descriptionAlyanna Dastel
- Nom
- Dastel
- Prénom
- Alyanna
- Genre
- Femme
- Âge
- Date de Naissance
- Automne de l'année 143
- Lieu de Naissance
- Rives du Pollimage
- Peuple
- Thül
- Métier
- Guerrier
D'une démarche lourde mais assurée, elle est de taille moyenne, les épaules larges sur laquelle est juchée une tête à la mâchoire carrée et un menton volontaire s'élançant vers l'avant. Les lèvres trop fines pour un visage aussi large, le nez aquilin, seuls ses yeux bleus donnent une touche de charme, vite douchée par un long front orné de sourcils épais. Peu soucieuse de son apparence physique, Alyanna se contente de nouer sa chevelure noire en queue de cheval sommaire mais pratique, mettant une certaine touche en plus à un faciès qui, sans être repoussant, n'en était pas moins quelque peu disgracieux. Seul son sourire, lumineux, démontrait un certain charisme, lorsqu'il fait plisser ses yeux bleus.
Sa peau blanche porte certains stigmates de sa vie, quelques fines cicatrices, souvenirs d'entraînements et une brûlure sur la cuisse gauche (un malencontreux accident de chaudron rempli d'eau bouillante...). D'un naturel souriant et enjoué contrastant avec une allure martiale, elle porte toujours sur elle sa hache de guerre et un foulard rouge sa couleur préférée, noué autour de sa taille comme son seul trait distinctif. Arme classique de son peuple, la hache est formée d'un manche en bois de chêne vernis, surmonté d'une garde simple et de la double lame dont Alyanna prend le plus grand soin.
Sa carrure pourrait faire croire qu'elle est aussi rude et solide que le roc, mais la jeune femme possède en réalité une sensibilité à fleur de peau. Susceptible de nature, la moindre réflexion ou remarque lui remue les tripes et la force à se remettre en question et ce parfois pendant des jours. Refusant l'échec ou l'erreur, non pas de la part des autres mais de la sienne, elle se montre toujours volontaire pour accomplir chaque tâche afin de prouver sa valeur aux siens, quitte à mettre de côté tout repos.
Ce refus de trébucher de sa ligne de conduite axée sur la dévotion à son clan et à l'entretien d'un honneur sans tâche illustre également une parcelle plus crue de sa personnalité : une jalousie presque inconsciente qui peut se muer en une méchanceté sordide. Non pas qu'elle nuira volontairement à quelqu'un de sa tribu, mais elle verrouillera à double tours ses sentiments, ne les laissant éclater qu'une fois seule avec elle-même. Elle ne parle jamais de ses failles ou de ses peurs, enfermant cela au plus profond d'elle-même, elle renie lâchement ce qu'elle ressent, refusant d'ennuyer qui que ce soit avec ses soucis qu'elle juge insignifiants. Alyanna a un constant besoin de reconnaissance, couplé avec un dénigrement constant de sa propre personne, ce qui est assez paradoxal avec sa jalousie inconsciente. Paradoxe à double tranchant, elle rejette certaines de ses qualités mais se montrera blessée si jamais une tierce personne critique sa manière d'être ou d'agir, plus par crainte que ladite personne ait raison que par orgueil. Néanmoins, une fois la colère muette passée, elle sait se montrer ouverte aux critiques constructives et apprécie volontiers que plus compétent qu'elle l'aide dans certains domaines.
Alyanna donne sa confiance assez aisément et est une amie qui apprécie la bière fraîche et les repas copieux en compagnie des siens. Elle n'aura aucune hésitation à donner un coup de main à ceux qui le demande et ne cherchera pas à obtenir quoi que ce soit en retour. Guerrière en perpétuelle recherche de progrès, elle doit néanmoins parfois lutter contre un naturel assez paresseux mais, une fois lancée, démontre une motivation et un mental certains.
Le sifflement du vent perturbait le silence avec lequel les flocons de neige tombaient en douceur sur le camp. Elle était là, allongée sur le sol, les bras en croix, laissant la vapeur blanche de son souffle s'élever vers les étoiles au-dessus de sa tête.
Oui, la nuit était froide, si froide.
Le crépitement d'un feu, non loin d'elle, se mêlait au souffle du vent et son éclat jaune illuminait les alentours, peignant d'orange une scène tragique.
