descriptionKaraellys Cedrith
Karaellys Cedrith
Alavirienne | Prostituée | Informatrice
Généralités
Nom : Cedrith
Prénom : Karaellys
Sexe : Femme
Âge : 22 ans tout juste.
Lieu de Naissance : Al-Jeit.
Peuple : Alavirienne.
Métier : Prostituée, à titre principal. Mais elle est également informatrice, coordinatrice, recruteuse, gérante… Et quelque peu initiée à la doctrine du Chaos.
Crédits : samanthadoodles (DeviantArt)
Prénom : Karaellys
Sexe : Femme
Âge : 22 ans tout juste.
Lieu de Naissance : Al-Jeit.
Peuple : Alavirienne.
Métier : Prostituée, à titre principal. Mais elle est également informatrice, coordinatrice, recruteuse, gérante… Et quelque peu initiée à la doctrine du Chaos.
Crédits : samanthadoodles (DeviantArt)
© Crédits
Description Physique
Citation de votre personnage | Prénom & Nom
Karaellys est une jeune fille (ou jeune femme) de taille moyenne, au corps mince mais pas maigre, et aux traits délicats. Sans être une beauté sublime, Kara est jolie, ce qui est tout de même une qualité assez appréciée dans sa profession… Elle a un visage arrondi, des pommettes hautes, un nez retroussé, des dents blanches, des lèvres pleines. Ses cheveux, d’une couleur oscillant entre le châtain et le roux, sont coupés à hauteur d’épaule. Elle ne respire pas la séduction, mais elle a cette beauté fraîche et chaleureuse qui pousse les hommes à lui jeter un second regard dans la rue. Son teint est hâlé, assombri par les journées en plein air, et met en valeur ses yeux bleus comme un ciel sans nuage.
Kara est loin d’être une athlète, mais son régime assez pauvre et une vie exigeante l’a doté d’une endurance étonnante pour une jeune fille de sa stature. Elle est souple, gracieuse, adroite, et assez musclée pour déménager un lit (ou un cadavre) si besoin est. En revanche, elle n’est généralement pas armée, à l’exception d’un poignard glissé dans un étui à sa cuisse. Et encore, elle ne l’a pas toujours ! Elle se repose alors sur son Don embryonnaire pour se défendre. Pourtant, elle est également versée dans le maniement de l’arc, de la dague, et même du poison.
Bien qu’elle possède dans son armoire quelques pantalons et manteaux, Karaellys porte généralement corsets, chemises et jupons, le tout dénudant ses épaules et parfois un peu de son ventre, ou dévoilant un mollet. Rien d’outrageusement provoquant : c'est simplement suggestif. Karaellys ne porte pas de maquillage, mais aime souligner ses lèvres d’un peu de rouge. Si vous la croisez dans la rue, vous ne lui prêterez guère attention. Karaellys ne respire pas la prestance ou le charisme. Mais si vous promenez votre regard sur la foule et que par hasard vos yeux s’arrêtent sur elle, vous ne pourrez vous empêcher d’y regarder à deux fois. Parce qu’elle est jolie, parce qu’elle sourit. Parce qu’elle rayonne. Elle vous sourit, elle vous regarde, et vous vous sentez important, intéressant, respecté. C’est tout naturel : Karaellys est une personne qui semble chaleureuse et digne de confiance, qui vous évoque la familiarité et l’intimité.
Kara est loin d’être une athlète, mais son régime assez pauvre et une vie exigeante l’a doté d’une endurance étonnante pour une jeune fille de sa stature. Elle est souple, gracieuse, adroite, et assez musclée pour déménager un lit (ou un cadavre) si besoin est. En revanche, elle n’est généralement pas armée, à l’exception d’un poignard glissé dans un étui à sa cuisse. Et encore, elle ne l’a pas toujours ! Elle se repose alors sur son Don embryonnaire pour se défendre. Pourtant, elle est également versée dans le maniement de l’arc, de la dague, et même du poison.
