de remise en question. Moh n’est pas là. Pour la première fois depuis des années, Clairie dort dans le lit de ce frère qui lui semble être devenu un étranger. Elle se promet de lui écrire.
Moh lui manque.
Automne 166.
Dame Nil’Thruïr a rappelé Clairie à ses côtés. Ayant eu vent de l’abattement de la jeune femme, elle l’a mandée pour être son assistante à l’Académie d’Al-Jeït. La mort dans l’âme, la rousse est contrainte d’accepter : l’inquiétude de Meryanne et Kirven l’épuise. Non, elle ne veut pas se remplumer. Elle ne veut pas se reposer. Elle veut faire mieux. Toujours mieux.
De retour dans la capitale, la jeune femme se retrouve dans les pas de sa mentor. Ou, plus précisément, dans son ombre. Prisonnière de l’Académie, à ruminer son refus en 3ème cycle en cavalant dans les couloirs trop bien polis.
Clairie ne vit que pour les moments où elle se voit appelée en renfort par l’armée impériale avec un bataillon d’autres Dessinateurs spécialisés dans l’Art Martial. Alors, plantant Dame Nil’Thruïr et sa coiffe d’universitaire, elle peut enfin rejoindre les Frontières de Glace, catapultée parmi les guerriers, et accomplir ses rêves.
Le reste du temps, la rousse ne peut qu’attendre qu’on la juge digne d’entamer un 3ème cycle. Et s’entraîner. De jour comme de nuit. Aller jusqu’au bout de ses forces. Prouver sa valeur.
La jeune femme tente cycliquement de renouer avec son jumeau, mais ses années d’absence ont creusé entre eux un fossé que rien de semble pouvoir combler. Elle l’aime, son Moh. Son petit frère. Mais elle a parfois la terrible sensation de l’avoir trop repoussé loin d’elle pour un jour pouvoir le retrouver …
Qu’importe.
Un jour, elle sera Sentinelle.
- Pseudo
- Valhdia
- Age Réel
- 22 ans
- Parle-nous de toi
- La légende raconte qu'elle serait scoute le jour, étudiante en orthophonie la nuit ... ou bien est-ce l'inverse ?
Bref, elle aime écrire, depuis et pour toujours.
- Es-tu familier avec l'univers de Pierre Bottero ?
- Oui, j'ai tout lu.
- Comment as-tu connu le forum ?
- Une errance sans but dans les méandres de l'internet mondial.
- Un commentaire sur le forum ?
- Non, mais n'oubliez pas de boire de l'eau !
- As-tu besoin d'un parrain ou d'une marraine ?
- Non, je me débrouille.