descriptionPromenons nous dans les bois ♪ | Alec Ezilea
HRP :
Oui, je sais, le titre est pourrit mais désolée, c'était trop tentant et c'est le premier qui m'est venu à l'esprit xD Et My God, que ça fait bizarre de RP ensemble ici et pas sur EG Oo D'ailleurs quand j'imaginais ce RP c'était avec ma Nirina d'EG, pas ma Nirina d'ici xD
C'était une journée lunatique. Une seconde, il faisait un magnifique soleil avec très peu de nuages, et la seconde d'après, le ciel était couvert et gris, sans pour autant qu'il pleuve. Heureusement, le vent qui se défoulait là haut, responsable de ces changements de météo à répétition, était beaucoup moins fort plus bas, au niveau du sol, ce qui était plutôt de nature à arranger Nirina.
Elle était à pied, comme toujours lorsqu'elle sortait seule. D'abord parce que vu que, la plupart du temps, quand elle sortait, c'était pour aller observer des prédateurs, des animaux sauvages, avoir un cheval avec soit n'était pas l'idéal car son odeur se déposerait sur elle et se serait un coup à la faire passer pour une proie, ce qui n'était pas franchement une bonne chose auprès d'animaux tels des loups!
Mais il y avait une autre raison pour laquelle elle ne se déplaçait jamais sur le dos un cheval, et il fallait bien l'avouer, c'était la principale raison qui l'empêchait de se déplacer ainsi. C'était tout simplement qu'elle ne savait pas monter, ayant une phobie plus ou moins prononcée des chevaux. Mais cela lui allait très bien, Nirina adorait marcher seule dans la nature, et elle appréciait l'effort qu'elle devait fournir pour marcher.
Cependant, pour une fois, elle n'était pas seule. Elle sortait souvent de la Citadelle pour aller explorer la nature environnante. Au début, c'était très difficile, elle était trop jeune pour qu'on la laisse partir seule, mais aujourd'hui, elle était une adulte - même si par plusieurs côtés on ne dirait pas - et les autres Frontaliers la considéraient désormais comme responsable de ses actes, même si pas mal la pensaient toujours inconsciente d'aller observer des loups de si près.
Sauf qu'aujourd'hui, elle n'était pas sortie pour observer des loups, ou en tout cas ce n'était pas la raison principale qui l'avait faite sortir. Elle serait heureuse d'en rencontrer sur sa route - sauf si leur but était de la manger toute crue - mais elle était surtout sortie tout simplement parce qu'elle n'en pouvait plus de rester enfermée dans la Citadelle.
En effet depuis que la guerre avait commencé, elle pouvait de moins en moins sortir en minimisant les risques - car malgré son besoin de grands espaces, Nirina n'était pas suicidaire et n'avait aucune envie de se retrouver seule face à un bataillon de Raïs, accompagnés ou pas d'un Géant - et surtout, il avait fait ces derniers jours un temps de chien la dissuadant de sortir, cela aurait été beaucoup trop dangereux.
Mais aujourd'hui, les conditions étaient idéales. Il ne pleuvait pas, c'était tout ce qui comptait, aucune attaque imminente n'était prévue, c'était donc le moment idéal pour se dégourdir les jambes... Et dégourdir les ailes de sa compère.
En effet, ce n'était pas un humain qui accompagnait Nirina mais un animal. Aleka, un des rapaces dont elle s'occupait avec sa mère Saha. Mais Aleka avait un statut tout particulier aux yeux de Nirina : c'était le seul animal qui avait été recueillit si jeune et élevé et éduqué par Nirina de A à Z. Nirina l'avait trouvée pendant une de ces escapades autour de la Citadelle, près d'un champ de bataille récent. Sa mère avait sans doute été victime d'une flèche perdue, et Aleka était le seul oisillon toujours en vie quand Nirina avait trouvé leur nid. Elle avait donc ramené l'animal à la Citadelle et elle avait prit soin de s'en occuper elle même, parfois avec l'aide de sa mère.
L'emprunte de Nirina se voit d'ailleurs chez Aleka : de tous leurs rapaces, c'est le seul qui sache chasser, car Nirina a tenu a lui apprendre. Elle adore les rapaces, mais pour elle ce sont des animaux sauvages, et même si les rapaces de sa mère semblent être heureux, elle voulait qu'Aleka ai le choix. Après tout, elle était sensée naître et vivre sauvage.