Bien qu’elle possède dans son armoire quelques pantalons et manteaux, Karaellys porte généralement corsets, chemises et jupons, le tout dénudant ses épaules et parfois un peu de son ventre, ou dévoilant un mollet. Rien d’outrageusement provoquant : c'est simplement suggestif. Karaellys ne porte pas de maquillage, mais aime souligner ses lèvres d’un peu de rouge. Si vous la croisez dans la rue, vous ne lui prêterez guère attention. Karaellys ne respire pas la prestance ou le charisme. Mais si vous promenez votre regard sur la foule et que par hasard vos yeux s’arrêtent sur elle, vous ne pourrez vous empêcher d’y regarder à deux fois. Parce qu’elle est jolie, parce qu’elle sourit. Parce qu’elle rayonne. Elle vous sourit, elle vous regarde, et vous vous sentez important, intéressant, respecté. C’est tout naturel : Karaellys est une personne qui semble chaleureuse et digne de confiance, qui vous évoque la familiarité et l’intimité.
Caractère
Citation de votre personnage | Prénom & Nom
Karaellys est une curieuse, réfléchie et optimiste. Mais ce n’est pas ça que vous remarquez en premier chez elle… Mis à part peut-être l’optimisme.
Kara est chaleureuse. Elle est souriante, aimable, pleine d’humour, elle s’intéresse sincèrement à la conversation mais n’essaie pas de vous presser si vous abordez un sujet inconfortable, elle compatit, s’indigne avec vous, elle console, elle conseille. En bref, elle est empathique et elle vous inspire confiance, cette petite brune aux yeux bleus brillants et au sourire compréhensif.
Ce n’est pas faux, Karaellys est empathique. Elle est douée pour comprendre les gens, pour se mettre à leur place. Mais elle est aussi extrêmement curieuse, et dotée d’une bonne mémoire. Les secrets que vous allez lui déballer, votre intonation, vos tics, vos manies, votre goût pour les macarons, soyez sûr qu’elle va tout retenir, qu’elle va additionner les données, et en tirer ses conclusions. Pas étonnant, après, qu’elle semble si bien vous connaître… Elle sait comment vous fonctionnez, et elle sait quelles ficelles tirer.
Kara est également très intelligente. Elle sait disséquer la psychologie des gens, après tout. Mais ses compétences ne s’arrêtent pas là. Elle coordonne tout un réseau d’informateurs, de voleurs, de mendiants, d’apprentis, de pauvres commerçants. Elle amasse les infos et regarde ce qui se passe à une plus grande échelle. Elle fait des plans à long terme, réfléchit aux probables intentions d’Untel ou d’Untel, à la probabilité pour que Machin fasse faillite, aux chances que Truc en profite. Et elle agit en conséquence.
Néanmoins, Karaellys n’est pas une personne froide, loin de là ! Calculatrice, mais pas dénuée d’âme. Bon, certes, elle peut être glaciale et détachée. On ne vit pas dans son milieu dans s’endurcir un peu. Mais Karaellys n’est pas une sociopathe et c’est peut-être ça qui la rend encore plus dangereuse. Elle est pleine de compassion pour les gamins qu’elle dirige. Elle prend un soin farouche d’eux. Elle déteste les clients abusifs. Elle a un chat. Elle raffole des sucreries. Elle prend soin de sa sœur, elle est gentille avec ses collègues, elle les soutient en cas de pépins. Et si vous vous en prenez à ce qu’elle défend, croyez bien qu’elle saura vous le faire payer.
En bref, Kara est bien quelqu’un de calculateur, mais non seulement vous avez peu de chance de vous en rendre compte, mais en plus vous feriez une erreur en ne vous arrêtant qu’à ça…
Kara est chaleureuse. Elle est souriante, aimable, pleine d’humour, elle s’intéresse sincèrement à la conversation mais n’essaie pas de vous presser si vous abordez un sujet inconfortable, elle compatit, s’indigne avec vous, elle console, elle conseille. En bref, elle est empathique et elle vous inspire confiance, cette petite brune aux yeux bleus brillants et au sourire compréhensif.
Ce n’est pas faux, Karaellys est empathique. Elle est douée pour comprendre les gens, pour se mettre à leur place. Mais elle est aussi extrêmement curieuse, et dotée d’une bonne mémoire. Les secrets que vous allez lui déballer, votre intonation, vos tics, vos manies, votre goût pour les macarons, soyez sûr qu’elle va tout retenir, qu’elle va additionner les données, et en tirer ses conclusions. Pas étonnant, après, qu’elle semble si bien vous connaître… Elle sait comment vous fonctionnez, et elle sait quelles ficelles tirer.
