descriptionOh, ça tombe bien !
Cela faisait maintenant quelques jours qu’elle ressentait cette douleur au poignet droit. Elle avait pensé que ça irait mieux rapidement, mais elle commençait maintenant à s’inquiéter. C’était peut-être plus grave que ce qu’elle avait pensé ? Elle n’avait pas forcé son poignet ni fait d’acrobaties ces derniers jours pour être certaine que ça passerait sans problèmes. Cependant, la douleur ne semblait pas vouloir la lâcher. Qu’allait-elle faire ? Elle ne voulait pas le dire à ses parents et encore moins à son oncle. Elle se devait de faire attention à son corps. C’était son outil de travail, après tout. Alors comment pouvait-elle leur dire qu’elle s’était blessée ? Et puis, elle ne voulait pas leur raconter ce qui était arrivé. Elle se sentait déjà assez stupide. Elle n’allait pas leur dire qu’elle avait mal au poignet quelques jours avant le spectacle. Ils ne la laisseraient probablement pas participer et même si elle ne pouvait pas encore mettre de poids sur son poignet, elle voulait faire partie du spectacle. Il lui restait encore du temps pour aller mieux. Elle n’avait qu’à attendre que ça passe. Après tout, elle ne pouvait être blessée gravement. Elle avait simplement glissé...
Quelques jours avant, Wyska pratiquait le numéro qu’elle présenterait lors du prochain spectacle. Tout allait bien, comme toujours. Elle avait répété le numéro quelques fois avant de se lancer dans des acrobaties libres pour passer le temps. Après une heure ou deux, elle s’était arrêtée. En sueur sous le soleil chaud, elle avait décidé d’aller se rafraichir au plan d’eau près d’elle. Retirant ses souliers, elle s’était avancée dans l’eau froide qui lui fit le plus grand bien. Elle avait marché entre les roches et s’était penchée pour s’asperger le visage. Elle avait continué à s’avancer plus loin dans l’eau jusqu’à ce que son pied se coince entre deux roches. Elle était tombée la tête première dans l’eau. Cette baignade surprise l’avait rafraichie, mais elle s’en serait bien passé. C’était en se relevant qu’elle avait senti une onde de douleur parcourir son poignet. La première chose qu’elle avait pensé était que c’était impossible. La deuxième, que ce ne devait pas être bien grave. Elle s’était obligée à ne pas s’inquiéter et était rentrée mouillée à la roulotte où sa mère l’avait regardé avec curiosité. Bien entendu, elle n’avait rien dit avant d’aller se changer. Personne n’en avait reparlé et la vie avait continué son cours.
Seulement, Wyska commençait maintenant à s’inquiéter un petit peu même si elle ne le voulait pas. Elle était assise sur une roche loin de la troupe et fixait son poignet. Il n’avait pas l’air enflé, mais dès qu’elle le bougeait, elle sentait un inconfort et une petite douleur apparaître. C’était désagréable. Si ça ne s’arrangeait pas, elle n’aurait pas d’autre choix que de renoncer au spectacle. Elle ne pouvait se permettre de présenter un numéro qui ne serait pas à la hauteur. Elle pourrait même perdre l’équilibre et tomber si la douleur s’intensifiait durant ses acrobaties. Elle ne voulait pas. Mais elle ne voulait pas non plus rester dans les loges à regarder. Déprimée, elle restait donc assise, seule à réfléchir. Que devait-elle faire maintenant ?
Alors qu’elle ruminait de sombres pensées, contrairement à son habitude, une silhouette se profila au loin. Elle n’y porta d’abord aucune attention, mais au fur et à mesure que la personne avançait, la jeune acrobate ne put rester indifférente. Elle avait l’impression de reconnaitre celle qui approchait. Wyska attendit un peu, puis se leva. Ce ne fut pas bien long avant qu’elle ne se rende compte de qui était la vieille femme qui s’avançait. Des fois, les circonstances étaient trop parfaites pour que ce ne soit que des coïncidences. Enfin, ce n’était pas la jeune fille qui allait se plaindre. Elle décida de se diriger vers la guérisseuse pour la saluer et éventuellement, lui demander un peu d’aide.
- Adëla ! C’est bien vous ! Cela fait un moment. Comment allez-vous ?
Avec un grand sourire, Wyska salua la vieille femme. Elle ne la rencontrait pas souvent, car les deux voyageaient chacune de leurs côtés. Elle avait appris qu’Adëla se promenait entre Al-Jeit et le Nord de l’Empire pour faire son travail. Quant à la troupe, elle faisait le tour du continent. Wyska était toujours heureuse de rencontrer la guérisseuse. Encore plus en ce moment où elle avait besoin de quelqu’un avec ses talents.
- D’ailleurs, vous tombez bien. Euhm... J’aurais une petite question pour vous...
Wyska n’avait jamais été très forte pour parler de ses problèmes aux autres. Elle n’aimait pas faire part de ses moments de faiblesse, mais il y avait des fois où il le fallait bien. Surtout qu’elle voulait que son poignet aille mieux. Ce n’était pas le temps de faire la difficile et de cacher son mal. C’était tout simplement un accident et elle devait faire quelque chose pour aller mieux. Si Adëla pouvait l’aider, il lui fallait demander. Elle s’en voudrait de laisser passer cette chance. Elle ouvrit donc la bouche pour exposer la situation à la femme devant elle :
- L’autre jour, je suis tombée dans la rivière. Je vous passe les détails, mais depuis, j’ai une douleur au poignet. Je ne pensais pas que ça persisterait. J’espère seulement que ce n’est rien de grave... Pourriez-vous y jeter un œil, s’il vous plait, Adëla ?
