descriptionSaga Ölfus
- Nom
- Ölfus
- Prénom
- Saga
- Genre
- Femme
- Âge
- Date de Naissance
- Printemps de l'année 150
- Lieu de Naissance
- Sur les routes de Gwendalavir
- Peuple
- Alavirien
- Métier
- Eclaireur(se), Apprenti(e) Marchombre
Quand ses parents, Karen et Farrel, évoquaient leur enfant, les personnes qui les écoutaient avait l’impression que c’était une gamine à l’esprit vif et à l’imagination débordante. D’après les dires de son père, la curiosité de la gamine était insatiable et elle passait son temps à courir entre les chariots pour tout observer. Sa mère aurait corrigé son compagnon si elle avait entendu les paroles de celui-ci. Elle lui aurait répliqué que Saga n’était plus une gamine mais une jeune fille à présent et que cela faisait longtemps qu’elle ne courait plus car elle préférait monter à cheval. Elle aurait aussi rajouté avec une pointe de rancœur dans la voix, que si Saga était partie, c’était en partie de sa faute. Son père, à l’écoute de ces mots durs, aurait baissé la tête et quiconque qui aurait écouté cela aurait été déstabilisé.
Si quelqu’un avait interrogé un marchand d’arme de Al-Vor sur la jeune femme, il lui aurait confié que cette cliente était étrange. La flamme farouche qui brillait dans ses yeux témoignait d’une farouche volonté ainsi qu’une détermination pour le moins déstabilisante. Il aurait ajouté que tant de volonté n’était pas commun vu l’âge de l’adolescente.
Si Unnr, le maitre caravanier qui avait recueilli Saga, s’était confié sur son ressenti envers celle-ci, il aurait clamé au monde entier que grâce à son métier d’éclaireuse, la jeune fille avait retrouvé le sourire et qu’il avait même échangé quelques mots avec cette dernière. Elle lui avait parue intelligente et vive d’esprit et il avait senti un courage incroyable dans le coeur de l’éclaireuse. Pourtant de tant à autre, il avait croisé la peur dans son regard et en sondant son âme il avait découvert une fragilité désarmante contre lequel on ne pouvait lutter.
Si Ephémère, la fidèle monture de Saga pourrait parler, elle ne se serait pas gênée pour lui dire à quelle point elle la trouvait parfaite, en harmonie avec elle même. Tout ce qu’Ephémère n’exprimait pas c’était le vent qui le hurlait. Et c’est Daegan Volkov, maitre marchombre qui l’entendit. Il compris que c’était celle qui attendait. Il comprit que c’était son rôle à lui de guérir cette blessure et de l’aider à s’envoler. Il comprit qu’il devait la trouver.
Saga s’était adossé à un arbre, légèrement en retrait par rapport au feu. Le temps était glacé mais la douce chaleur qui émanait de sa cape la coupait des vents du Nord. Elle s’était mis à écouter avec intérêt ces parcours de vies différents quand tout à coup un silence retentit. Elle perçut un changement et comprit que les itinérants attendaient sa part, son histoire. Alors, luttant contre l’envie de se taire, elle s’approcha doucement et s’assit près du feu. La jeune fille commença alors son récit:
« Je suis né, lors d’une mâtinée de printemps, sur une route au sud de Gwendalavir. Mes parents Farell et Karen Ölfus étaient caravaniers et j’ai vécu toute mon enfance sur les routes du pays. Très tôt ma mère Karen, m’a appris à monter à cheval sur les rosses du camp. Lorsque j’ai eu 16 ans, mon père m’a amené à Al-Vor pour la première fois. Il savait que je rêvais de découvrir le monde et avait donc choisit de m’acheter une monture pour que je puisse aller et venir à ma guise parmi la ribambelle d’itinérants . »
Saga poursuivit son récit mais son esprit était à nouveau plongé dans cette épouvantable journée. Elle revit son père l’amener dans une taverne proche de l’endroit ou il lui avait offert une splendide monture. Celle-ci était d’ailleurs attachée non loin de la taverne ou Farell et sa fille se trouvaient. Le père de Saga commença à boire une première puis une seconde bière. Résistant difficilement à l’alcool, il s’était mis à rire bruyamment tandis que Saga, vaguement perdue observait les détails de la taverne. C’était une pièce faiblement éclairée aux murs crasseux. Les tables étaient vieilles et le bois de certaines était fendues de toutes parts. Les habitués de ce lieu avaient des regards vitreux et lorgnaient les courbes de la jeune fille. Celle-ci, déstabilisée au premier abord, s’était vite aperçu