Kara est également très intelligente. Elle sait disséquer la psychologie des gens, après tout. Mais ses compétences ne s’arrêtent pas là. Elle coordonne tout un réseau d’informateurs, de voleurs, de mendiants, d’apprentis, de pauvres commerçants. Elle amasse les infos et regarde ce qui se passe à une plus grande échelle. Elle fait des plans à long terme, réfléchit aux probables intentions d’Untel ou d’Untel, à la probabilité pour que Machin fasse faillite, aux chances que Truc en profite. Et elle agit en conséquence.
Néanmoins, Karaellys n’est pas une personne froide, loin de là ! Calculatrice, mais pas dénuée d’âme. Bon, certes, elle peut être glaciale et détachée. On ne vit pas dans son milieu dans s’endurcir un peu. Mais Karaellys n’est pas une sociopathe et c’est peut-être ça qui la rend encore plus dangereuse. Elle est pleine de compassion pour les gamins qu’elle dirige. Elle prend un soin farouche d’eux. Elle déteste les clients abusifs. Elle a un chat. Elle raffole des sucreries. Elle prend soin de sa sœur, elle est gentille avec ses collègues, elle les soutient en cas de pépins. Et si vous vous en prenez à ce qu’elle défend, croyez bien qu’elle saura vous le faire payer.
En bref, Kara est bien quelqu’un de calculateur, mais non seulement vous avez peu de chance de vous en rendre compte, mais en plus vous feriez une erreur en ne vous arrêtant qu’à ça…
Histoire
Citation de votre personnage | Prénom & Nom
Karaellys a une mère, Sarabelle : une sœur jumelle, Aegwen : un frère, Eileth : et un chat, Calico. Mais reprenons depuis le début…
Karaellys est née à Al-Jeit, un matin de printemps, six minutes avant sa sœur jumelle Aegwen. Sa mère, Sarabelle, était une simple cuisinière dans la maison des Mil’Arel. Seulement, il se trouve qu’elle était aussi la maîtresse de l’époux Mil’Arel, et que ses deux bébés avaient les mêmes yeux bleus que le maître de maison. Sanabelle préféra donc quitter son travail avant que l’épouse trompée de s’en aperçoive et ne se venge. Mieux valait anticiper… D’autant plus que, se sentant très coupable et un peu reconnaissant, le mari donna une bourse bien remplie à sa maîtresse pour la mettre à l’abri du besoin quelques mois.
Mais Sanabelle finit par arriver au fond de ses économies, et se rendit la mort dans l’âme auprès d’une de ses cousines, prostituée dans une maison close nommée « la Perle Rouge ». Finalement, c’est là que grandirent Karaellys, dite Kara, et Aegwen, dite Gwen.
Le voisinage du bordel n’était pas miséreux mais ce n’était pas non plus les hauts-quartiers. Saranelle n’avait nulle intention d’y passer sa vie. Néanmoins, en reconnaissant certains clients (des nobles qu’elle avait déjà vus dans la maison de son ancien amant) elle réalisa vite qu’elle pouvait tourner sa profession douteuse à son avantage. Les hommes étaient de tels bavards, une fois dans une chambre. Ils venaient autant pour parler que pour le corps des femmes. Aussi, Saranelle ouvrit bien ses oreilles, récolta leurs secrets, et se mit à les vendre.
Très tôt, Karaellys et Aegwen participèrent dans ce petit business. Les gamines allaient trottiner jusqu’à un parc où une auberge où, en échange de quelques pièces, elles remettaient à un serviteur nerveux ou à un garde impassible un petit billet sur lequel les secrets d’un noble au-placé s’étalaient noirs sur blanc. Gwen, la cadette, était pétrifiée par ses voyages : mais Kara fut très vite fascinée par le pouvoir que semblaient contenir ces petits messages. Trois lignes d’informations pouvaient être payées avec assez d’or pour payer toute une nouvelle garde-robe à sa mère, rendez-vous compte !
Tandis qu’Aegwen la timide préférait jouer, lire, rêvasser, Karaellys se mit à seconder sa mère avec entrain dès l’âge de huit ans. Sarabelle, attendrie et fière, lui donnait de petites missions : aller vérifier à telle heure si untel était rentré chez lui où s’il allait bien voir sa maîtresse, rôder dans l’arrière cour d’untel pour voir s’il avait bien un cheval boiteux où si c’était une excuse de sa femme pour se rendre chez le séduisant marchand de chevaux… Karaellys remplissait ses tâches sans faillir et, histoire d’être plus efficace, se mi à les déléguer. En échange d’une piécette ou d’un quignon de pain, elle persuadait des gamins des rues parfois plus âgés qu’elle d’exécuter ces petites missions d’espionnage.
