Neylin Til'Ellorn

Ça n'aurait pas dû exploser comme ça. | Neylin Til'Ellorn
Ce qu’on remarque d’abord de Neylin, c’est sa tenue. S’il porte bien l’armure de cuir léger des Frontaliers, celle-ci est agrémentée de nombreuses poches et caches où l’homme range tout ce dont il a besoin directement sous la main : plumes, encrier, parchemin, briquet, mais aussi, de façon plus exotique, des sachets de poudres et des tubes de liquides dont lui seul connaît les propriétés. De plus, s’il n’est pas à cheval, il porte sur lui plusieurs sacoches de taille et de matières variables. L’ensemble lui donne au final un aspect assez désordonné et hétérogène. On pense souvent au premier abord qu’il s’agit d’un colporteur. Et puis on voit les diverses armes, aux poignées usées par l'usage, qu’il porte, dont le sabre des Frontaliers, ainsi qu’un arc.

À cela s’ajoute sa façon de se déplacer. Alors qu’on pourrait penser qu’avec ce qu’il transporte, il ait une démarche encombrée, au contraire, il se déplace silencieusement et souplement, d’une façon toute féline. Et cette sensation ne disparaît pas lorsqu’il est au repos. À force d’être sur les routes et dans des lieux à la faune variée, autant en ville qu’en dehors, il a appris à tout percevoir sans se concentrer sur rien, mais sans laisser quoique ce soit échapper à son attention.

Il faut se rapprocher pour pouvoir observer l’homme en détail. Neylin est un grand frontalier à la peau tannée par son temps sur les routes, et aux cheveux noirs mi-longs, parsemés des mèches grises de sa trentaine dépassée, qu’il rassemble généralement en catogan. Il a des yeux d’un bleu assez sombre, presque noir, et le visage taillé à la serpe. On remarque aussi qu’il n’est jamais vraiment immobile. Que ce soit tailler un bout de bois, remettre son paquetage en place, ou autres mouvements, Neylin bouge toujours un petit peu.
De plus, on est aussi facilement surpris par la façon de parler de Neylin. Normalement, il a une voix grave et caressante, douce comme du velours mais qu’il ne fait pas porter, et on ne l’entend donc pas souvent. Le vrai choc arrive lorsqu’il se met à conter. Sa voix, mais aussi sa posture et l’impression qu’il dégage change complètement. Son ton varie alors suivant le personnage qu’il joue, et on s’étonne qu’un homme de cette stature puisse sans difficulté prendre la voix aiguë d’un enfant, ou celle chevrotante d’une vieillarde.

Et, finalement, une dernière chose qu’on remarque, c’est la légère odeur de roussi qui semble accrochée à lui, avec souvent de petites traces de suies et de cendres sur son visage ou ses mains.

Tout chemin mène quelque part. | Neylin Til'Ellorn
Curieux. C'est la première chose à laquelle on pense en rencontrant Neylin. Et "Pourquoi ?" est généralement la première chose qu'on entend de sa part. En effet, Neylin a quitté la Citadelle des Frontaliers, où il est né et a grandi, une dizaine d'années plus tôt, poussé par sa soif de découvertes.
Depuis il voyage à travers Gwendalavir et les territoires adjacents pour découvrir les secrets qui se cachent derrière chaque mythe et chaque légende. Et il a appris beaucoup de choses, que ce soit la langue faëlle, les mythes d’Ewilan et de Merwyn, ou les légendes de la Sérénissime, mais aussi un nombre certain de secrets qu’il a tout intérêt à garder pour lui. Ce sont ces mystères qui les maintiennent sur les routes.

Excentrique est aussi un adjectif qu’on appose souvent à Neylin. Cette soif de découverte n’est en effet certainement pas l’apanage des Frontaliers. De plus, il a sa propre conception de l’honneur. S’il suit les même principes, il n’en fait pas un code personnel, et n’hésitera pas à les sacrifier pour atteindre son but. Bon, par contre, il ne peut pas non plus totalement nier son éducation frontalière, particulièrement le courage qui y est lié. Certaines personnes l’ayant vu combattre disent même qu’il ne doit pas vraiment connaître la peur.

De plus, si on a l'occasion de voir ce qu'il transporte, on se dit souvent qu'il doit aimer les choses dangereuses. Que ce soit les explosifs qu'il a appris à fabriquer chez les maîtres artificier d'Al-Chen, ou d'autres objets plus ou moins tranchants, explosifs, ou autres, dont on n'est même pas sûr qu'il connaisse les effets. Et, à côté de ça, il a une inexplicable affection envers les félins. Ce qui peut parfois donner lieu à d'étranges situations lorsqu'il voyage dans les plaines.