Cependant, Aleka ne chasse qu'à l'instinct, et n'ayant reçu aucune autre éducation à part celle que Nirina a su lui donner, elle n'a pas assez d'expérience pour se débrouiller seule dans la nature face aux autres animaux. Elle a donc choisit de rester avec Nirina, malgré tout cette dernière s'est vite rendue compte qu'Aleka appréciait de sortir de temps en temps et de chasser elle même. Alors aujourd'hui, elles sortaient pour ça : pour que non seulement Nirina, mais aussi Aleka puissent se défouler un peu.
Nirina avançait d'un bon pas, Aleka sur l'épaule. Comme c'était avant tout une sortie, elle n'avait pas prit sa tenue de fauconnière habituelle, celle qu'elle utilisait pour les spectacles et souvent pour entraîner les rapaces. Non, aujourd'hui, elle se contentait de vêtements simples, ceux, abîmés et par endroits déchirés, qu'elle avait l'habitude de porter dans ce type d'escapades. En revanche, elle avait noué sous ou sur ses vêtements des morceaux de cuir destinés à empêcher les serres d'Aleka de lui charcuter la peau, principalement au niveau des avants bras et au niveau des épaules vu que ce n'était quasiment que là qu'Aleka se posait quand elle était sur Nirina. Côté coiffure, en ce moment, elle avait des cheveux peu longs mais ornés de tresses et de plumes, ce qui aidait à peine à la rendre plus féminine qu'à l'accoutumée mais avait au moins le mérite de changer de quand elle se contentait d'une coupe courte à la garçonne.
Mais Nirina n'était pas folle, elle ne sortait pas simplement avec des fringues et un rapace, elle était aussi armée. Elle savait très bien qu'elle pouvait toujours tomber sur des animaux mal intentionnés ou encore quelques Raïs, et même si elle se débrouillait incroyablement bien en combat à mains nues, contre de tels adversaires, c'était une défense un peu maigre si bien que Nirina avait aussi avec elle son sabre et le poignard qu'elle utilisait pour s'entraîner au lancer. Elle avait également un type d'arc qui pouvait se monter et se démonter dans son sac car après tout, si Aleka allait chasser un peu, pourquoi ne pouvait-elle pas en profiter aussi? En effet, Nirina n'avait pas envie de partir sur la piste des loups alors qu'Aleka était avec elle, cela ne lui paraissait pas être une bonne idée.
Enfin, le duo pour le moins original pénétra sous le couvert des arbres. Nirina sentit un frisson d'aise la parcourir alors qu'elle passait à côté des premiers troncs, encore épars pour le moment mais bien là. Elle adorait la montagne rude des Marches du Nord, néanmoins elle n'était pas vraiment à l'aise à découvert, sans cachette ni endroit où se percher en cas de danger, visible de loin par des ennemis du type Raïs alors que, à pied, elle était bien moins rapide qu'eux. Et même sans cela, elle était beaucoup plus habituée à la forêt qu'à n'importe quel autre type de paysage. En effet, des forêts, on en trouvait partout en Gwendalavir, et pas seulement dans les Marches du Nord.
Aleka s'envola rapidement alors que la densité en arbres augmentait. Nirina la regarda s'éloigner en souriant, nullement inquiète. Elle savait qu'elle serait capable de se débrouiller seule pendant les quelques heures qu'allaient durer sa chasse, et surtout, elle savait qu'elle finirait par revenir, même si sa mère en avait douté quand elle avait commencé à faire cela.
Bien sûr, ce rituel avait mit un certain temps à s'instaurer. Même avec un animal sauvage apprivoisé, les choses ne sont pas si simples dans ces cas là et Nirina comprenait aisément que Saha ai douté de la réussite de son entreprise. Néanmoins, le résultat était là et la jeune femme en était bien contente. Aleka était désormais capable de chasser seule, et ce n'était plus la peine pour Nirina de l'accompagner dans ces moment là. Au contraire, elle serait plus une gêne qu'autre chose! Néanmoins, la jeune Frontalière continuait de prendre avec elle des morceaux de viande à donner à Aleka à son retour, même si cette dernière revenait avec une proie. Cela faisait parti de leur rituel, et Nirina sentait que c'était un élément important. Une façon de remercier Aleka de revenir, de lui dire et de lui prouver qu'elle avait bien fait : laisser un humain la nourrir et la loger était bien moins fatiguant que de se débrouiller seule dans cette forêt, même si son instinct lui demandait ses parties de chasse.