Les flocons tombaient. Noirs.
Pas de la neige mais de la cendre. Et le feu à ses côtés était celui émanant d'une caravane en proie aux flammes. A ses côtés, un cadavre gisait, la gorge ouverte par les crocs d'un loup. Une morte soudaine.
En silence, elle sentit des larmes coulées sur ses joues.
Elle avait échoué.
***
An 149
« Père ! Comment veux-tu que je tire sur la cible si tu es juste devant ? »
Torgal secoua la tête, les bras croisés sur son massif poitrail. Il savait que sa fille unique, malgré une bonne volonté, n'était guère destinée à devenir une archère émérite. Néanmoins, il se devait de veiller à ce qu'elle possède au moins un niveau suffisant pour être apte à chasser efficacement pour le jour où elle sera en âge de partir avec le clan.
Pour l'heure, la fillette l'observait, une pointe d'irritation dans ses yeux bleus. Elle n'aimait pas le tir à l'arc et aurait préféré jouter avec des armes de mêlée mais son père avait insisté pour qu'elle peaufine son tir.
« Alyanna, écoute-moi bien, je veux que tu touche la cible cette fois, tu dois plus travailler ta respiration ! Tu ne pourras jamais abattre un coureur si tes flèches partent à dix pas de ta proie ! »
La petite fille fit une moue contrariée. Elle haïssait ce genre de remarque, qui avait tendance à lui faire perdre concentration et volonté. Serrant les dents et rejetant l'envie de jeter l'arc au sol, elle vit Torgal s'écarter du fétu de paille sur lequel avait été grossièrement peint des cercles de couleur. Prenant une grand inspiration, elle tendit la corde et ferma son œil gauche afin de rendre son tir plus précis. Elle libéra la flèche qui alla se planter sur l'extrêmité droite du tas, juste au-dessus d'un cercle bleu.
Torgal observa le résultat avec un sourire soulagé :
« Voilà qui est déjà mieux ! Tu vois, avec de l'entraînement et l'obstination, tu réussiras bientôt plus de tirs ! »
Le Thül se rapprocha de son enfant et ébouriffa ses cheveux noirs. Colère et frustration envolées, Alyanna suivit son père jusqu'au camp que leur clan avait monté non loin des rives ouest du Pollimage. Au loin, elle aperçu Galiena, sa mère, affairée à dépecer un lapin qui servira certainement de repas pour le soir. Elle se précipita pour l'aider, comme elle le faisait toujours. Elle jouait parfois avec les enfants de son âge mais préférait nettement restée auprès de ses parents afin de les assister dans les différentes tâches. Elle n'était pas encore en âge de réaliser des actions pour le clan mais son père lui avait assuré que, d'ici le printemps prochain, elle sera suffisamment grande pour commencer à servir sa tribu.
Sa vie était simple, bercée par les voyages, les récits des guerriers au coin du feu et l'entraînement de son père et de sa mère visant à faire d'elle une combattante digne du clan et des Thüls. Elle avait entendu les histoires des étendues sauvages et peuplée de bêtes, des villes grouillantes de gens, des eaux calmes et tumultueuses. Bientôt, elle aussi pourra partir bâtir ses propres aventures...
***
An 159
La hache s'abattit avec un son mat, entaillant profondément la chair en faisant jaillir un flot de sang. Le raï émit un couinement porcin avant de s'effondrer, mort, aux pieds de la jeune fille. Elle recula, haletante, les bras engourdis. Son adversaire, pourtant seul, lui avait tenu tête pendant de longues minutes et toutes les parades et coup que l'adolescente avaient pu lui porter s'étaient révélées vaines durant longtemps.
Observant les alentours, elle remarqua que ses compatriotes semblaient ne pas souffrir des mêmes difficultés qu'elle et la petite bande de Raïs que les éclaireurs Thüls avaient croisé ne fut bientôt plus qu'un souvenir. Alyanna grinça des dents. Comment un vulgaire raï avait-il pu lui poser autant de soucis ? Elle s'entraînait aux maniements des armes depuis sa plus tendre enfance et, de l'aveu même de son père et de certains guerriers de son clan, elle était une combattante prometteuse. Alors pourquoi diable avait-elle la sensation de n'être qu'une pauvre novice après cet affrontement qui n'aurait du être pour elle qu'une formalité ?