qu’elle ne risquait rien en compagnie de son père. Elle détailla ce dernier qui continuait à rire gaiement sans s’apercevoir de rien. C’était un homme d’une quarantaine d’années, à la stature imposante mais au visage rieur. De minuscules rides brodaient ses yeux mordorés qui respiraient la paix et le bonheur. Malgré sa taille impressionnante, il n’en restait pas moins un homme pacifique et incapable de faire du mal à qui que ce soi. Farell prit une troisième chope quand soudain un habitué du lieu lugubre s’approcha de lui et lui proposa un combat. « En règle bien sur! » avait ajouté l’homme d’une voix sinistre. L’ itinérant avait répondu « non, qu’il n’était pas là pour cela et que de toute façon il refusait de se battre. » Alors l’homme, qui s’était approché de Saga, l’avait saisit par la taille et avait susurré au père de cette dernière : « Ce serait ennuyeux si il arrivait quelque chose à cette petite… »
La petite en question se débattait de toute ses forces, donnant des coups de pied dont peu touchait son adversaire. Elle regarda son père et le supplia du regard d’agir, malgré les nombreuses chopes ingurgitées. Elle le maudissait lui et ses idées pacifiques de ne pas lui avoir appris à se battre! Farell regarda l’enfant se débattre, son enfant mais fut incapable de réagir. C’était comme si une force mystérieuse entravait ses mouvements ainsi que ses pensées. « Foutue bière ! » pensa-t-il avant de recevoir un talon dans la tempe. Saga hurla lorsqu’elle vit son père s’effondrer au sol.
« Ne t’inquiète pas ma jolie, il vit encore et je viens bien m’occuper de toi » murmura l’homme en remontant ses mains sur sa poitrine.Ce fut le mot et le geste de trop pour Saga qui compris que personne ne la sortirait de ce coupe-gorge. De sa main libre elle saisit la chope vide que son père avait laissé sur la table, et la fracassa de toutes ses forces sur la tête de son adversaire. Celui-ci bascula en arrière et ferma les yeux pour ne plus jamais les ouvrir. Sentant à nouveaux les regards des ivrognes présents dans la taverne, elle saisit la bourse de son père et s’enfuit dans la nuit. La jeune fille rejoignit sa monture achetée plus tôt dans l’après-midi, la sella rapidement et se rendit dans une auberge plus fréquentable pour y passer la nuit. Comment vit-il pu la laisser, l’abandonner? Elle s’endormit les yeux baignés de larmes.
Le lendemain, Saga se rendit dans les rues d’Al-Vor pour acheter ce dont elle avait toujours rêvé; un arc. Lorsqu’elle en vit un sur l’étalage d’un marchand, son coeur se serra. C’était celui qui lui fallait. L’arme était un arc court,recourbé au manche sculpté dans un bois rouge. Celui-ci lui serait utile dans sa nouvelle vie et pour faire bonne mesure elle acheta une dague au manche et à la lame finement travaillé. Une fois équipée et la bourse plus légère, elle marcha en direction de la grande place de la ville. Une fois, un maitre caravanier en vue, elle s’approcha et se présenta en tant qu’éclaireuse. Après quelques regards échangés, celui-ci l’embaucha. Il la choisit, elle, jeune fille solitaire au regard perturbé mais doté d’une volonté de fer. Il la choisit elle, pensant que la route aurait peut-être le pouvoir de rendre son magnifique regard dénué de peur. Il la choisit ,elle, Saga Ölfus, au prénom poétique. Enfin il la choisit elle, ainsi que son destrier qui observait les préparatifs d’un oeil curieux.
Non, décidément cette journée ne pouvait leur être racontée. Elle termina son récit par la plus simple des explications lorsque les itinérants lui demandèrent pourquoi elle ne se trouvait pas en compagnie de ses parents: « Mon père m’a trahie et j’ai préféré quitter ma famille par peur de le recroiser à nouveau. »
Après un an, la douleur de cette soirée restait vive dans l’esprit de l’adolescente mais la haine qui avait brulée en elle s’était tarie. Seule restait cette peur, dévastatrice qui la fragilisait un peu moins chaque jour.
- Pseudo
- Saga Ölfus
- Age Réel
- 15 ans
- Parle-nous de toi
- Une adolescente qui ressemble étrangement à Saga...ou c'est peut-être l'inverse..
- Es-tu familier avec l'univers de Pierre Bottero ?
- Oui, j'ai tout lu.
- Comment as-tu connu le forum ?
- le hasard...
- Un commentaire sur le forum ?
- parfait !! Je vous aime!!
- As-tu besoin d'un parrain ou d'une marraine ?