descriptionKalden Lowell, Maître Marchombre
Kalden Lowell
Marchombre
Généralités
Nom : Lowell.
Prénom : Kalden.
Sexe : Homme.
Âge : 23 ans.
Lieu de Naissance : Au nord du lac Chen, à la jonction avec le Pollimage.
Peuple : Alavirien.
Métier : Jeune Maître Marchombre.
Crédits : Roberto Quintero 'ElGuaricho' (Banque d'avatar du forum)
Prénom : Kalden.
Sexe : Homme.
Âge : 23 ans.
Lieu de Naissance : Au nord du lac Chen, à la jonction avec le Pollimage.
Peuple : Alavirien.
Métier : Jeune Maître Marchombre.
Crédits : Roberto Quintero 'ElGuaricho' (Banque d'avatar du forum)
Description Physique
Oui, je garde la mèche sur le devant ! | Kalden Lowell
Kalden a les cheuveux d'un brun profond, coupés courts sur les contours du crâne, il aime garder une mèche sur le devant. Ses yeux sont vert-marrons suivant la luminosité, rien de bien original. Le reste de son visage est tout autant classique : un nez fin et une bouche très souvent illuminé d'un sourire ou à la limite d'un rictus malin. Il a le teint légèrement hâlé et malgré des journées toujours éreintantes il n'a jamais l'air fatigué.
Kalden mesure 1m76 pour 75 kilos, encore une fois dans la moyenne. Pourtant on se rend vite compte qu'il y a peu de graisse dans ces 75 kilos. En effet, Kal a des épaules assez larges et une musculature bien dessinée. Celle ci a été forgée par des heures entières passées à nager dans le lac Chen, à se jouer des courants au niveau de l'embouchure du Pollimage ou encore d'autres heures à aider ses parents aubergistes avec les marchandises, l'entraînement marchombre a fait le reste. Son maitre a toujours aimé se moquer de la masse musculaire de Kal lui disant qu'un Thûl finirai un jour par le confondre avec un des siens. Il est vrai que la plupart des marchombres présentent plus souvent une silhouette fine et élancé qui cache une redoutable efficacité. Tant pis pour Kalden, il aura appris à créer la surprise sur d'autres points
En ce qui concerne le côté vestimentaire Kalden porte le plus souvent des ensembles en cuir sombres qui possèdent à la fois souplesse et robustesse. Sa veste est elle aussi en cuir brun légèrement matelassé par endroits, l'intérieur est garni de couteaux de lancer et de quelques aiguilles. Pour le reste de l'armement Kal affectionné particulièrement les poignards , ses parents lui en ont offert un à l'un de ses anniversaires, un magnifique, il était simple que ce soit le fourreau, le manche ou la lame rien n'était superflu sur cette arme. Ce côté épuré plaisait énormément à Kalden et il le gardait soigneusement lové dans le creux de ses reins accompagné de son jumeau acquis lors de son apprentissage. Deux coutelas plus fins étaient fixés sur chacune de ses cuisses et comme tout marchombre digne de ce nom il en possède un ou deux de secours un peu plus dissimulé. Kalden maîtrise aussi un peu le tir à l'arc mais pour reprendre les mots de son maitre l'essentiel c'est d'essayer, lui même n'était pas excellent tireur. En matière de dessin Kalden sait faire un feu en un peu moins de une minute et cela s'arrête là. Kal est aussi accompagné dans ses aventures par Kinyu un cheval à la robe noir acquis au début de son apprentissage.
Kalden mesure 1m76 pour 75 kilos, encore une fois dans la moyenne. Pourtant on se rend vite compte qu'il y a peu de graisse dans ces 75 kilos. En effet, Kal a des épaules assez larges et une musculature bien dessinée. Celle ci a été forgée par des heures entières passées à nager dans le lac Chen, à se jouer des courants au niveau de l'embouchure du Pollimage ou encore d'autres heures à aider ses parents aubergistes avec les marchandises, l'entraînement marchombre a fait le reste. Son maitre a toujours aimé se moquer de la masse musculaire de Kal lui disant qu'un Thûl finirai un jour par le confondre avec un des siens. Il est vrai que la plupart des marchombres présentent plus souvent une silhouette fine et élancé qui cache une redoutable efficacité. Tant pis pour Kalden, il aura appris à créer la surprise sur d'autres points
En ce qui concerne le côté vestimentaire Kalden porte le plus souvent des ensembles en cuir sombres qui possèdent à la fois souplesse et robustesse. Sa veste est elle aussi en cuir brun légèrement matelassé par endroits, l'intérieur est garni de couteaux de lancer et de quelques aiguilles. Pour le reste de l'armement Kal affectionné particulièrement les poignards , ses parents lui en ont offert un à l'un de ses anniversaires, un magnifique, il était simple que ce soit le fourreau, le manche ou la lame rien n'était superflu sur cette arme. Ce côté épuré plaisait énormément à Kalden et il le gardait soigneusement lové dans le creux de ses reins accompagné de son jumeau acquis lors de son apprentissage. Deux coutelas plus fins étaient fixés sur chacune de ses cuisses et comme tout marchombre digne de ce nom il en possède un ou deux de secours un peu plus dissimulé. Kalden maîtrise aussi un peu le tir à l'arc mais pour reprendre les mots de son maitre l'essentiel c'est d'essayer, lui même n'était pas excellent tireur. En matière de dessin Kalden sait faire un feu en un peu moins de une minute et cela s'arrête là. Kal est aussi accompagné dans ses aventures par Kinyu un cheval à la robe noir acquis au début de son apprentissage.
Caractère
Votre histoire pour une pinte ?! | Kalden Lowell
Kalden est quelqu'un que l'on peut qualifié d'expressif même si il peut aisément camoufler ses pensées au besoin, chose qu'il a appris de son maître. Ce caractère jovial fait de lui une personne avec qui ont se lie facilement. Pourtant la confiance n'est pas une chose que Kal offre simplement et il est très attaché à ses valeurs. Cependant si vous le comptez parmi vos amis vous pouvez être sur qu'il est prêt à sacrifier beaucoup pour vous venir en aide. Bien qu'il les voient peu ses parents comptent beaucoup pour lui et il pense que leur éducation est pour beaucoup dans ce qu'il est aujourd'hui. Kalden possède également ses défauts, il est borné et ce n'est pas rien de le dire, il est aussi très très rancunier et certains en ont déjà fait les frais.
