Liadriel Valtaan

Sauvage et indomptable, deux termes qui reviennent régulièrement en parlant de l'aura que dégage Liadriel sur un point de vue physique. Effectivement, cette dernière est née de parents Thüls ce qui peut expliquer facilement sa taille conséquente de 1m80 ainsi que son teint très légèrement coloré. Attardons nous sur quelques détails qui font de la jeune femme ce qu'elle est. Pour commencer parlons de son visage. Les traits ne sont pas aussi rugueux que peut l'être son peuple, au contraire ils sont fins emprunts même d'une certaine douceur ce qui peut sembler paradoxale au vu de son enfance chaotique. Pour continuer avec sans doute les plus beaux ornements de ce faciès si singulier : des yeux vairons. L'un d'un vert très subtil et l'autre d'une tinte violacé, une anomalie inexpliquée qui sied malgré tout à merveille à Liadriel. Son visage est parsemé de diverses marques à connotations guerrières, vestige de son peuple d'origine. Pour terminer, comment ne pas aborder le sujet de l'imposante crinière brune décorée à la manière de ses ancêtres.

De nombreuses tresses et nattes parsèment cette chevelure que la jeune femme s'évertue d'entretenir pratiquement autant que sa condition physique. Le corps de la mercenaire est quant à lui finement sculpté, un mélange entre force et souplesse durement acquis après de nombreuses années d'entraînement et de souffrances ce qui ne lui a rien enlevé de sa féminité. Pour terminer faisons référence à ses vêtements, généralement l'envoleuse se part d'une armure de cuire et de peau d'animaux chassés par ses soins, sa tenue reste relativement discrète et sans extravagance. En terme d'armement Liadriel ne sépare jamais de son épée longue, une arme qu'elle maîtrise avec une redoutable efficacité, elle possède également une dague quand le besoin de proximité se fait ressentir. En terme de distance, quelques couteaux de lancer savamment dissimulés viennent parfaire sa panoplie d'assassin, elle peut également parfois utiliser une arbalète quand la situation l'exige.
Elle possède également de bonnes notions en herboristerie et ne se sépare jamais de son nécessaire de préparation. Onguent, décoction ainsi que divers poisons font parti de la panoplie de la mercenaire.

"J'erre quelque part entre l'honneur et la duplicité, un paradoxe que je ne saurai transgresser."

Liadriel baigne depuis sa naissance dans deux univers bien particuliers, le premier est sauvage emplit d'honneur et de fougue guerrière ou la force est omniprésente. Le second quant à lui, prône un individualisme exacerbé, l'ombre et la duplicité comme préceptes de vie, un véritable paradoxe que la jeune femme tente désespérément de surmonter. Cette fracture a façonné son caractère sa manière d'être au quotidien et sa façon d'appréhender l'avenir, jonglant entre tradition de son peuple et conviction inculquée dans sa famille d'adoption, mais cela reste une facette qu'elle ne daigne guère dévoiler.

En dehors de ce secret bien gardé, la mercenaire reste une personne réfléchit qui sait faire preuve d'esprit quand le dialogue se veut nécessaire et donc aboutir à des conversations qui peuvent être agréables ou instructives. Cultiver son esprit et partager ses idées même si elles peuvent diverger avec son interlocuteur, la connaissance reste une force qu'il ne faut pas sous-estimer à ses yeux. Cette perpétuelle assimilation n'est pas incompatible avec l'humour, malgré que cela ne soit pas le premier atout de Liadriel elle sait parfois se pencher dans ce domaine et même faire preuve d'autodérision. Les autres qualités notables que l'on peut imputer à la jeune femme sont sans doute le courage, la patience, la persévérance et la ténacité ce qui lui permet bien souvent d'atteindre son objectif.