Le chef des éclaireurs, Kilag, rassembla la dizaine de Thüls qui avaient été envoyés en éclaireur afin d'assurer la route du clan le long de la forêt de Baraïl. Se juchant sur leurs chevaux, les hommes et les femmes s'élancèrent afin de poursuivre leur route. Kilag tourna la tête vers Alyanna, remarquant son air renfrogné. D'ordinaire enjouée et souriante, la jeune fille semblait enfermée dans ses pensées :
« Quelque chose te chagrine ? »
Sursautant, l'adolescente tourna la tête vers lui.
« Ce n'est rien, ne t'en fais pas, je pensais juste à quelque chose. »
Kilag ralentit le pas et ordonna aux autres de les devancer. Il connaissait suffisamment sa camarade pour savoir que quelque chose n'allait pas et il savait qu'il allait devoir régler ce détail-là afin de libérer la jeune fille d'un poids.
« Oh non, pas de ça avec moi ! Tu as ta tête de déçue et je l'aime pas, cette tête ! Alors tu me dis ce qu'il y a ou je te botte les fesses, vu ? »
Alyanna poussa un soupir résigné. Kilag était abrupt mais prenait soin de ses hommes et n'hésitait pas à leur venir en aide de quelque manière, même si cette dernière était souvent aussi vulgaire que ses paroles.
« J'ai eu des difficultés à vaincre ce fichu raï. C'est débile, je ne devrais pas avoir ce genre de problème... »
« Hey, c'est la première fois que tu te bats réellement, de vrais ennemis ne sont pas des camarades d'entraînements ou des mannequins de bois. »
« Nous sommes des Thüls, rétorqua Alyanna, comment pourrais-je être digne de mon peuple si je peine à décapiter un simple raï ? »
Kilag secoua la tête, par la Dame que cette gamine était susceptible !
« Rares sont les guerriers de légende capable de vaincre des vagues d'ennemis par la simple force de leur sabre. Tu ne peux pas sortir de ta coquille et espérer devenir la plus dangereuse des guerrières en l'espace d'une pauvre escarmouche avec des cochons. Nous avons tous été des bleus à peine capables de lever notre hache. L'important est de toujours s'entraîner et d'écouter les conseils de ceux qui ont survécus aux combats. Crois-moi, il y a suffisamment de bûchers qui ont été allumés pour ceux qui se croient dignes d'être des héros. »
« Tu ne considères donc pas que j'ai échoué ? »
« Non ! Les Raïs sont morts et tu as versé ton premier sang. Maintenant, c'est à toi de puiser dans cette expérience pour t'améliorer et revenir plus forte. »
La jeune fille prit un moment pour réfléchir aux paroles de son aîné. Kilag la laissa à ses pensées, sachant que l'adolescente était suffisamment lucide pour prendre ses conseils à la lettre. Elle était d'une bonne volonté et ne rechignait jamais à aider les autres. Elle fera une bonne guerrière.
***
An 169
Voilà un mois qu'Alyanna chevauchait en direction d'Al-Jeit en compagnie d'un marchand venu d'Al-Far prénommé Irik. Ce dernier était venu demander l'assistance de son clan pour escorter sa caravane jusqu'à la capitale de l'Empire. Le chef du clan avait donné son accord. Toutefois, les biens du marchand étant maigres et les risques qu'il soit attaqué quasi nuls, il fut décider d'envoyer un jeune guerrier pour accomplir ce qui était vu comme une tâche assez simple mais qui n'était pourtant pas sans danger.
La jeune femme, du haut de ses vingt-quatre printemps, n'était encore jamais partie seule en mission. Bien que reconnue pour son sens de la cohésion et sa volonté de toujours bien faire, elle n'avait pas encore eu d'occasion véritable de faire ses preuves si ce n'est quelques combats mineurs. La compagnie d'Irik était agréable et il partageait volontiers avec elle des histoires passées qui la faisait rire aux larmes.