Enfin, le bout des ailes d'Aleka finit par disparaître entre les feuilles des arbres. Pour débusquer une proie, il ne fallait pas que la présence de Nirina effraie le gibier. D'ailleurs, le rapace n'allait peut-être pas rester dans la forêt, son espèce était plus adaptée à la chasse dans les espaces dégagés, néanmoins elles avaient toutes deux l'habitudes de se séparer dans la forêt maintenant.
Nirina sourit, émerveillée par la grâce et le silence de son vol et se disant pour la millième fois au moins qu'être oiseau devait être vraiment génial.
A son tour, elle s'éloigna empruntant son propre chemin, au départ sans but. Elle n'avait pas envie de chasser pour le moment et se contenta pendant les premières minutes de se glisser silencieusement dans la forêt en admirant la nature sauvage qui l'entourait.
Soudain, un hurlement s'éleva au loin. Nirina s'arrêta net pour l'écouter, attentive.
C'était un hurlement de loup.
Grâce à un vieux Frontalier, Nirina avait apprit à décoder ces hurlements, et elle était même capable de leur répondre. En effet, les Frontaliers côtoyaient les loups depuis longtemps et ils avaient apprit à les comprendre, et en particulier à comprendre ces messages à distance, qui pouvaient parfois les prévenir d'une attaque Raï.
Heureusement, ici, il n'était nulle question d'une alarme ou d'un appel à la chasse - dans les deux cas, Nirina aurait à s'inquiéter pour sa sécurité - mais d'un cri de solitude et de tristesse. Un loup solitaire cherchait visiblement une meute. Nirina eu un sourire de compassion pour lui. Était-il solitaire depuis longtemps? Ou avait-il été exclu de la sienne récemment? Cela arrivait parfois, lorsque les temps étaient dur ou tout simplement la situation dans une meute difficile, que pour rétablir l'équilibre un membre en soit exclu.
Dans tout les cas, Nirina ne put résister au plaisir de lui répondre. Elle même ne se sentait pas parfaitement bien chez les Frontaliers. Cela l'agaçait de ne pas pouvoir sortir comme elle voulait à cause des guerres, et de ne pas plus pouvoir y participer à cause de son incapacité à monter un cheval, elle en aurait presque envie de retourner faire le tour de Gwendalavir, seule ou avec Saha! Et on ne pouvait pas dire qu'elle connaissait énormément de Frontaliers ni qu'elle avait noué beaucoup de relations avec eux, car entre deux qui se moquaient de sa nullité en équitation et ceux qui râlaient au sujet de sa naissance, plus le code carrément psycho-rigide à ses yeux des Frontaliers, cela ne lui avait pas forcément donné très envie de tisser des liens.
Cependant, son hurlement n'avait pas la tristesse de celui de l'autre loup. Au contraire, il disait qu'elle, justement, avait trouvé sa meute, et se sentait plutôt bien. C'était un encouragement. Presque une invitation.
Nirina ne serait pas contre tenter d'intégrer une meute de loup, mais elle n'était pas contre tenter le processus inverse, même si dans le cas présent cela lui servirait surtout à rencontrer un loup pendant un bref instant, étant donné qu'il lui faudrait bien retourner à la Citadelle. Cependant, elle doutait que l'animal la rejoigne, pas parce que d'après son cri il était assez loin - les loups se déplacent vite et vu le temps qu'elle comptait rester, il aurait sans doute le temps de venir dans le coin - mais aussi parce qu'elle ne l'avait pas non plus inviter franchement. De plus, peut-être qu'il sentait à sa voix qu'elle n'était pas une louve.
Néanmoins, la jeune Frontalière fut tout heureuse d'entendre le même animal lui répondre. Il semblait avoir compris l'invitation sous entendue et demandait avec espoir à la rejoindre. Nirina eu un sourire surpris. C'était rare un loup qui recherchait à ce point une meute! D'ordinaire, même s'ils restent solitaires quelques mois, les loups peuvent aussi très bien se débrouiller seuls.
Mais avant qu'elle n'ai pu répondre, d'autres hurlement s'élevèrent. C'était une meute qui répondait cette fois, invitant très clairement le loup solitaire à les rejoindre. Nirina sourit, heureuse pour le loup solitaire qui, une fois sa réponse enthousiaste donnée, allait sans doute se mettre en route. Cependant, cela allait l'éloignée encore plus de Nirina, car ni lui ni la meute vers laquelle il se dirigeait n'étaient proches d'elles.