Kal a un esprit curieux, toujours assoiffé de nouveaux savoirs. Adolescent il aimait trainer dans l'auberge de son village et s'asseoir à la table des voyageurs pour quémander les récits de leurs histoires. Il avait certes parfois essuyé des refus mais nombreuses avaient été les soirées passées perché aux lèvres de ces conteurs d'un soir qu'il enviait souvent. En plus de la curiosité , Kal possède la détermination, c'est un fonceur et il ira toujours au bout de ce qu'il entreprend. Lorsque il parcourt les villes de sa démarche souple et assuré vous pourriez avoir l'impression que ses yeux volent au dessus de ce qui l'entoure sans s'y attarder. Mais en réalité son regard compile et analyse tous ce qu'il observe ou ressent à l'affût du moindre mouvement suspect, cette façon de percevoir les autres il l'a tient aussi de son apprentissage.
Sa vision du monde a énormément changé depuis l'accident, tout lui parait plus juste comme si on avait enlevé un filtre qui l'empêchait de voir les choses telles qu'elles le sont vraiment. Il perçoit la beauté et l'harmonie de certaines situations ou la détresse et la noirceur de certaines autres. Son maître disait souvent que Kal n'était pas un apprenti comme les autres, pour lui parcourir la Voie semblait inné mais il ne percevait pas ce que physiquement cela pouvait signifier lorsque les autres avaient de grandes capacités physiques mais devaient être guidés jusqu'à la Voie. Kal se demande souvent si sans l'accident il serait le même.
Kal a un esprit curieux, toujours assoiffé de nouveaux savoirs. Adolescent il aimait trainer dans l'auberge de son village et s'asseoir à la table des voyageurs pour quémander les récits de leurs histoires. Il avait certes parfois essuyé des refus mais nombreuses avaient été les soirées passées perché aux lèvres de ces conteurs d'un soir qu'il enviait souvent. En plus de la curiosité , Kal possède la détermination, c'est un fonceur et il ira toujours au bout de ce qu'il entreprend. Lorsque il parcourt les villes de sa démarche souple et assuré vous pourriez avoir l'impression que ses yeux volent au dessus de ce qui l'entoure sans s'y attarder. Mais en réalité son regard compile et analyse tous ce qu'il observe ou ressent à l'affût du moindre mouvement suspect, cette façon de percevoir les autres il l'a tient aussi de son apprentissage.
Sa vision du monde a énormément changé depuis l'accident, tout lui parait plus juste comme si on avait enlevé un filtre qui l'empêchait de voir les choses telles qu'elles le sont vraiment. Il perçoit la beauté et l'harmonie de certaines situations ou la détresse et la noirceur de certaines autres. Son maître disait souvent que Kal n'était pas un apprenti comme les autres, pour lui parcourir la Voie semblait inné mais il ne percevait pas ce que physiquement cela pouvait signifier lorsque les autres avaient de grandes capacités physiques mais devaient être guidés jusqu'à la Voie. Kal se demande souvent si sans l'accident il serait le même.
Histoire
Le monde qui nous entoure dépend de la façon dont tu le regarde ! | Kalden Lowell
Kalden chevauchait depuis presque 6 heures déjà lorsqu'il atteint l'endroit où la rivière commençait à serpenter entre les arbres de la forêt de Baraïl. La journée était superbe, le soleil à son apogée et le coulis de l'eau produisait un doux bruit de fond. La faune sauvage ne semblait pas tenir rigueur au voyageurs de traverser leur territoire. Tout n'était qu'Harmonie en ce lieu et rien ne semblait pouvoir perturber la quiétude qui régnait. Kal adore ces journées passées seul sur le dos de Kinyu à parcourir des paysages paisibles, elles lui offrent le temps de se perdre dans ses pensées. Et une fois de plus il se laissa absorber par le large flot de ses souvenirs pour revivre encore les moments qui font de lui l'homme qu'il est.
************************************************
Kalden était né et avait grandi dans un village implanté sur la rive Nord du lac Chen, à l'endroit où se jette le Pollimage. Ses parents étaient des pêcheurs influents à l'échelle du petit port, son père se rendait d'ailleurs une fois par semaine à Al-Chen pour affaires. L'enfance de Kal avait donc été faite de journées de pêche et de courts voyages vers la grande ville, il occupait le reste de son temps à s'amuser avec ses amis.
Très tôt dans son adolescence il commença à aider son père de manière journalière mettant ainsi un peu d'argent de côté. En effet son père tenait à lui montrer que tout travail mérite paye. Mais Kal n'était pas du genre à faire des économies et pendant que son père distribuait les commandes de poissons aux restaurants d'Al-Chen, lui fouiner chez divers marchands à travers la ville. Il s'était par exemple offert une grande carte de Gwendalavir et une belle collection de livres traitant de l'histoire de l'Empire, il aimait se nourrir de ses contes et histoires des temps passés. Dès ses quinze ans, Kalden commença a passer des soirées dans l'auberge de son village. Certaines fois pour simplement profiter d'un peu de temps avec ses amis mais la plupart du temps il allait s'attabler avec des voyageurs. Commençait alors une négociation au cours de laquelle il essayait d'acheter le récits de leurs aventures contre des pintes. Il essuya quelques refus mais en temps normal il rentrait chez lui tard et la tête remplie d'images héroïques ou fantastiques. Il s'étonnait toujours de la multitude de vécus différents et ne voulait croire que la plupart des clients de l'auberge n'avait jamais vu de Dâme de leur vie lorsque lui en croisait presque chaque semaine. C'est lors d'une de ces soirées que l'accident survint.
Ce soir-là Kal et Ohtar, un de ses amis proches, conversaient avec quatre voyageurs venant d'Al-Far. Ces derniers leur expliquant qu'il était de plus en plus dangereux d'accompagner des caravanes avec les Raïs qui avaient pénétré depuis peu le nord de l'Empire. C'est alors que deux hommes visiblement déjà bien saoul entrèrent dans l'auberge. Ils s'installèrent à une table et commencèrent à parler produisant à eux seuls un brouhaha de tout les diables.
- C'est deux-là font plus de bruits qu'un clan de Thûls à la charge ! ironisa l'un des voyageurs.