Sarabelle eut un fils, quand les jumelles avaient neuf ans. Cette grossesse était involontaire et elle ignorait qui était le père, mais ça ne l’empêcha pas de garder le bébé, et de l’aimer. Le petit Eileth naquit en plein été, et même si Aegwen passa la majeure partie de son temps à l’ignorer, Karaellys l’adopta assez rapidement.
En grandissant, Karaellys se découvrit un faible Don. Il s’éveilla à ses onze ans quand elle mit sans le vouloir le feu à ses cheveux (heureusement Sarabelle avait une carafe d’eau à la main). Elle ne s’était même pas rendu compte qu’elle avait dessiné une flamme. Sarabelle fut pleine d’espoir : sa fille était-elle une future Sentinelle ? Mais sa joie fut de courte durée. Le Don de Karaellys lui venait certes avec beaucoup de facilité, mais il semblait se limiter à la création de flammes… Pratique pour s’éclairer ou faire peur à un garçon trop insistant : mais sans grand intérêt. En plus, comme Kara mettait perpétuellement le feu à ses cheveux, les premiers mois, elle prit l’habitude de les porter court. Sarabelle déploya longtemps la perte de la belle toison châtain-roux de sa fillette.
Karaellys s’en moquait. Sa vie était dans la rue, à diriger une armée de gamins dépenaillés, à voler, à apprendre, à escalader, espionner, fureter, et à absorber chaque secret comme une éponge. Ses « chats de gouttière », comme les appelait affectueusement sa mère, se mirent à dérober des lettres et à intercepter des messages des domestiques. Puis Gwen leur apprit à lire et les chats de gouttière se contentèrent de lire les messages et de les réciter à Kara, au lieu de les voler.
A quatorze ans, Karaellys fit comme toutes les femmes de la Perle Rouge, et vendit sa virginité. Ce ne fut pas si mal. Contrairement à Aegwen, qui fut dégoûtée, Karaellys considéra l’expérience passable et recommença plusieurs fois, jusqu’à en faire une activité régulière. La Perle Rouge exigeait un certain respect des clients, donc ils faisaient attention à ce que Karaellys s’amuse elle aussi : et les hommes étaient incroyablement bavards au lit. De vrais moulins à parole !
A seize ans, donc, Karaellys vivait certes dans un bordel, mais elle avait une existence confortable, régnait sur vingt-deux petits espions et connaissait assez de sales secrets pour faire s’entretuer un bon tiers des la noblesse et de la bourgeoisie d’Al-Jeit, et mener les deux tiers restant au scandale. Elle était ravie.
L’année de ses dix-sept ans arqua un tournant dans la vie de Karaellys. Tout d’abord, parce qu’elle vécu son premier amour (et son premier cœur brisé) avec la serveuse d’une auberge proche. Ladite serveuse, Adriana, était l’une des rares personnes qui se moquait bien de la profession de Karaellys, et c’est sans doute ça qui fit craquer la jeune prostituée. Néanmoins, ça n’empêcha pas Adriana de la laisser tomber dès que le premier jouvenceau venu lui promit de l’épouser. Kara en conclu que l’amour était une chienne et qu’elle vivrait très bien sans.
Ensuite, Aegwen se découvrit un Don fort et stable, qui pourrait peut-être la faire entrer à l’Académie un jour. Un Dessinateur de niveau moyen accepta de lui donner quelques cours, histoire de voir si elle était au niveau, et fut ébloui. Aegwen quitta la Perle Rouge, sans regrets, pour une école de Dessin moins prestigieuse que l’Académie mais plus accessible, à Al-Chen.
A l’automne, Sarabelle fut renversée dans la rue par un jeune imprudent qui faisait une course de cheval avec ses amis dans la rue. Elle faillit y laisser la vie, et s’en sortit avec un dos tordu et une sévère claudication. Aegwen et Eileth pleurèrent beaucoup : Karaellys, elle, retrouva le cavalier coupable et lui trancha la gorge. Ce fut son premier meurtre. Aucun membre de sa famille ne le sut.