Enfin, ce n'était pas forcément plus mal comme ça! Nirina reprit sa route, toute heureuse de se petit échange en "langage loup". Elle avait rarement communiqué ainsi, elle avait souvent entendu des loups hurlés et parfois hurlé elle même mais il était assez rare que d'autres loups lui répondent. Aujourd'hui, c'était arrivé et elle en était heureuse. Peut-être même que c'était grâce à son intervention que la meute avait décidé de prendre le loup solitaire : en effet, ils préféraient sans doute récupérer ce solitaire dans leurs rangs que de le laisser grossir ceux d'une meute ennemie. Et sans doute qu'il leur manquait quelqu'un vu la façon dont ils avaient lancé leur appel. Nirina avait en effet eu l'impression qu'ils avaient été peu nombreux à hurler, signalant non seulement qu'une place était libre, mais aussi que cette place semblait essentielle.
De nouveau, quelques minutes s'écoulèrent, puis Nirina fit une rencontre surprenante : alors qu'elle arrivait dans une sorte de clairière, elle s'arrêta net.
Un loup.
Il y avait un loup.
Incrédule, n'en croyant pas ses yeux, Nirina observa l'animal plus en détails. S'agissait-il de l'animal qui avait hurlé tout à l'heure? Non, aussi rapides que soient les loups, il n'avait pas pu la rejoindre aussi vite, de plus, il avait répondu à l'appel de la meute qui l'invitait. D'accord, mais qui était-il alors? Un autre animal solitaire? Pourquoi n'avait-il pas hurlé lui aussi alors? Enfin, c'est vrai qu'un loup qui entendait un hurlement n'y répondait pas nécessairement, sauf si le hurlement lui était clairement destiné - lorsqu'une meute cherchait un de leurs membres disparus par exemple - mais c'était quand même curieux.
Mais le plus curieux, c'était encore que Nirina le voit. Elle avait déjà rencontré des loups, en général les même car ces animaux se laissaient très difficilement approcher - sauf quand ils avaient faim et qu'ils vous considèrent comme une proie potentielle, mais c'était quand même rares, pour eux les humains étaient d'autres prédateurs et ils évitaient de s'y frotter, c'était plutôt les chevaux qui les accompagnaient qui les intéressaient la plupart du temps - mais elle ne connaissait pas celui là, et c'était étrange qu'il reste plus de quelques secondes comme ça et ne s'en aille pas maintenant, comme les rares que Nirina avait déjà croisé par hasard.
Pourtant, le loup l'avait remarqué, c'était sûr. Ses yeux étaient braqués sur Nirina, qui ne croyait pas à sa chance. Il ne semblait pas agressif ou désireux de la manger, il se contentait de la fixer sans que Nirina sache s'il était curieux ou prudent. Sa posture semblait plus indiquer un intérêt mesuré, et Nirina se décida donc à tenter de l'approcher avec des mouvements lents et précis.
Étrangement, le loup ne s'en alla pas en la voyant faire, ne réagissait d'ailleurs pas beaucoup à son approche, ce qui la surprit. Il n'avait pas l'air d'être spécialement heureux qu'elle s'approche et semblait un peu méfiant, mais pas trop. Un loup serait beaucoup plus farouche que ça, c'était étrange, et Nirina comprit au fur et à mesure qu'elle approchait et qu'elle pouvait mieux le voir : ce n'était pas un loup.
Ou en tout cas pas un vrai loup.
De loin, on pouvait s'y méprendre, mais de près, Nirina repéra vite des différences avec les loups du Nord qu'elle connaissait. Certains traits de l'animal faisaient plus penser au chien, et Nirina devina rapidement qu'il devait s'agir d'un chien-loup, fruit de l'union plutôt rare mais pas exceptionnelle d'un loup et d'un chien.
Original. Original, mais pas inintéressant! Un chien-loup était un animal tout aussi intéressant pour elle qu'un vrai loup, et plus qu'un chien normal. Cependant, chien-loup ou pas, s'il était sauvage, c'était quand même bizarre qu'il se laisse approcher comme ça. Nirina n'était plus qu'à quelques mètres de distance et commençait à se demander quel était le comportement idéal à adopter, sachant que les codes de comportement entre chiens et loups avaient quelques différences non négligeables.
Elle n'eut pas le temps de s'interroger longtemps, car l'animal tourna soudain la tête et en suivant son regard, Nirina comprit très vite : quelqu'un d'autre approchait.