Comme prévu, le périple s'annonçait des plus calmes et rien ne semblait pouvoir perturber le chemin de la petite caravane du marchand. Bientôt, la capitale serait en vue et Alyanna pourra revenir auprès de son clan, son devoir accompli. Si elle appréciait la quiétude du voyage, elle devait reconnaître regretter qu'il ne soit pas un peu plus mouvementé. Le soir approchant, elle décida de s'arrêter au pied d'une falaise et commença à installer le camp pour la nuit. Le feu allumé, elle et Irik consommèrent un repas frugal avant que le marchand ne se décide à dormir, non sans avoir vidé une bonne bouteille de vin. La jeune femme, remarquant le calme des lieux, décida de s'éloigner un peu, laissant ses pas la porter tandis qu'elle plongeait dans ses pensées.
Son clan devait remonter vers le nord, comme lui avait indiqué son père avant son départ. Une fois son devoir accompli, elle n'aura plus qu'à les rejoindre, certes elle n'aura guère de choses fascinantes à leur dire mais ce voyage lui aura servi d'expérience. Elle allait revenir au camp lorsque le hurlement lancinant d'un loup brisa le silence nocturne. Alyanna fronça les sourcils, l'idée d'avoir des bêtes sauvages proches d'elle ne l'enchantait guère mais il n'y avait, en soi, aucune raison qu'elles attaquent.
Ce fut un hurlement effroyable qui lui donna tort.
La jeune femme sursauta et quitta sa rêverie. Sans le remarquer, elle s'était éloigné du campement, laissant Irik seul pendant presque une heure.
Seul et face à des loups.
Poussant un juron, la thüle se mit à courir, maudissant sa stupidité. Extirpant sa hache, elle espérait que le marchand avait eu le temps, si ce n'est de fuir, au moins de se mettre à l'abri et que les bêtes ne l'attaqueraient pas. Se rapprochant à grandes enjambées du campement, elle entendit des grognements sourds, un aboiement enragé suivi d'un grand fracas et d'un cri de terreur.
Elle cria à son tour en bondissant et abattit sa hache sur la fourrure grise d'un grand loup qui tomba au sol, inerte. Elle entendit vaguement d'autres loups, à sa gauche, détaler face à la mort de leur alpha mais elle ne se souciait pas d'eux.
Irik était mort.
Le loup s'était jeté sur sa gorge et l'avait broyée d'un claquement de mâchoire. La torche, dans sa main, témoignait qu'il avait tenté d'effrayer la bête, en vain. Il était tombé à la reverse sous l’assaut et, derrière lui, sa caravane s'enflammait et se consumait mais Alyanna ne fit rien pour éteindre les flammes.
Il était mort, elle était partie, elle avait échoué. Elle observait, interdite, le corps sans vie de celui qu'elle aurait du protéger au péril de sa vie.
Elle l'avait abandonné. Elle avait failli à son devoir. Sa première mission et elle échouait, elle salissait son honneur. Comment allait-elle réussir à regarder son père dans les yeux, après un tel affront ?
Ravalant ses larmes, elle se força à enterrer décemment le cadavre d'Irik. La caravane n'était plus que cendres et il lui fallait à présent repartir vers le nord.
Vers son clan.
Vers sa honte.
- Pseudo
- Alyanna
- Age Réel
- 27 ans
- Parle-nous de toi
- Bien le bonsoir, ou le bonjour selon l'heure à laquelle vous lisez ce message, je me présente : Alyanna, 27 ans, ravie de vous rencontrer ! Grande amoureuse de l'univers de Pierre Bottero depuis mes 15 ans, j'ai eu l'occasion de faire du RP sur ce forum même il y a plus de dix ans maintenant (oui, ça date...) où je jouais une marchombre gros bill à l'histoire décousue (shame sur mon âme). Blague à part, je souhaitais me remettre au RP car l'écriture me manque et me voici donc parmi vous ! N
Je m'excuse d'avance car je suis un peu rouillée niveau RP mais je suis heureuse de pouvoir me relancer dans cette aventure.
- Es-tu familier avec l'univers de Pierre Bottero ?
- Oui, j'ai tout lu.
- Comment as-tu connu le forum ?
- Et bien... j'ai connu ce forum il y a dix ans maintenant et, en faisant une récente recherche, j'ai vu qu'il était actif ! Souhaitant me remettre au RP, je me suis de nouveau inscrite !
- Un commentaire sur le forum ?
- Aucun !
- As-tu besoin d'un parrain ou d'une marraine ?
- Oui, ça m'aiderait.