La gérante de la Perle Rouge, une femme rude du nom de Moara, succomba à une forte fièvre dans la même semaine. Sarabelle, désormais incapable de vendre ses charmes mais n’ayant nulle part où aller, prit sa place. Qui d’autre pouvait s’occuper d’une telle tâche, à part elle ? Et comme elle avait les mains pleines avec la gestion de la maison close, elle confia l’intégralité du boulot d’informatrice à Karaellys. Il fallut quelques semaines à sa fille pour s’organiser, mais l’adolescente était rompue à l’exercice depuis qu’elle avait dix ans, alors… Au bout de deux mois, elle maîtrisait son réseau d’informateurs, de secrets et de clients sur le bout des doigts.
Un peu plus d’un an après, à dix-huit ans révolus, Karaellys rencontra le Chaos.
Plus précisément, le Chaos la trouva et lui flanqua une trouille bleue, en la personne de Tarendal Rivarin. Quoique, à l’époque, elle ignorait complètement qu’il s’agissait de Tarendal le Dessinateur de la Cour : il se présenta sous le nom d’Endel, mercenaire du Chaos.
A la cour, Tarendal était un client régulier des informations de Karaellys, ses petits chats de gouttière glissant par sa fenêtre ou à ses serviteurs des enveloppes contenants de précieuses informations. Il était donc devenu curieux, et chercha la source de ces informations qui lui avaient été si utiles. Il lui fallut quelques mois pour remonter jusqu’à Karaellys. Quand il y parvint, il fut pour le moins surpris. Surpris et amusé. Etait-ce vraiment ce brin de fille même pas adulte qui avait tissé une telle toile dans la Capitale ? Dans ce cas, mieux valait qu’elle ne mette pas la main sur son secret à lui. Il lui dissimula sa véritable identité, et pour elle, il fut simplement Endel.
Le Chaos trouva donc Karaellys. Et Karaellys fut complètement fascinée.
Une grande part de sa fascination tenait à la personne d’Endel, du mystère qui l’entourait, des connaissances qu’il semblait détenir, de sa dangerosité. Endel n’était sans doute pas son vrai nom, et il devait occuper une position importante, à en juger par le soin qu’il apportait à ses vêtements ou à ses mains. Mais Karaellys n’avait pas du tout, mais alors pas du tout envie de se faire prendre en train de fouiller dans la vie d’un Mentaï. Elle tenait à son espérance de vie, merci bien !
Ensuite, Kara était également intéressée par la doctrine du Chaos en tant que telle. Son monde tournait autour du chaos. Les secrets, mes mensonges, l’injustice, les inégalités, les cachoteries, les adultères, les malheurs, la violence. Le chaos était comparable à une échelle, une échelle que Sarabelle puis Karaellys avaient escaladées pour s’assurer une vie confortable. Le chaos, c’était la liberté, c’était la richesse, c’était l’indépendance, bref : c’était l’avenir.
Karaellys devint l’informatrice privilégiée de Tarendal. Il l’initia aux principes du Chaos, mais n’en fit pas son apprentie : Karaellys n’avait nulle envie de devenir mercenaire, et Tarendal nulle envie de s’encombrer d’une élève. Ils avaient simplement un intérêt commun, et un partenariat profitable. Karaellys fournissait des informations, et parfois un de ses chats de gouttière servait de messager aux mercenaires : en échange, Tarendal payait rubis sur l’ongle.
Parfois, le Mentaï ne la payait pas en or mais en services. Il lui apprit à se servir d’une dague, ou comment entrer dans telle maison de manière indétectable. Quand Karaellys eut vingt ans, il la recommanda à un vieux guérisseur qui lui apprit à concocter des baumes, des poudres et des poisons mortels. Par la suite, Kara utilisa cette compétence à deux reprises, pour se débarrasser de gêneurs.
Bien sûr, Karaellys ne fait confiance à aucun mercenaire, et certainement à Tarendal. Tout son réseau n’est que le fruit de son travail : le sien et celui de sa mère. Et quel réseau ! Karaellys n’en est pas peu fière.
A vingt-deux ans, elle mène une existence peu recommandable et parfois dangereuse, mais confortable, et sa famille est largement à l’abri du besoin. Elle a plus de quarante chats de gouttières lui rapportant les murmures de la ville, et pas seulement des gamins des rues : mais aussi d’anciens gamins des rues, judicieusement placés par ses soins en apprentissage auprès d’un artisan ou employés dans une maisonnée bourgeoise, et toujours aux oreilles grandes ouvertes. Elle a des clients aux positions importantes et dont elle connait assez de secrets pour les enterrer dans le scandale et la honte.