L’acrobate posa son regard suppliant sur la femme et lui tendit son poignet avec une pointe d’espoir dans les yeux. La vieille femme était presque toujours prête à aider les blessés qu’elle croisait, mais elle n’avait pas le caractère d’un agneau inoffensif. Bien au contraire. D’ailleurs, Wyska l’appelait par son prénom par habitude, mais n’avait pas arrêté de la vouvoyer comme marque de respect. Elle avait déjà vu la vieille Thül reprendre un ou deux jeunes un peu trop présomptueux à son goût et elle ne voulait pas être la prochaine. Tout de même, elle aimait bien cette guérisseuse un peu difficile par moment. Elle n’avait jamais eu à se plaindre jusqu’à maintenant non plus.
Quelques jours avant, Wyska pratiquait le numéro qu’elle présenterait lors du prochain spectacle. Tout allait bien, comme toujours. Elle avait répété le numéro quelques fois avant de se lancer dans des acrobaties libres pour passer le temps. Après une heure ou deux, elle s’était arrêtée. En sueur sous le soleil chaud, elle avait décidé d’aller se rafraichir au plan d’eau près d’elle. Retirant ses souliers, elle s’était avancée dans l’eau froide qui lui fit le plus grand bien. Elle avait marché entre les roches et s’était penchée pour s’asperger le visage. Elle avait continué à s’avancer plus loin dans l’eau jusqu’à ce que son pied se coince entre deux roches. Elle était tombée la tête première dans l’eau. Cette baignade surprise l’avait rafraichie, mais elle s’en serait bien passé. C’était en se relevant qu’elle avait senti une onde de douleur parcourir son poignet. La première chose qu’elle avait pensé était que c’était impossible. La deuxième, que ce ne devait pas être bien grave. Elle s’était obligée à ne pas s’inquiéter et était rentrée mouillée à la roulotte où sa mère l’avait regardé avec curiosité. Bien entendu, elle n’avait rien dit avant d’aller se changer. Personne n’en avait reparlé et la vie avait continué son cours.
Seulement, Wyska commençait maintenant à s’inquiéter un petit peu même si elle ne le voulait pas. Elle était assise sur une roche loin de la troupe et fixait son poignet. Il n’avait pas l’air enflé, mais dès qu’elle le bougeait, elle sentait un inconfort et une petite douleur apparaître. C’était désagréable. Si ça ne s’arrangeait pas, elle n’aurait pas d’autre choix que de renoncer au spectacle. Elle ne pouvait se permettre de présenter un numéro qui ne serait pas à la hauteur. Elle pourrait même perdre l’équilibre et tomber si la douleur s’intensifiait durant ses acrobaties. Elle ne voulait pas. Mais elle ne voulait pas non plus rester dans les loges à regarder. Déprimée, elle restait donc assise, seule à réfléchir. Que devait-elle faire maintenant ?
Alors qu’elle ruminait de sombres pensées, contrairement à son habitude, une silhouette se profila au loin. Elle n’y porta d’abord aucune attention, mais au fur et à mesure que la personne avançait, la jeune acrobate ne put rester indifférente. Elle avait l’impression de reconnaitre celle qui approchait. Wyska attendit un peu, puis se leva. Ce ne fut pas bien long avant qu’elle ne se rende compte de qui était la vieille femme qui s’avançait. Des fois, les circonstances étaient trop parfaites pour que ce ne soit que des coïncidences. Enfin, ce n’était pas la jeune fille qui allait se plaindre. Elle décida de se diriger vers la guérisseuse pour la saluer et éventuellement, lui demander un peu d’aide.
- Adëla ! C’est bien vous ! Cela fait un moment. Comment allez-vous ?
Avec un grand sourire, Wyska salua la vieille femme. Elle ne la rencontrait pas souvent, car les deux voyageaient chacune de leurs côtés. Elle avait appris qu’Adëla se promenait entre Al-Jeit et le Nord de l’Empire pour faire son travail. Quant à la troupe, elle faisait le tour du continent. Wyska était toujours heureuse de rencontrer la guérisseuse. Encore plus en ce moment où elle avait besoin de quelqu’un avec ses talents.
- D’ailleurs, vous tombez bien. Euhm... J’aurais une petite question pour vous...
Wyska n’avait jamais été très forte pour parler de ses problèmes aux autres. Elle n’aimait pas faire part de ses moments de faiblesse, mais il y avait des fois où il le fallait bien. Surtout qu’elle voulait que son poignet aille mieux. Ce n’était pas le temps de faire la difficile et de cacher son mal. C’était tout simplement un accident et elle devait faire quelque chose pour aller mieux. Si Adëla pouvait l’aider, il lui fallait demander. Elle s’en voudrait de laisser passer cette chance. Elle ouvrit donc la bouche pour exposer la situation à la femme devant elle :
- L’autre jour, je suis tombée dans la rivière. Je vous passe les détails, mais depuis, j’ai une douleur au poignet. Je ne pensais pas que ça persisterait. J’espère seulement que ce n’est rien de grave... Pourriez-vous y jeter un œil, s’il vous plait, Adëla ?
L’acrobate posa son regard suppliant sur la femme et lui tendit son poignet avec une pointe d’espoir dans les yeux. La vieille femme était presque toujours prête à aider les blessés qu’elle croisait, mais elle n’avait pas le caractère d’un agneau inoffensif. Bien au contraire. D’ailleurs, Wyska l’appelait par son prénom par habitude, mais n’avait pas arrêté de la vouvoyer comme marque de respect. Elle avait déjà vu la vieille Thül reprendre un ou deux jeunes un peu trop présomptueux à son goût et elle ne voulait pas être la prochaine. Tout de même, elle aimait bien cette guérisseuse un peu difficile par moment. Elle n’avait jamais eu à se plaindre jusqu’à maintenant non plus.