La remarque fit sourire Kalden, mais il avait remarqué le regard noir que Ohtar lançait aux intrus. Ce dernier grogna alors :
- Je vais aller arracher les yeux de ces deux résidus de fientes de Raïs si ils continuent !
Kal appréciait en temps normal le langage imagé de son ami mais il savait que pour le coup ce n'était pas vraiment pour rire. La façon perverse que les deux individus avaient de regardé la serveuse déplaisait à son ami, il s'agissait de Naya la grande sœur de Ohtar. De deux ans leur aînée elle avait effectivement une silhouette et un visage à en faire rêver plus d'un. Kal essaya cependant de calmer son ami :
- Calmes toi vieux ! Ta sœur en a vu d'autres tu sais.
Il venait à peine de finir sa phrase que l'un des deux hommes essaya de passer la main derrière le tablier de Naya, venue leur servir une bouteille de liqueur et deux petits verres. Cela fit énormément rire son comparse mais avant que Kal ai pu réagir Ohtar avait déjà bondi de sa chaise. Kalden se lança à sa suite, son ami était bien bâti mais les deux intrus étaient de véritables armoires. Arrivé à hauteur de la table Ohtar décrocha un puissant crochet à l'homme qui avait touché sa sœur, cueilli à la mâchoire il chuta de sa chaise et Ohtar se rua sur lui. Le deuxième intrus c'était levé et s'apprêtait à charger lorsque Kal le percuta d'un formidable coup d'épaule. Il se retourna au sol la situation avait changé, Ohtar était sur le dos et le premier homme l'étranglait. Alors qu'on entendait un bruit de verre se brisant, Kal porta un gigantesque coup de pied aux côtes flottantes de l'individu qui malmenait son ami. Avant que son pied soit revenu au sol, Kalden senti qu'on le frappait par derrière au creux des reins. Puis la douleur fut fulgurante et insoutenable. Il porta la main au lieu de son origine et sentit alors un fluide chaud couler entre ses doigts, il comprit. Il croisa le regard de son ami qui reprenait son souffle puis ce tout devint flou. Et enfin le noir. Complet.
************************************************
Kalden émergea dans une pièce avec une grande hauteur de plafond ainsi que de grandes voutes tout était en pierre, il ne connaissait pas l'endroit. La chambre comprenait huit lits mais Kal était seul, à côté de lui se trouvait un plateau avec un pichet d'eau, du pain, du fromage et de la viande séchée. Il se servi en eau et mangea un morceau, pendant ce temps les derniers évènements lui revenaient petit à petit. Il portait une tunique légère qui ne lui appartenait pas. Il souleva le pan qui recouvrait son dos et effleura de ses doigts l'endroit où il avait été frappé, il sentit le contour d'une cicatrice légèrement boursouflé.
- Cela devrait dégonfler d'ici une petite semaine, déclara un homme se tenant sur le pas de la porte qui était ouverte.
L'homme avait la trentaine et portait une sorte de robe longue.
- Où suis-je ? s'enquit Kal.
- A Fériane.
- Chez... Chez les rêveurs. Et vous ?..
- Oui j'en suis un. Tu as eu de la chance, nous étions quatre pour dérouler le rêve qui t'a ramené parmi nous.
- Merci beaucoup, je vous dois la vie. Depuis combien de temps suis-je ici ?
- On t'a amené avant-hier soir. Tu as dormi une journée entière mais c'est normal après un tel choc.
- Mais qui m'a amené ?
- Tu ne sais donc que poser des questions ? dit le rêveur avec un léger sourire, Je vais te présenter la personne qui t'a conduit jusqu'à nous, suis-moi.
Kal se leva et emboita le pas du rêveur dans un large couloir de pierre, celui-ci tourna à droite puis ouvrit une grande porte. Ils pénétrèrent dans une grande bibliothèque, assis dans un fauteuil un homme déposa le livre qu'il tenait et son visage s'illumina d'un large sourire lorsque il vu Kalden.
- Content que tu sois de nouveau des nôtres bonhomme !
Kal reconnaissait l'individu, il s'agissait d'un client de l'auberge. Il voyageait avec deux amis vers la Citadelle des Frontaliers lorsqu'ils avaient eu un problème avec leur chariot. Le père de Ohtar gérait l'écurie du village et pouvait réparer la roue défectueuse, en attendant Kal et son ami les avaient emmené à l'auberge et avaient passé la soirée avec eux. C'était la veille de l'incident. Ils se disaient artistes et se rendaient à la Citadelle pour aller chercher une peinture pour le ramener à Al-Jeit, l'histoire n'avait pas convaincu Kal.
- Je vous remercie de m'avoir amené ici, commença Kal, mais qui êtes vous vraiment ?
- Je te dois effectivement une explication, je suis dessinateur pour l'Académie d'Al-Jeit. Nous étions en mission pour l'Empereur. Les Marches du Nord sont le lieu de multiples combats depuis que les Raïs aidés des Géants tentent de conquérir l'Empire. Les Frontaliers ont demandé de l'aide de la part de dessinateurs, nous sommes cette aide. Le soir où tu as été blessé, tu semblais toi aussi avoir besoin d'aide. Nous maitrisons tout trois le pas sur le côté mais j'était le seul à déjà être venu dans une confrérie de rêveur je t'ai emmené ici. Les rêveurs et leur don ont fait le reste.
- Je... Je... Excusez moi je ne sais comment vous remercier, sans vous je serai mort !
- Ne t'en fais pas, tu as volé au secours de ton ami, je me devais de voler au tien ! Le repas de midi va être servi dans la grande salle, je te ramènerai ensuite chez toi.
Kal remercia une énième fois les rêveurs qui l'avait soigné puis rejoint le dessinateur dans la cour. Il lui pris le bras fit un dernier signe de la main à ses sauveurs puis ils disparurent.
Kalden et le dessinateur se matérialisèrent devant l'auberge :
- Wow ça fait bizarre quand même ! Je vais rentrer chez moi prévenir mes parents, quand repartez-vous ?
- Le père de ton ami a fini le chariot, nous partons donc demain matin.
- Très bien je serai là. Encore une fois je ne sais pas comment vous exprimer ma gratitude mais je vous dois la vie. Si j'en ai un jour l'occasion je vous rendrai la pareille.