Gare à ce que vous dites : Karaellys a des oreilles partout. Et il y a peu de chance pour qu’elle emporte vos confidences dans la tombe…
Karaellys est née à Al-Jeit, un matin de printemps, six minutes avant sa sœur jumelle Aegwen. Sa mère, Sarabelle, était une simple cuisinière dans la maison des Mil’Arel. Seulement, il se trouve qu’elle était aussi la maîtresse de l’époux Mil’Arel, et que ses deux bébés avaient les mêmes yeux bleus que le maître de maison. Sanabelle préféra donc quitter son travail avant que l’épouse trompée de s’en aperçoive et ne se venge. Mieux valait anticiper… D’autant plus que, se sentant très coupable et un peu reconnaissant, le mari donna une bourse bien remplie à sa maîtresse pour la mettre à l’abri du besoin quelques mois.
Mais Sanabelle finit par arriver au fond de ses économies, et se rendit la mort dans l’âme auprès d’une de ses cousines, prostituée dans une maison close nommée « la Perle Rouge ». Finalement, c’est là que grandirent Karaellys, dite Kara, et Aegwen, dite Gwen.
Le voisinage du bordel n’était pas miséreux mais ce n’était pas non plus les hauts-quartiers. Saranelle n’avait nulle intention d’y passer sa vie. Néanmoins, en reconnaissant certains clients (des nobles qu’elle avait déjà vus dans la maison de son ancien amant) elle réalisa vite qu’elle pouvait tourner sa profession douteuse à son avantage. Les hommes étaient de tels bavards, une fois dans une chambre. Ils venaient autant pour parler que pour le corps des femmes. Aussi, Saranelle ouvrit bien ses oreilles, récolta leurs secrets, et se mit à les vendre.
Très tôt, Karaellys et Aegwen participèrent dans ce petit business. Les gamines allaient trottiner jusqu’à un parc où une auberge où, en échange de quelques pièces, elles remettaient à un serviteur nerveux ou à un garde impassible un petit billet sur lequel les secrets d’un noble au-placé s’étalaient noirs sur blanc. Gwen, la cadette, était pétrifiée par ses voyages : mais Kara fut très vite fascinée par le pouvoir que semblaient contenir ces petits messages. Trois lignes d’informations pouvaient être payées avec assez d’or pour payer toute une nouvelle garde-robe à sa mère, rendez-vous compte !
Tandis qu’Aegwen la timide préférait jouer, lire, rêvasser, Karaellys se mit à seconder sa mère avec entrain dès l’âge de huit ans. Sarabelle, attendrie et fière, lui donnait de petites missions : aller vérifier à telle heure si untel était rentré chez lui où s’il allait bien voir sa maîtresse, rôder dans l’arrière cour d’untel pour voir s’il avait bien un cheval boiteux où si c’était une excuse de sa femme pour se rendre chez le séduisant marchand de chevaux… Karaellys remplissait ses tâches sans faillir et, histoire d’être plus efficace, se mi à les déléguer. En échange d’une piécette ou d’un quignon de pain, elle persuadait des gamins des rues parfois plus âgés qu’elle d’exécuter ces petites missions d’espionnage.
Sarabelle eut un fils, quand les jumelles avaient neuf ans. Cette grossesse était involontaire et elle ignorait qui était le père, mais ça ne l’empêcha pas de garder le bébé, et de l’aimer. Le petit Eileth naquit en plein été, et même si Aegwen passa la majeure partie de son temps à l’ignorer, Karaellys l’adopta assez rapidement.
En grandissant, Karaellys se découvrit un faible Don. Il s’éveilla à ses onze ans quand elle mit sans le vouloir le feu à ses cheveux (heureusement Sarabelle avait une carafe d’eau à la main). Elle ne s’était même pas rendu compte qu’elle avait dessiné une flamme. Sarabelle fut pleine d’espoir : sa fille était-elle une future Sentinelle ? Mais sa joie fut de courte durée. Le Don de Karaellys lui venait certes avec beaucoup de facilité, mais il semblait se limiter à la création de flammes… Pratique pour s’éclairer ou faire peur à un garçon trop insistant : mais sans grand intérêt. En plus, comme Kara mettait perpétuellement le feu à ses cheveux, les premiers mois, elle prit l’habitude de les porter court. Sarabelle déploya longtemps la perte de la belle toison châtain-roux de sa fillette.