À côté de ça, il a tendance à se lier relativement facilement avec les autres. Il fera facilement le premier pas vers les autres, qui qu’ils soient. De plus, ne laissant pas les gens indifférents, et ne restant pas souvent indifférent aux charmes des autres, les occasions de, disons, discuter amicalement et plus si affinités, ne lui ont jamais manqué. Malgré cela, et avec sa tendance à toujours voyager, il ne garde que très peu de contacts, et ses vrais amis sont rares.

"Et c'est ainsi, dit-on, qu'Ellana Caldin rencontra les autres héros de Gwendalavir." | Neylin Til'Ellorn
Neylin est le troisième et dernier fils de Giltar Till’Ellorn, vieux Frontalier de près de soixante-dix ans, et ancien maîtres d’arme de la Citadelle, et feue Isaya Till’Ellorn, qui ont aussi deux filles. Tous sont dans des postes liés à l’armée. Son frère aîné, Galder, est actuellement Lieutenant, mais promet de devenir un excellent maître d’arme, tandis que sa première sœur, Tamy, est une des meilleurs médecins de la Citadelle. Son deuxième frère et sa deuxième sœur, qui sont jumeaux, viennent tout deux d’accéder au poste de Lieutenant, lui, Trymon, chez les éclaireurs, et elle, Kataria, dans la cavalerie.

Il faut savoir que dans la Citadelle, la famille Till’Ellorn est considérée comme excentrique. Un certain nombre de ses membres ont quitté le Nord, s’installant dans divers domaines dans plusieurs parties de l’Empire. Il est même rare chez eux que tous ceux d’une fratrie reste chez les Frontaliers. Mais Giltar espérait quand même que tous ces enfants restent dans le Nord, et il a transmis ce désir chez son fils aîné.

Et Neylin là-dedans ? On s’attendait à ce qu’il deviennent éclaireur, comme l’était son père, ou archer comme l’était sa mère. Et si, au début, il répondait bien aux attentes, arpentant les deux voies avec le même naturel qu’avaient eu ses parents en leur temps, sa rencontre avec Kwaï Iuna, un maître conteur le changera complètement.
Il avait dix-huit ans et venait de passer avec brio les tests lui permettant de devenir Frontalier, lorsque le maître conteur passa à la Citadelle. Neylin a été complètement subjugué par cet homme. Bien sûr, il connaissait déjà ceux de la Citadelle et les histoires des grands héros passés. Mais là, il découvrait de nouvelles légendes. Et lui, qui entre chaque entraînements lisait énormément, se mit à rêver de voyage, de nouvelle découverte, de cités lointaines, et de montagnes mystérieuses.
Il quitta la Citadelle huit jours après le départ du maître conteur. Le seul à l’avoir vu, et laissé, partir, est Giltar Till’Ellorn, son père. Galder, son frère aîné, voulait le retenir, et a eu une violente altercation avec Neylin quelques jours avant son départ.

Depuis, Neylin n’a pas quitté les routes, passant de ville en ville, découvrant de nouvelles histoires, de nouveaux mythes, de nouvelles légendes, et de nouveaux secrets. Et la curiosité naturelle de Neylin ne lui permet pas de laisser des secrets non-élucidés, des mythes et des légendes inexpliqués.
Cela fait maintenant quatorze ans qu’il voyage dans l’empire et les territoires voisins. Il a de nombreuses fois revu Kwaï Iuna, et commence à se faire une certaine réputation en tant que conteur, sans égaler celle de son maître. Neylin sait qu’il a encore à apprendre, et profite de chaque rencontre pour en apprendre du vieux conteur. Leur réputations sont quand même suffisamment flatteuses pour qu’ils soient tous deux appeler à certains événements importants, surtout Kwaïn.
Parmi ce qu’il a découvert, il y a la langue faëlle et les histoires de ce peuples, ainsi que les mystères des maîtres artificiers de Al-Chen, dont il se sert parfois pour ses spectacles, mais aussi pour le combat.
Actuellement, il aimerait s’approcher des secrets des Marchombres, explorer les ruines d’Al-Poll, et découvrir qui était Merwyn, même si cette dernière idée le ferait se rapprocher de la Citadelle, ce qu’il ne veut pas, entretenant toujours une certaine rancœur avec Galder, son frère, mais craignant en plus leur retrouvailles.