Comme pour toute personne, il existe également des défauts visibles et tenaces chez notre protagoniste, le premier est sans doute l'avidité. Ce besoin d'obtenir plus est prédominant, cela passe par la reconnaissance d'autrui, le pouvoir au sein de son ordre, l'expérience et la force etc. La mercenaire ne laisse que peut transparaître cette tare, car elle sait pertinemment que cela la conduira à sa perte, la lutte est intérieure et difficile. Bien que faisant preuve très régulièrement d'un sang froid de façade pouvant la rendre détachée envers certaines situations, dans sa solitude elle exprime le besoin d'extérioriser une rage refoulée. Cela peut prendre diverses formes, l'abus de boissons, passer ses nerfs sur un objet ou encore maudire l'existence à grand renforts de cris. Méprisant également la faiblesse des autres elle ne manquera pas de signaler cela à l'intéresser d'une manière bien abrupte.

Concernant son appartenance au mercenaire, sa discrétion reste sa meilleure alliée et elle n'en parle pratiquement jamais. Elle voyage très régulièrement sous couvert de l'anonymat de son peuple. Se présentant comme une simple escorte de caravanes itinérantes afin d'assouvir son besoin de liberté et de voyage. Tout cela sans bien entendu manquer aux obligations de son rang.

En terme de confrontation, l'envoleuse fait preuve d'un flegme sans pareil, préférant l'analyse de son adversaire plutôt que la raillerie et les provocations comme beaucoup de ses confrères. Bien qu'étant tout à fait capable d'utiliser des techniques qui manquent cruellement de dignité pour parvenir à ses fins, la thüls honore très souvent les valeureux adversaires en enduisant son front et ses lèvres de leur sang. La jeune femme n'a effectué ce rituel que trois fois jusqu'à aujourd'hui, mais nous détaillerons cela plus tard.

La pluie s’abattait sans discontinuer sur un bosquet proche des montagnes de l'est, au nord de Fériane. Le bruissement des gouttes d'eau s'écrasant sur le sol était le seul son audible et les chemins de terre devaient boueux et difficilement praticables. Soudain, une silhouette en surplomba une autre. Un homme était allongé dans cet amas détrempé, une épée ensanglantée gisante à ses côtés.

De longues tresses humides frémissaient sous le vent parfois fugace. La posture de la personne encore debout était éprouvée par l'affrontement récent.
Le visage féminin du vainqueur se leva vers le ciel, les yeux clos.
Des perles d'eau roulaient sur son épiderme tout en atténuant la chaleur qui se dissipait sous la forme de volutes de fumée discrètes. Les lèvres se décroisèrent enfin laissant un soupire s'en échapper. Des iris aux couleurs distinctives s'offraient bientôt au regard déclinant de l'homme embourbé et mal en point.
Sa respiration s'amenuisait.
Un liquide pourpre tapissait son flanc ainsi que ses commissures, mais malgré cela il sourit. Il ne semblait guère animé par le ressentiment à l'égard de son adversaire.
Acceptant son sort.

La jeune femme l'observait toujours, l'épée à la main... Epée qu'elle finit par ranger dans son fourreau. Bien que son aspect semblait laisser paraître une nature sauvage et barbare, cette dernière vint poser un genou à terre. Elle chassa l'épée du vaincu de sa portée pour éviter toutes répliques fâcheuses.
Un soubresaut d'humanité réfléchit dans les derniers instants.
Sa main vint étrangement étreindre celle du mourant, comme si un lien les unissaient autrefois.
Le sexagénaire, pris d'une quinte de toux, l'enserra avec le peu de force qu'il lui restait avant de prononcer d'une manière ténue :

- Un coup de chance rien de plus Liadriel ... dit-il en tentant de s'affubler d'un sourire.

Pratiquement impassible jusqu'ici, la Thül vint finalement se laisser aller à la conversation, aussi brève fut-elle.

- Même dans ton état tu arrives encore à être présomptueux, décidément ce défaut t'accompagnera jusqu'à la fin ...