- Contentes toi de rester quelqu'un de bien et de dévoué, je n'aurais ainsi jamais à regretter de t'avoir sauvé. A demain.
Puis il rentra dans l'auberge, Kal tourna à l'angle et se dirigea vers chez lui. Lorsque il ouvrit la porte, le nombre de personne présentes dans le salon le choqua et il se rendit compte à quel point ils avaient dû avoir peur. Il eût alors droit à un accueil digne de l'Empereur, tous le monde le serra dans ses bras et sa mère ainsi que celle de Ohtar se mirent aux fourneaux pour préparer un gigantesque repas. Son ami s'en voulait d'avoir provoqué la bagarre et le remercia une bonne centaine de fois de l'avoir aidé. La soirée se termina tard mais avait été magnifique. Le lendemain matin Kalden arriva à l'auberge au moment où les trois dessinateurs finissaient de charger leur chariot.
- Kalden ! Comment vas tu ? s'exclama son sauveur,
- Bien, très bien même, merci. Tenez je voulez vous donner ceci.
Il lui tendit alors un épais ouvrage "L'importance du Dessin dans l'histoire de l'Empire".
- Je te remercie mais tu peux le garder nous avons tous les livres que nous souhaitons à Al-Jeit. De plus on nous a offert la réparation du chariot ainsi que les repas et nuitées à l'auberge, c'est déjà beaucoup.
- Je vois il ne me reste donc plus qu'à vous souhaiter bonne route.
- Au revoir Kalden Lowell et fais moi plaisir profites de la vie.
Kal leur serra tous la main puis attendit qu'ils disparaissent de son champ de vision avant de rentrer chez lui. Cet après midi là, il sorti sur le lac Chen avec son père, Ohtar et quelques autre marins plus par plaisir que pour pêcher. Ils finirent même par croiser des dâmes. Kal ne se l’expliquait pas mais il avait l’impression de tout redécouvrir, non pas qu’il ne se souvenait pas de la navigation ou de ces gigantesques êtres marins, mais plutôt comme si il voyait les choses différemment. Il se demanda si le fait d’avoir frôler la mort avait changé sa vision du monde mais les faits étaient là, tout lui semblait plus beau, plus coloré, plus vrai peut être, Kal percevait l’équilibre et la force de ce qui l’entourait. Pendant une semaine encore, il continua à s’étonner des changements qu’il observait dans un environnement qu’il connaissait pourtant depuis presque 17 ans. Il voyait aussi le bien être des gens ou leur noirceur voire leur tristesse, il avait l’impression qu’on avait retiré une sorte de filtre sur sa vision du monde. Il commença alors à avoir le sentiment d’évoluer dans un espace restreint et rêva d’espace, de voyages, de liberté en somme. Il prit alors la décision d’économiser afin de s’acheter un cheval pour ensuite partir à l’aventure, ses parents n’émirent aucune réserve, ils avaient eu trop peur pour l’empêcher maintenant de vivre sa vie. Kal continu donc à travailler pour son père la journée et le soir il était serveur à l’auberge aux côtés de Naya.
************************************************
De nos jours Kalden était à présent bien enfoncé dans la forêt de Baraïl, il souriait en ce demandant si sa vie aurait été la même sans l’accrochage de l’auberge. Peut être, en vérité le plus grand virage de sa vie tient surement plus de sa rencontre avec son maître. C’est clairement grâce à cet homme qu’il était aujourd’hui maître marchombre. Il se souvenait encore de cette fin d’après-midi.
************************************************
Cela faisait maintenant 3 mois que Kalden avait commencé à économiser et il possédait presque les trois quarts de la somme que lui demandait le père d’Ohtar pour un cheval. Le soleil n’était pas encore couché et l’auberge presque vide, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle Kal se permettait de s’être assis avec des amis à une table. Cependant un client l’intriguait, arrivé depuis peu de temps il n’avait commandé qu’un grand verre de jus, Kalden l’avait lui-même servi. Il émanait de l’homme, aux yeux de Kal du moins, une certaine force à la fois physique et morale. Il semblait serein, en harmonie avec son environnement, il avait une aura qui inspirait respect et admiration. Mais c’est surtout cette impression que l’homme lisait en lui comme dans un livre ouvert qui interpellait Kal, il glissa alors à Ohtar :
- Cet homme m’intrigue, je vais parlez un peu avec lui, je reviens !
- Qui ça ?
- Celui qui est seul là bas.
- Ah ok je ne l’avais même pas remarqué, à toute.
La réponse de son ami choqua Kal, lui ne voyait que lui dans la salle comme si il était lumineux. Alors qu’il s’avançait, un client se leva sans crier gare, d’un simple effacement d’épaule Kalden laissa passer ce dernier. Kal s’approcha de l’intriguant individu et dit en désignant la chaise qui lui faisait face :
- Je peux ?
- Je t’en prie Kalden, assieds toi, répondit l’homme avec un sourire,
- Que… Comment connaissez vous mon prénom ?!
- Ce n’est pas la première fois que je passe dans cette auberge, la dernière fois tu n’était pas serveur. Je faisais route vers la Citadelle et ce soir-là tu ne m’avais pas remarqué, tu dinais apparemment avec des amis. J’étais à la citadelle pour voir d’anciens amis, un soir des dessinateurs envoyés par l’Empire arrivèrent et s’excusèrent pour leur retard. C’est lors du repas qu’ils nous contèrent une histoire fort intéressante, celle d’un intrépide jeune homme qui pour aider un ami avait failli mourir !
- Je pense voir de quels dessinateurs vous parlez.
L’homme sourit puis enchaina :
- Je dois redescendre sur Al-Jeit alors je me suis dit que j’allais passer par cette fameuse auberge par curiosité, voir ce qu’il en était. Et j’avoue ne pas être déçu !
- Ah bon ! Et pourquoi ?!
- Je sais qu’un homme change lorsqu’il croise la mort, ça m’est moi-même arrivé mais j’arpentais déjà la Voie, toi c’est différent. C’est comme ci cet incident t’avais ouvert la Voie.
- Mais de quelle voie parlez vous ?
