descriptionRencontre entre soeurs inconnues
Je somnolais sur ma monture, ne voyant pas la silhouette d’Al-Far se profiler devant nous. Cela allait faire 7 jours que l’on chevauchait sans discontinuer, s’arrêtant que le soir pour dormir et pour les repas. Et encore, ce n’était pas un sommeil très réparateur en ce qui me concernait car je savais que l’on se rapprochait de notre destination, ville que j’avais quitter il y a de cela cinq ans pour fuir le reste de ma famille et la Citadelle. Déjà cinq ans que maman était morte. Bien sûr tout les ans je revenais la saluer et m’occuper un peu de sa tombe, mais c’était toujours éprouvant pour moi d’un point de vue moral, même si je voyageais avec une caravane où je faisais tout les travaux de couture. Mais pas cette fois. Cette fois je chevauchais avec la femme qui allait être ma Maitre. Eleaonor Ahslin. Par trois fois nos chemins s’étaient croisés dans des situations saugrenues et par trois fois nous avions échangés sur le monde avant qu’elle disparaisse dans la nuit. La deuxième fois elle m’avait tout de même donné un mot « marchombre » qui m’avait intrigué. Et puis à notre dernière rencontre, elle m’avait proposé de marcher sur ce qu’elle appelait La Voie. Si j’acceptais, je lui donnais trois ans de ma vie. J’avais accepté sans l’ombre d’une hésitation car je sentais qu’elle allait pouvoir nourrir ma curiosité. Aussitôt après, je lui avais demander une petite faveur, me libérer quelques jours pour que je puisse me rendre à Al-Far expliquer la situation à ma mère, pourquoi je ne viendrais pas la voir durant trois années. Elle avait accepté et décidé de m’accompagner. C’est pourquoi nous chevauchions depuis 7 jours. D’Al-Jeit à Al-Chen nous avions pris un bateau durant 3 jours. Et nous n’allions pas tarder à arriver.
Levant la tête, j’observais la ville se rapprocher et talonna ma monture pour la pousser au galop jusqu’au limite de la ville. Je ne fuyais pas celle qui allait rythmer ma vie durant trois années, je voulais juste être seule pour entrer et retrouver mes souvenirs. Et puis Al-Far n’était pas grande, elle saura me retrouver, j’en étais certaine. Descendant de ma monture à l’entrée, je la pris par la bride et l’emmena dans les rues avec moi jusqu’à une boutique qui semblait abandonnée. L’emmenant à l’écurie, je lui donnais de quoi manger et boire avant de refermer la stalle sur lui et entrer dans la boutique déserte. Aussitôt des souvenirs remontèrent et je me revis enfant courir dans les chutes de tissu en riant et interroger ma mère. Puis je me vis grandir, questionner encore et toujours et finalement l’aider à raccommoder. Bientôt j’étais la seule à coudre, maman se reposant à l’étage. Soupirant à ces souvenirs, je me penchais et ramassais les différentes lettres poser au sol. Certaines venaient de la Citadelle, encore des espoirs de ma famille que je les lise et me joigne à leur avis. Les glissant dans ma poche, je ressortis de l’atelier de couture et pris la direction du cimetière.
Pénétrant dans celui-ci, je vins m’agenouiller devant une tombe que je nettoyais en souriant.
« Bonjour maman, comment vas-tu aujourd’hui. Je dois te parler d’un truc important »
M’asseyant devant la pierre tombale, je lui racontais tout ce que j’avais fait depuis ma dernière visite, mes joies, mes tristesses et mes peurs. Et puis j’abordais le sujet principal, mon début d’apprentissage et ce que cela impliquait pour moi, pour elle, pour mon quotidien. Cela fait, je la saluais et me relevais, dépoussiérant ma tenue. Il allait falloir que je rejoigne la jeune femme, ma mission étant achevée, mais je n’en avais pas la moindre envie pour le moment. C’est pourquoi j’alla me percher dans un arbre comme je le faisais quand j’étais enfant et regarda la vie d’Al-Far depuis ma cachette. A présent il n’y avait plus personne pour me rappeler à l’ordre. Et c’est dans cette position que j’observais passer sous moi une jeune femme de mon âge que je ne connaissais pas mais qui me semblait familière dans sa démarche, sans pour autant que j’arrive à mettre le doigt dessus.
Levant la tête, j’observais la ville se rapprocher et talonna ma monture pour la pousser au galop jusqu’au limite de la ville. Je ne fuyais pas celle qui allait rythmer ma vie durant trois années, je voulais juste être seule pour entrer et retrouver mes souvenirs. Et puis Al-Far n’était pas grande, elle saura me retrouver, j’en étais certaine. Descendant de ma monture à l’entrée, je la pris par la bride et l’emmena dans les rues avec moi jusqu’à une boutique qui semblait abandonnée. L’emmenant à l’écurie, je lui donnais de quoi manger et boire avant de refermer la stalle sur lui et entrer dans la boutique déserte. Aussitôt des souvenirs remontèrent et je me revis enfant courir dans les chutes de tissu en riant et interroger ma mère. Puis je me vis grandir, questionner encore et toujours et finalement l’aider à raccommoder. Bientôt j’étais la seule à coudre, maman se reposant à l’étage. Soupirant à ces souvenirs, je me penchais et ramassais les différentes lettres poser au sol. Certaines venaient de la Citadelle, encore des espoirs de ma famille que je les lise et me joigne à leur avis. Les glissant dans ma poche, je ressortis de l’atelier de couture et pris la direction du cimetière.
Pénétrant dans celui-ci, je vins m’agenouiller devant une tombe que je nettoyais en souriant.
« Bonjour maman, comment vas-tu aujourd’hui. Je dois te parler d’un truc important »
M’asseyant devant la pierre tombale, je lui racontais tout ce que j’avais fait depuis ma dernière visite, mes joies, mes tristesses et mes peurs. Et puis j’abordais le sujet principal, mon début d’apprentissage et ce que cela impliquait pour moi, pour elle, pour mon quotidien. Cela fait, je la saluais et me relevais, dépoussiérant ma tenue. Il allait falloir que je rejoigne la jeune femme, ma mission étant achevée, mais je n’en avais pas la moindre envie pour le moment. C’est pourquoi j’alla me percher dans un arbre comme je le faisais quand j’étais enfant et regarda la vie d’Al-Far depuis ma cachette. A présent il n’y avait plus personne pour me rappeler à l’ordre. Et c’est dans cette position que j’observais passer sous moi une jeune femme de mon âge que je ne connaissais pas mais qui me semblait familière dans sa démarche, sans pour autant que j’arrive à mettre le doigt dessus.