Un ricanement étouffé s'échappa des lèvres de l'homme :

- Le conseil ne pourra plus douter de ta loyauté après cela j'imagine ...

Un nouveau soupire naquit du souffle de la jeune femme avant qu'elle ne réplique :

- Je l'espère très sincèrement, les morts inutiles n'ont pas de sens à mes yeux.

La conversation se poursuivit de longues minutes, et les échanges furent nombreux entre les deux protagonistes, jusqu'à ce qu'une question soit posée par le vieux guerrier.

- Te souviens-tu de ta mère ?

Un certain mutisme frappait Liadriel suite à ces questions, elle réfléchissait et les souvenirs commençaient doucement à prendre forme.

Le passé se matérialisa sous la forme d'une histoire contée il y a bien longtemps.

Elle retraçait les événements qui amenèrent le clan Valtaan bien loin des froides plaines de Shaal. La raison en était presque futile, une divergence d'opinion concernant le conflit qui liait les Thûls et les Frontaliers: l'empereur ordonna l'interdiction de traverser le Pollimage à ces guerriers aussi forts qu'insensé. Beaucoup rangèrent le poing dans leur poche, mais pas tous.
Les renégats estimèrent à raison que personne ne pouvait interférer avec leurs traditions honorables et le plus fervent partisan fut son propre père, Frahen.

Belliqueux fut le groupe qui viola impunément la frontière un soir d'automne en commettant  l'irréparable.
Un jeune membre de la citadelle paya le prix de cette « défiance » aveugle et brutale.

"L'honneur se meurt quand la raison nous quittes" se dit Liadriel en se replongeant dans son  
souvenir.

Les frondeurs, fort de leur « succès », remarquèrent bien trop tard qu'un groupe de Thüls mécontents les avaient pistés. Ces derniers n'avaient qu'un seul but : une expédition punitive pour sauver un peuple déjà dispersé.
La rage se retourna contre ceux qui l'avait amenée sur ces terres et seul Frahen en réchappa.
Fuyant pour sa vie.
Fuyant la lâcheté de son geste.

Cette tragédie ne fut jamais exposée au monde. L'exode des Valtaan avait débuté.
Le nord disparu peu à peu laissant place aux plateaux d'Astariul et à ces dangers, jusqu'à ce que, finalement, la lisière de la forêt Ombreuse apparu, sinistre.
Un certains soulagement était perceptible après avoir quitté le territoire Thül.  
L'échec et la défaite rythmèrent la lourdeur de leurs pas. Frahen du se résoudre à l'évidence, le mode de vie qu'il avait autrefois connu n'était guère possible en ce lieu. La mort dans l'âme, il rampa couvert de honte jusqu'à Al-Far pour quémander un travail. Par chance, il trouva une caravane à protéger comme autrefois.
Mais un acte déshonorable en entraînant un autre il récidiva.

Dans un excès de boisson, il tua un marchand d'un simple coup de poing lors d'une halte. La rage était palpable en lui et tout cela se manifesta sous l’œil attentif d'un homme. Ce dernier, ayant observé avec attention les faits et gestes du Thül, lui fit une proposition qu'il ne put refuser : mettre sa femme et lui à l’abri de l'hostilité des siens dans un endroit à l'écart.
C'est ainsi que le clan Valtaan des plaines de Shaal s'établit dans la forêt Ombreuse.

Les bribes de souvenirs s’entremêlèrent lorsqu'elle se rappela vaguement d'une enfant à la fois craintive et insouciante. Un père qui, rapidement, la mit à l'épreuve avec sévérité pour la préparer à la cruauté de cette existence. Fragile dans ses premières années, la jeune fille qu'elle était se forgea lentement une personnalité très affirmée. La chasse, le pistage et même le combat furent ses premières leçons, mais également de nombreuses privations.

Une certaine rigueur qui trouva son sens au sein du campement des mercenaires du chaos, le dernier endroit où l’innocence de l'enfance pouvait survivre.