- Celle des Marchombres…
Le mot résonna en Kalden avec une force qu’il n’avait jamais ressenti auparavant. Il semblait porteur d’une multitude de valeurs et de promesses : aventure, liberté, esprit fort, persévérance, plénitude, harmonie,… Un peu comme si il avait été écrit pour décrire la personne qui se tenait devant Kal.
- Et donc vous vous … ?
- Oui, je suis un marchombre.
- Dites m’en plus !
- Ce mot te parle, n’est ce pas ?! Je le sens, à ta façon de te déplacer, de regarder les gens et le monde. Tu es plutôt bien bâti mais tes mouvements sont fins et contrôlés, tout comme ton esprit, la Voie t’appelle.
- Vous avez peut être raison mais je ne sais rien de cette Voie.
- C’est pourquoi je suis là. Je suis un maître marchombre ce qui signifie que je peux te prendre comme apprenti. Donnes moi 3 années de ta vie et je t’enseignerai tout ce que je sais sur la Voie et je te montrerai ce que physiquement cela peut impliquer. Ce n’est pas sans risques et tu me devras obéissance pendant ces trois ans.
- Je devrai quitter définitivement mes parents ? Et quand ?
- Non tu ne deviens pas quelqu’un d’autre, tu deviens toi et cela inclus tes parents mais moins souvent, on m’avait dit que tu comptais voyager. Si tu acceptes, nous partons demain je dois être à Al-Jeit au plus vite.
- De…Demain, je pourrai à peine prévenir mes parents et je n’ai pas assez pour me payer un cheval.
- Je t’attendrai devant l’auberge à la première heure, si tu viens je t’offrirai le cheval et pour trois ans tu t’engageras sinon jamais plus nous ne nous reverrons. Bonne soirée Kalden.
Kalden compris qu’il était temps pour lui de se retirer et d’aller réfléchir. Le soir venu il informa ses parents, ils ne s’attendaient certes pas à ce départ précipité mais l’acceptèrent. Kal prévint ses amis, leur jurant qu’il reviendrait les saluer. Puis il rentra préparer ses affaires, il ne trouva jamais le sommeil. A l’aube le lendemain, il retrouva le maître marchombre devant l’auberge :
- Bonjour, je suis content que tu sois venu.
- Bonjour ! Je ne connais même pas votre nom !
- Je m’appelle Jarëid Alhézyo, maintenant allons choisir ce cheval.
Ohtar et son père attendaient déjà Kal, la vente fut faite, il serra une dernière fois son ami puis monta son cheval. Kal emboita le chemin du maître marchombre, de son maître, il avait 17 ans et sa vie changeait irrémédiablement. Cela le fit sourire, Jarëid se retourna :
- Déjà monté, jeune apprenti ?
- Très rarement.
- Eh bien nous verrons si tu souris autant dans quelques jours.
Kalden savait de quoi il parlait mais peu lui importait à présent, il continua de sourire…
**************************************************
Le début de l’apprentissage de Kalden fût compliqué surtout physiquement, Jarëid savait qu’il avait pris un élève avec un niveau de départ loin d’être incroyable. Au prix de litres de sueur et parfois de sang, Kal fit des progrès considérables. Comme convenu maître et apprenti se rendirent à Al-Jeit, sur le trajet ils apprirent à mieux se connaître, Jarëid était un homme très vivant, il possédait cette facilité à s’adapter à son environnement en toute circonstance. A 29 ans il était dans la force de l’âge et cela se ressentait dans le moindre de ses mouvements, il transpirait la retenue, on percevait pourtant toute la puissance que son corps fin et musclé pouvait dégager, aux yeux de Kal du moins. D’un caractère enjoué, lui et Kalden s’entendait à merveille, il se plu à entretenir le mystère autour de la capitale et apprécia le regard ébahi de son élève lorsque elle fut enfin à vue. Jarëid devait y revenir car il avait rendez-vous avec quelqu’un de cher à ses yeux et c’est ainsi qu’après deux semaines avec son maître Kalden rencontra Elynoa. La femme d’une quarantaine d’années avait été le maître de Jarëid, elle fut ravie de faire la connaissance du jeune homme. Kal et son maître restèrent six mois à la capitale, les journées étaient chargées et les nuits courtes. Escalade, combat à mains nues, maniement du poignard et des armes de jets, crochetage de serrure, déplacements, l’entrainement ne finissait jamais mais Kal eut aussi la chance d’en apprendre plus sur l’histoire des marchombres. Le jeune apprenti eut quelques difficultés avec l’escalade du fait de son importante masse musculaire mais il apprit à se jouer d’elle pour gagner en finesse et souplesse. Il se révéla extrêmement doué avec les armes, pour le combat il s’amusait avec son profil toute en puissance pour surprendre ses ennemis avec de la technique et de l’agilité. Al-Jeit était un terrain d’entrainement sans limite pourtant, Jarëid décida qu’il était temps de faire voyager. Cependant il souhaita présenter son élève au Conseil de la guilde avant de partir. Kal était stressé pourtant la présentation se révéla être une formalité, au fil de l’interrogatoire du doyen du Conseil ses mots coulèrent avec une grande facilité. Ce soir-là, Kal et deux autres apprentis avaient été présentés, son maître lui fit aussi faire la connaissance de plusieurs de ses amis marchombres. Parmi eux il y en eu un qui marqua Kalden, Arslane Denmi, il était atteint de cécité et pourtant il semblait parfaitement maitre de son environnement, cela inspirait le respect. Deux jours après cette cérémonie apprenti et maître quittèrent Al-Jeit en direction d’Al-Vor et ce fût au tour de l’Arche d’ébahir le jeune homme. Quelques jours plus tard, ils firent halte au niveau de la passe de la Goule et il fut l’heure pour Kalden de gouter à sa première escalade sur falaise. Après avoir effectué la gestuelle marchombre au sommet ils redescendirent, Kal fit alors remarquer à son maître que l’escalade avait été plus simple qu’habituellement. Jarëid lui expliqua alors qu’il avait choisi une voie facile et lui promit de lui en faire découvrir de bien plus ardues car les Dentelles Vives sont un gigantesque terrain de jeu. Ils arrivèrent à Al-Vor un peu moins d’une semaine plus tard et la grande foire battait son plein. Pendant deux semaines Jarëid en profita pour enseigner à son élève comment se fondre parfaitement dans la masse tout en étant en capacité d’identifier des menaces. Détecter qui portait une arme ou avait un comportement suspect et au besoin dérober cette arme n’eurent plus de secret pour Kalden. Il continuait d’exceller dans l’apprentissage du maniement des armes blanches et de jet mais éprouvait des difficultés avec un arc, son maître reconnaissait volontiers ne pas être le meilleur des professeurs dans cette matière. Un soir le maître guida l’apprenti jusque dans une petite taverne, il s’assirent alors à la table d’une femme. Un peu moins âgée que Jarëid, elle portait un ensemble de cuir marron et dégageait aux yeux de Kal la même lumière que son maître avec une pointe de féminité en plus.