Karaellys s’en moquait. Sa vie était dans la rue, à diriger une armée de gamins dépenaillés, à voler, à apprendre, à escalader, espionner, fureter, et à absorber chaque secret comme une éponge. Ses « chats de gouttière », comme les appelait affectueusement sa mère, se mirent à dérober des lettres et à intercepter des messages des domestiques. Puis Gwen leur apprit à lire et les chats de gouttière se contentèrent de lire les messages et de les réciter à Kara, au lieu de les voler.
A quatorze ans, Karaellys fit comme toutes les femmes de la Perle Rouge, et vendit sa virginité. Ce ne fut pas si mal. Contrairement à Aegwen, qui fut dégoûtée, Karaellys considéra l’expérience passable et recommença plusieurs fois, jusqu’à en faire une activité régulière. La Perle Rouge exigeait un certain respect des clients, donc ils faisaient attention à ce que Karaellys s’amuse elle aussi : et les hommes étaient incroyablement bavards au lit. De vrais moulins à parole !
A seize ans, donc, Karaellys vivait certes dans un bordel, mais elle avait une existence confortable, régnait sur vingt-deux petits espions et connaissait assez de sales secrets pour faire s’entretuer un bon tiers des la noblesse et de la bourgeoisie d’Al-Jeit, et mener les deux tiers restant au scandale. Elle était ravie.
L’année de ses dix-sept ans arqua un tournant dans la vie de Karaellys. Tout d’abord, parce qu’elle vécu son premier amour (et son premier cœur brisé) avec la serveuse d’une auberge proche. Ladite serveuse, Adriana, était l’une des rares personnes qui se moquait bien de la profession de Karaellys, et c’est sans doute ça qui fit craquer la jeune prostituée. Néanmoins, ça n’empêcha pas Adriana de la laisser tomber dès que le premier jouvenceau venu lui promit de l’épouser. Kara en conclu que l’amour était une chienne et qu’elle vivrait très bien sans.
Ensuite, Aegwen se découvrit un Don fort et stable, qui pourrait peut-être la faire entrer à l’Académie un jour. Un Dessinateur de niveau moyen accepta de lui donner quelques cours, histoire de voir si elle était au niveau, et fut ébloui. Aegwen quitta la Perle Rouge, sans regrets, pour une école de Dessin moins prestigieuse que l’Académie mais plus accessible, à Al-Chen.
A l’automne, Sarabelle fut renversée dans la rue par un jeune imprudent qui faisait une course de cheval avec ses amis dans la rue. Elle faillit y laisser la vie, et s’en sortit avec un dos tordu et une sévère claudication. Aegwen et Eileth pleurèrent beaucoup : Karaellys, elle, retrouva le cavalier coupable et lui trancha la gorge. Ce fut son premier meurtre. Aucun membre de sa famille ne le sut.
La gérante de la Perle Rouge, une femme rude du nom de Moara, succomba à une forte fièvre dans la même semaine. Sarabelle, désormais incapable de vendre ses charmes mais n’ayant nulle part où aller, prit sa place. Qui d’autre pouvait s’occuper d’une telle tâche, à part elle ? Et comme elle avait les mains pleines avec la gestion de la maison close, elle confia l’intégralité du boulot d’informatrice à Karaellys. Il fallut quelques semaines à sa fille pour s’organiser, mais l’adolescente était rompue à l’exercice depuis qu’elle avait dix ans, alors… Au bout de deux mois, elle maîtrisait son réseau d’informateurs, de secrets et de clients sur le bout des doigts.
Un peu plus d’un an après, à dix-huit ans révolus, Karaellys rencontra le Chaos.
Plus précisément, le Chaos la trouva et lui flanqua une trouille bleue, en la personne de Tarendal Rivarin. Quoique, à l’époque, elle ignorait complètement qu’il s’agissait de Tarendal le Dessinateur de la Cour : il se présenta sous le nom d’Endel, mercenaire du Chaos.
A la cour, Tarendal était un client régulier des informations de Karaellys, ses petits chats de gouttière glissant par sa fenêtre ou à ses serviteurs des enveloppes contenants de précieuses informations. Il était donc devenu curieux, et chercha la source de ces informations qui lui avaient été si utiles. Il lui fallut quelques mois pour remonter jusqu’à Karaellys. Quand il y parvint, il fut pour le moins surpris. Surpris et amusé. Etait-ce vraiment ce brin de fille même pas adulte qui avait tissé une telle toile dans la Capitale ? Dans ce cas, mieux valait qu’elle ne mette pas la main sur son secret à lui. Il lui dissimula sa véritable identité, et pour elle, il fut simplement Endel.