Forte d'aspect, mais sensible en son fort intérieur, elle fondit en larme plus d'une fois dans les bras de sa mère aimante. Sans cet apport de douceur, elle s'était déjà imaginé sombrer dans une démence précoce.
Mais ce ne fut pas le cas.

Il n'y eut point d'amusement pour bercer cette enfance, seule une épée émoussée posée sur ses genoux. Une arme qui devint un prolongement de son corps au fil des années.

Seize années déjà et l'adolescente s'était endurcie, mais cela éveilla une vieille dette qui n'avait toujours pas été honorée.
Le mercenaire qui avait aiguillé la famille par le passé se présenta. Il n'avait jamais perdu de vu la jeune fille qui se distinguait dans bien des domaines et réclamait ainsi son du. Mettant Frahen devant le fait accompli, il embrigada sa fille pour qu'elle devienne son apprentie.
La liberté se mua en une longue servitude qui ne fut pas seulement négative. Jeelt, le maître mercenaire, inculqua la philosophie du chaos et les techniques nécessaires à sa nouvelle protégée. En revanche, un lourd travail débuta sur la finesse de ses gestes, sa souplesse, car bien qu'habile, on pouvait aisément sentir la lourdeur des mouvements de la jeune femme.
Confrontation après confrontation, dans la souffrance, le côté pataud des Thüls laissa sa place à la grâce macabre des mercenaires. Renforçant son aisance à l'épée, elle apprit également le maniement de la dague, le combat à mains nues ou encore la culture de son intellect pour le chaos.
Une forme étrange de respect s'installa entre le maître et l'élève.
Jeelt du reconnaître que, malgré quelques défauts, son apprentie était l'une des meilleures qu'il avait pu entraîner.

Les trois années passèrent et le moment de l'épreuve du conseil arriva. Un combat opposant Liadriel à un autre apprenti fut annoncé.  
L'épée contre la dague.
L'adversaire se gaussait déjà trop sûr de lui.

L'affrontement de proximité était souvent plébiscité par les mercenaires. La Thül fixait son opposant sans un mot, sa droiture se mua en une position de combat et sa conviction en certitude. L'enjeu était de taille et cette confrontation marqua  l'aboutissement de rudes années d’entraînements. Une ronde débutait entre les deux adversaires, cet instant ou la tension se voulait palpable. Les veines de la jeune femme pulsaient sans discontinuer malgré son calme apparent, alerte comme si sa vie en dépendait. Le flegme qu'elle affichait ne sembla pas du goût de l'apprenti tressaillant sur place, la main flirtant déjà avec le pommeau de sa dague.
La patience s’égarait.
Un mouvement précipité.
Une ouverture dans sa garde.

Voilà Liadriel hors de portée de l'arme adverse, l'épée tirée et la lame de cette dernière à quelques millimètres de cette gorge qui s'offrait à elle. La surprise se lisait dans le regard de son opposant. Il déglutit, la vélocité de ce geste n'avait rien d'anodin. Pourtant, il comprit son erreur, sa précipitation  avait offert une fenêtre de frappe. Le combat aurait déjà pu se terminer ici, mais elle retira sa lame estimant que tous deux n'avaient rien prouvé encore.
L'affrontement reprit d'une manière plus équitable, mais la jeune femme en ressortit tout de même vainqueur. Le conseil apprécia. Cependant, des doutes subsistèrent quant aux motivations de la Thül pour le chaos. Son titre de mercenaire fut décerné, mais le parcours de l'initié était scruté à la loupe.