- Content de te revoir Sil ! Commença Jarëid. Kalden je te présente Silya Hil’Fröst, c’est une marchombre remarquable.
- Enchanté ! dit timidement Kal.
- Egalement ! Ton maître ne tari pas d’éloges à ton sujet alors je suis contente de te rencontrer.
- Kal, si on est ici ce soir c’est que pour la première fois depuis le début de ton apprentissage nous allons nous séparer.
Kal avait la mine hébété de ceux qui ne s’attendaient pas à se qu’ils entendent.
- Sil je te laisse la parole. Continua le maître marchombre.
- Une caravane part demain pour Al-Far. L’invasion Raïs a fait fuir les paysans au nord de la ville et ils commencent à manquer des biens de première nécessité. Il y aura un total de vingt attelages, nous serons escortés par une dizaine de guerriers dont quatre Thûls. Je suis membre de l'escorte et j’ai réussi à te faire engager comme second éclaireur.
- Tu as appris à apercevoir les incohérences synonymes de danger dans une foule, apprend à les détecter dans la nature. Enchaina Jarëid. Il est aussi important que tu puisses observer d’autres marchombres que moi, tu te formeras simplement en voyant Silya remplir sa fonction. Prends garde à ce que l’on ne remarque pas que tu l’observe.
- Et vous alors ? Que ferez vous pendant ce temps ? S’interrogea Kal.
- J’irai seul à Al-Far je vous attendrai là-bas. En arrivant bien avant la caravane cela me permettra de me renseigner un peu sur l’état actuel de la situation du nord de l’Empire.
- Kalden, je t’attendrai demain à l’aube à la porte nord pour te présenter à l’intendant. A présent, bonne soirée messieurs.
Puis Silya quitta la taverne, Kal et son maître partirent pour une petite escapade nocturne sur les toits d’Al-Vor. Après une séance de gestuelle marchombre Kalden fit part à son maître de son désarroi face à l’idée de se séparer, pour le rassurer ce dernier lui offrit quelques anecdotes de son propre apprentissage. Ils parlèrent un moment et allèrent se coucher plus tard que prévu, de toute manière Kal n’avait pas sommeil … l’appel de l’aventure.
Kalden fut à l’heure le lendemain et ainsi démarra sa première expérience au sein d’une caravane. Ils mirent presque deux mois à rejoindre Al-Far. Kalden pris son rôle très à cœur et le deuxième éclaireur plus expérimenté lui donna de nombreux conseils mais c’est en observant Silya que le jeune homme appris le plus. Le manège de la marchombre était incroyable, parfois elle disparaissait puis réapparaissait dès que le besoin s’en faisait sentir, quand il semblait y avoir un petit défaut dans le cordon de sécurité des guerriers elle le comblait discrètement. Lorsque il y avait des accrochages entre des caravaniers ou des membres de l’escorte elle trouvait toujours comment apaisait la situation et faire en sorte que tous rentre dans l’ordre. Elle était en quelque sorte la gardienne de l’harmonie au sein du convoi, tout en sachant que très peu de personne connaissait sa véritable identité et que les autres semblait à peine lui portait de l’intérêt. Pour le reste le voyage se déroula sans gros problèmes, ils croisèrent plusieurs fois la route de bandits mais lorsque les éclaireurs les avaient repéré ils préféraient prendre la fuite. Les fois où ils opposèrent de la résistance la menace était traitée rapidement par les Thûls et les guerriers. On ne suspecta jamais la réelle identité de Kal, des Thûls essayèrent même de lui apprendre le maniement de la hache mais il trouvait qu’il y avait trop peu de finesse dans cette pratique, il s’extasiait pourtant devant la qualité de la technique de certains combattants. C’est avec grand plaisir que Kalden retrouva son maître à son arrivée, ils partagèrent un repas avec Silya puis la marchombre les quitta. Cela marqua la fin de la première escorte de caravane de Kal, il en effectuera deux autres lors de son apprentissage, une de nouveau en tant qu’éclaireur et la dernière au cours de sa dernière année en tant que membre à part entière de l'escorte.
Jarëid emmena ensuite Kalden vers le sud-est, ils contournèrent la forêt ombreuse et se retrouvèrent sur la rive ouest du lac Chen. Cela fit beaucoup de bien à Kal de retrouvait l’atmosphère de son enfance, ils continuèrent jusqu’à l’endroit où les dentelles vives se jettent dans le lac. Après avoir passé une nuit à cet endroit, il descendirent encore un peu puis s’arrêtèrent pour entamer une escalade.
- Je t’avais promis une voie plus difficile, tu vas être servi mais il ne s’agit encore que de quelque chose d’intermédiaire comparé à ce qui se fait dans ces montagnes. Je te les ferai découvrir petit à petit, ne t’inquiète pas !
Puis Jarëid commença son ascension, Kalden le suivit, il était heureux et se sentait bien son maître semblant danser sur la paroi un peu au dessus de lui. Le marchombre souriait en observant son élève gravirent la falaise, il était fier des progrès accomplis par ce dernier. Tout à coup, Jarëid se figea puis cria :
- Kalden, attention !!!
Le jeune homme vit alors son maître lâcher toutes ses prises puis tombait, un long poignard apparu dans sa main. Il frôla son apprenti et au même moment tendit le bras pour fendre de son arme une flèche noire qui aurait toucher Kal au creux du cou, en levant les yeux ce dernier aperçut une autre flèche s’écraser contre la roche à l’endroit où Jarëid se tenait à l’instant. Le maître marchombre avait freiné sa chute et avait retrouvé des prises, il ordonna alors à son élève de descendre. Ils avaient gravit à peine plus de 20 mètres et se retrouvèrent vite au sol, lames en main. C’est le moment que choisirent deux hommes pour sortir d’une anfractuosité de la falaise, le regard presque aussi sombre que leur tenue, il n’émanait d’eux que de la noirceur. Ils ne portaient plus d’arc mais un sabre dépassait d’entre leurs omoplates. Jarëid ; qui comme son élève avait adopté une position de garde discrète ; siffla entre ses dents.