Le Chaos trouva donc Karaellys. Et Karaellys fut complètement fascinée.
Une grande part de sa fascination tenait à la personne d’Endel, du mystère qui l’entourait, des connaissances qu’il semblait détenir, de sa dangerosité. Endel n’était sans doute pas son vrai nom, et il devait occuper une position importante, à en juger par le soin qu’il apportait à ses vêtements ou à ses mains. Mais Karaellys n’avait pas du tout, mais alors pas du tout envie de se faire prendre en train de fouiller dans la vie d’un Mentaï. Elle tenait à son espérance de vie, merci bien !
Ensuite, Kara était également intéressée par la doctrine du Chaos en tant que telle. Son monde tournait autour du chaos. Les secrets, mes mensonges, l’injustice, les inégalités, les cachoteries, les adultères, les malheurs, la violence. Le chaos était comparable à une échelle, une échelle que Sarabelle puis Karaellys avaient escaladées pour s’assurer une vie confortable. Le chaos, c’était la liberté, c’était la richesse, c’était l’indépendance, bref : c’était l’avenir.
Karaellys devint l’informatrice privilégiée de Tarendal. Il l’initia aux principes du Chaos, mais n’en fit pas son apprentie : Karaellys n’avait nulle envie de devenir mercenaire, et Tarendal nulle envie de s’encombrer d’une élève. Ils avaient simplement un intérêt commun, et un partenariat profitable. Karaellys fournissait des informations, et parfois un de ses chats de gouttière servait de messager aux mercenaires : en échange, Tarendal payait rubis sur l’ongle.
Parfois, le Mentaï ne la payait pas en or mais en services. Il lui apprit à se servir d’une dague, ou comment entrer dans telle maison de manière indétectable. Quand Karaellys eut vingt ans, il la recommanda à un vieux guérisseur qui lui apprit à concocter des baumes, des poudres et des poisons mortels. Par la suite, Kara utilisa cette compétence à deux reprises, pour se débarrasser de gêneurs.
Bien sûr, Karaellys ne fait confiance à aucun mercenaire, et certainement à Tarendal. Tout son réseau n’est que le fruit de son travail : le sien et celui de sa mère. Et quel réseau ! Karaellys n’en est pas peu fière.
A vingt-deux ans, elle mène une existence peu recommandable et parfois dangereuse, mais confortable, et sa famille est largement à l’abri du besoin. Elle a plus de quarante chats de gouttières lui rapportant les murmures de la ville, et pas seulement des gamins des rues : mais aussi d’anciens gamins des rues, judicieusement placés par ses soins en apprentissage auprès d’un artisan ou employés dans une maisonnée bourgeoise, et toujours aux oreilles grandes ouvertes. Elle a des clients aux positions importantes et dont elle connait assez de secrets pour les enterrer dans le scandale et la honte.
Gare à ce que vous dites : Karaellys a des oreilles partout. Et il y a peu de chance pour qu’elle emporte vos confidences dans la tombe…
Informations personnelles
Citation de vous même | Pseudo
Pseudo : Je suis Dana Tahlir x)
Age réel : 20 ans ^^
Pays d'origine : Fance, mes chers kiwis !
Parlez-nous de vous : Hum… Je suis une loutre. Durant mon temps libre j’étudie à Poudlard, ou je fais des plans de domination du monde. Je travaille à l’établissement d’un Etat indépendant où on pourrait payer ses impôts en chatons et qui s’appellerai le Kiwistan.
Familier avec l'univers de Pierre Bottero? : //
Comment avez vous connu le forum ? : Ancienne membre x)
Un commentaire sur le forum ? : … Je cherche désespérémet quelqu’un qui pourrait me faire un kit avatar/signature… Un volontaire ? *regard implorant*
Demande particulière : //
Age réel : 20 ans ^^
Pays d'origine : Fance, mes chers kiwis !
Parlez-nous de vous : Hum… Je suis une loutre. Durant mon temps libre j’étudie à Poudlard, ou je fais des plans de domination du monde. Je travaille à l’établissement d’un Etat indépendant où on pourrait payer ses impôts en chatons et qui s’appellerai le Kiwistan.
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