L'avidité commençait lentement à naître, ce besoin insatiable d'obtenir toujours plus la rongeait. La forêt Ombreuse n'était plus l'unique endroit que ses yeux pouvaient percevoir,  le monde s'offrait à elle et les voyages devinrent une découverte de chaque instant.
La réalité du combat, également.
Bien qu'habile et douée, de nombreuses confrontations l’amenèrent à se remettre en question. Néanmoins, une situation marquera la jeune femme à tout jamais alors qu'elle se trouvait dans une auberge aux portes d'Al-jeit: sans le savoir, elle échangea une longue conversation emplit de simplicités avec une marchombre.
Elle n'apprit que bien plus tard sa véritable nature, alors que cette dernière se faisait abattre par l'un de ses confrères. Se rendant compte de sa naïveté et de son inexpérience galopante, Liadriel se demanda si sa partenaire de discussion s'était douté de sa véritable affiliation.
Pourtant, cet échange fût instructif.
Les idéologies n'avaient pas été évoquées évitant ainsi une violente esclandre. Situation cocasse où deux ennemis naturels furent amenés à discuter de la saveur de la viande de siffleurs autour d'une pinte.

Une anecdote amusante.

Conformément à son plus grand défaut, Liadriel ne pouvait se contenter de rester une simple mercenaire. Voilà pourquoi elle travailla avec ardeur pour tenter de devenir envoleuse.
Une entreprise difficile mais, après cinq années, elle put se présenter une nouvelle fois devant le conseil. En revanche, elle n'eut pas la chance du combat de jadis qui l'avait opposé à cet autre apprenti. Là, il s'agissait d'un envoleur confirmé.
L'échec,
une première défaite dans sa vie,
amère et cinglante.
Elle n'avait pas démérité pendant l'affrontement, poussant même son opposant à commettre quelques erreurs, mais tout cela était bien insuffisant. La rage et la colère gagnèrent la Thül, vexée et frappée dans son orgueil, mais cela lui avait apprit une leçon  importante : ne jamais se surestimer.

Elle renta l'expérience par deux fois les années qui suivirent et, finalement, le combat fût gagné non sans mal. Pourtant, cela ne faisait pas d'elle une envoleuse, pas encore. Une mission bien plus rude l'attendait et elle prenait les traits d'une chasse marchombre.
Trois longs mois furent nécessaire à Liadriel pour atteindre sa cible malgré ses qualités de pisteuse. Le combat qui suivit fut le plus rude de toute sa vie.
Elle parvint à tuer le marchombre en puisant dans ses dernières ressources, un ultime coup d'éclat avant de s’effondrer elle-même.
Grièvement blessée.
Elle ne su jamais comment elle regagna le campement des mercenaires. Certains dirent que son maître Jeelt l'avait suivi et observée à bonne distance. Les soupçons du conseil ne s'étant pas encore totalement levé au sujet de la nouvelle envoleuse, une dernière tache lui fut dévolue après sa convalescence.

La jeune femme se confia à sa mère et cette dernière ne fut guère surprise par cette annonce, simplement attristée. Liadriel ne pu se résoudre dans un premier temps à envisager cette option. D'une simple étreinte chaleureuse, Loriah vint chasser les doutes de sa fille. L'inflexible mercenaire redevenait une enfant silencieuse. Cette chaleur réchauffa son cœur meurtrit, et lui donna suffisamment de courage pour poursuivre.

"Merci ..."

Suite aux révélations de Liadriel, la mère de famille tourmentée chercha en son fort intérieur une raison de s'accrocher à la vie. Comment allait-elle faire face à cette situation ? Tiraillée entre l'amour d'une fille et celui d'un mari, pouvait-elle seulement prendre parti ?
Son raisonnement ne trouva aucune réponse salvatrice.
Résignée et armée, elle quitta le campement un soir pour s'enfoncer dans la noirceur de la forêt.
Confiant sa vie au destin pour ne jamais réapparaître.
Le chagrin comme unique linceul.

Deux ans déjà ...

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Les souvenirs se turent et la froide réalité reprit sa place. La question du père restait toujours en suspens. Liadriel finit par répondre :

Mon passé lui appartient.
Le chaos, lui, jalonne mon devenir.
Le dernier ne s'embarrasse pas du premier.
Néanmoins...
Il n'oublie jamais.