- Mercenaires du Chaos .
Kalden connaissait l’existence de cette entité son maître lui en avait parlé, ce dernier pensait que les mercenaires gangrénaient de nouveau l’Empire. Il en avait maintenant la certitude.
- Vous n’êtes ni des mentaïs ni des envoleurs et je le voit très bien. Vous savez que vous n’avez aucune chance de nous tuer à présent que l’effet de surprise est passé. Fuyez t’en que je vous en offre encore la possibilité. Dit le maître marchombre d’une voix forte.
En face les mercenaires sourirent.
- Tu as l’air bien sûr de toi, futile marchombre. Mais tu sais aussi bien que moi que ta guilde n’est plus que l’ombre de ce qu’elle était, même votre stupide montagne ne vous reconnait plus comme tels. N’importe quel mercenaire peut venir à bout de l’un de vous et de son stérile petit apprenti. Alors deux mercenaires de notre envergure, je dirai plutôt que c’est vous qui n’avait plus de chance de vous en sortir. Fais comme certain de tes anciens camarades et rejoins nous, tu comprendras alors l’étendue de notre pouvoir.
- Gardes tes ignobles paroles pour d’autres, nous ne sommes pas de ces traîtres qui délaissent la Voie pour le Chaos. Fuyez ou mourrez, peut m’importe.
Les mercenaires foudroyaient le marchombre du regard et Kalden sentait un orage incroyable entre eux. Tout explosa quand les serviteurs du Chaos se précipitèrent vers l’avant en dégainant leur sabre. Jarëid réagit instantanément et se jeta dans l’affrontement, il roula pour faucher au niveau des tibias un premier agresseur qui chuta. Le marchombre se releva et sa lame se tendit vers la gorge du second mais celui esquiva, repoussa l’assaillant et dirigea la pointe de son sabre droit vers sa poitrine. Ce dernier esquiva d’un simple effacement du corps et frappa du coude à deux reprises, au plexus et au menton. Kal ne vit pas la suite de l’affrontement puisque le deuxième mercenaire s’était relevé et fonçait vers lui, il esquiva au dernier moment un coup qui aurait dû le décapiter. Son maître lui avait enseigné que pour vaincre un adversaire avec une arme longue il fallait pénétrer sa garde pour lui voler toutes ses possibilités de mouvement. Kalden fit donc un pas en avant afin de pouvoir atteindre sa cible, mais avant qu’il n’est pu porter un coup il reçut un crochet du gauche et s’écrasa au sol. Trop focalisé sur le sabre le jeune apprenti avait été surpris par le coup de poing. Il roula en arrière pour se mettre à l’abri mais à peine relevé le mercenaire fondait déjà sur lui. D’un mouvement de buste il esquiva une attaque transversale mais le sabre revint aussitôt dans un revers, Kal bloqua avec son avant-bras droit celui du mercenaire et planta de sa main gauche son poignard dans le biceps de son adversaire. Celui-ci lâcha son arme mais porta un puissant coup de pied au thorax du jeune homme qui tomba lourdement sur le sol le souffle coupé et son poignard dans le bras de son adversaire. Le mercenaire arracha l’arme avec sa main gauche et se tourna vers Kalden qui peinait toujours à reprendre une respiration normale, c’est alors qu’un couteau de lancer vint transpercer la gorge de l’homme qui tomba mort. L’apprenti se tourna vers son maître qui venait de le sauver mais qui pour cela avait délaissé son adversaire qui tenait maintenant son arme à deux mains au dessus de sa tête. Alors que l’élève restait pétrifié par la peur, le maître fit volte-face stoppa le mouvement du mercenaire et le saisit à la gorge si violement qu’il lui enfonça la trachée. L’homme s’étouffa dans son sang et mourut avec comme dernière vision un marchombre qui aidait son élève à se relever.
**************************************************
Après cet incident, Kal et son maître rentrèrent sur Al-Jeit où Jarëid s’entretenu pendant une longue heure avec le conseil marchombre. Mais celui-ci n’arrivait pas à se mettre d’accord, certains prenaient au sérieux la menace des mercenaires au vue de rapports de plus en plus fréquents concernant des accrochages. Lorsque d’autres, la majorité à vrai dire, défendaient l’idée qu’il s’agissait de quelques individus isolés. Quand le maître marchombre rejoint son élève il émanait de lui un détonant mélange de sentiments, colère, incompréhension et un soupçon d’inquiétude. Jarëid et Kalden quittèrent la capitale dans la journée, direction la Citadelle des Frontaliers. Le marchombre y avait quelques amis et souhaitait faire découvrir à son apprenti l’atmosphère particulière du lieu.
Après ce passage dans la maison mère des frontaliers, l’apprentissage continua pour Kalden et ce aux quatres coins de l’Empire. Des montagnes de l’est aux chaines du Poll en passant par les côtes septentrionales, le jeune marchombre forgeait son corps et son esprit. Bien qu’il rencontrait des paliers parfois difficile à franchir, il ne cessait de progresser faisant la fierté de son maître, le tout sans que jamais sa motivation ne faillisse. C’est aussi pendant cette période que son don se déclara, il se révéla faible mais Kal était en capacité d’allumer le feu grâce à l’art du dessin et quelques autres petits tours bien pratiques. Et cela lui suffisait amplement.
De retour dans la capitale presque deux ans après leur accrochage avec les mercenaires, Kal et son maître dinaient dans l’auberge habituelle. C’est alors que ce dernier prit la parole.
- Tu passeras demain l’épreuve de l’Anh-Ju, tu es prêt et tu ne dois pas en douter mais restes vigilant, il ne s’agit pas d’une partie de plaisir.
Choqué par la soudaineté de l’annonce, Kal prit un moment pour réaliser avant de répondre à son maître.
- Pourquoi ne pas m’avoir prévenu plus tôt ? J’aurai pu m’y préparer.
- Vraiment ! Sais tu ce qui t’attend ? Non, alors comment t’y préparer mieux qu’en poursuivant simplement ton apprentissage. Je ressens déjà une tension de ta colonne vertébrale, si tu avais été au courant tu n’aurais pensé qu’à ça.
- Vous avez raison mais je ne peut m’empêcher d’appréhender, vous ne m’avez présenter cette épreuve que vaguement sans même me parler du votre.
- Chaque Anh-Ju est différent, tu sais ce que tu as à savoir. Taches de te détendre d’ici demain et tout se passera bien.
La salle du Conseil était presque pleine lorsque Jarëid et son apprenti la pénétrèrent, la plupart des marchombres présents étaient silencieux, le début de la cérémonie était proche. Ce soir là deux apprentis furent présentés au Conseil, stressé Kal n’écouta que d’une oreille. Puis vint le moment de l’Anh-Ju, Kal s’avança à la demande du conseil, une autre apprentie passait l’épreuve. Celle-ci passa la première la grande porte sur le côté de la salle, accompagnée des trois marchombres qui s’étaient proposés pour la tester. Pour sa part Kalden attendait avec trois autres maîtres, une femme prénommait Orianne que Kal avait déjà croisé et deux hommes. Le premier était inconnu de l’apprenti et se présenta sous le nom de Tryen, le second était Arslane Denmi, un ami de Jarëid, rencontrés à plusieurs reprises Kalden éprouvé beaucoup de respect pour ce marchombre atteint de cécité. C’est lui qui fit signe à Kal de les suivre, tout les quatre s’enfoncèrent dans les souterrains d’Al-Jeit. Assez vite le petit groupe s’arrêta et Tryen commença à parler.
- Bienvenue à l’Anh-Ju Kalden Lowell, tu vas devoir passer trois tests si tu veux le réussir, saches que tu peux abandonner à tout moment. Ton premier test consiste à récupérer ce foulard et à nous l’apporter.
Kal leva les yeux vers le point indiqué, à un peu plus de trente mètre au dessus de lui un morceau de tissu rouge était attaché à une stalactite. Mais le pan de mur dessous semblait au premier abord lisse sur une largeur de cinq mètre alors que de chaque côté le mur présentait de nombreuses prises bien saillantes. Le jeune marchombre s’approcha et scruta plus précisément la voie qu’il devait emprunter, d’infimes prise étaient finalement visible ici et là. Après avoir essayer de se représenter l’ascension mentalement, il saisit la première prise. Il grimpa les dix premiers mètres non sans difficultés, mais il était maintenant accroché d’une seule main, les deux pieds à peine ancrés dans un infractuosité. La prise suivante était plus large mais se trouvait à une mètre et demi au dessus de la tête de Kalden, le seul moyen de l’atteindre était de sauter et il le savait. Il se ramassa sur ses appuis et bondit cherchant à saisir cette prise des deux mains, il y parvint mais sa main gauche ripa sur la pierre. D’un mouvement de buste il la ramena vers la prise et monta sa jambe à la perpendiculaire, il put ainsi continuer sa progression. En jetant un coup d'oeil en bas, il apperçut que les trois maîtres discutaient en l'observant. Arrivé en haut il décrocha le foulard malgré une position inconfortable et le glissa dans une de ses poches. Il entama ensuite sa descente, arrivé au niveau de la prise la plus large il se laissa pendre dans le vide, prit une inspiration puis se lâcha. Il freina sa chute à l’aide de ses pieds puis réussit enfin à saisir une prise à l’aide d’une de ses mains. Il stabilisa sa position mais ses avant-bras commençaient à se tétaniser. Il n’était plus qu’à cinq mètres du sol, il se laissa tomber, puis amorti sa chute d’une roulade parfaitement exécuté. Il offrit alors le foulard aux maîtres marchombres qui lui faisaient face un rictus discret sur le visage. Tryen saisit le tissu puis commença son ascension sur le côté de la voie qu’avait emprunté Kalden. Arrivé en moins de temps que l’apprenti avait mis pour parcourir les dix premiers mètres, il se déplaça sur le côté pour raccrocher le morceau de soie à la stalactite. Après que Orianne lui est glissé un mot à l'oreille Arslane se tourna vers Kal.
- Souviens toi qu’arpenter la Voie n’est pas synonyme d’une recherche de l’exploit physique mais de celle de l’Harmonie. Nous ne t’avions pas demandé de choisir le plus difficile, si elle t’est offerte choisi la facilité et il doit en être de même dans toute les situations. La vie sera assez dure pour que tu lui facilite la tache.
- N’hésites pas à te fixer des défis, c’est valorisant et source de progrès. Commença Orianne. Mais dans les moments difficiles privilégie la lucidité et laisses la Voie te guider.
Kalden prit conscience de son erreur de jugement et craignait maintenant d’avoir échoué. Entre temps, le troisième maître les avaient rejoint et pris le devant pour pénétrer un peu plus dans les entrailles de la ville. Il débouchèrent dans une petite salle étroite et circulaire, l’un des pans de mur manquait et laissait entrevoir un gouffre d’une demi douzaine de mètre de large, de l’autre côté à quinze mètres d’eux brulait une bougie. Orianne éteint la lanterne qu’elle portait depuis le départ de la salle du conseil mais la bougie éclaira la pièce. La marchombre dit alors :
- Ta deuxième épreuve consiste à éteindre cette bougie, bonne chance.
L’apprenti observa les alentours, sauter au dessus du gouffre était impossible pas assez d’élan, le contourner par les murs ou le plafond semblait encore moins faisable, il était dans une impasse.
- Comment dois-je f…
- Ce n’est pas à nous de trouver une réponse à cette question, jeune apprenti. Le coupa Tryen.
Kal eu alors une idée, il portait sa tenue habituelle et avait en sa possession ses armes personnelles sans lesquelles il se sentait nu. Habile avec ces dernières, il se demandait si éteindre la bougie à l’aide d’un couteau de lancer était possible. Un seul moyen de le savoir, essayer, il saisit de sa main droite la lame d’un couteau sous sa veste de cuir. Il arma son bras droit et visa avec le gauche, il calma sa respiration puis après avoir expiré la totalité de l’air de ses poumons projeta l’arme. Celle-ci décapita la bougie et la mèche s’éteint en touchant le sol humide. Le noir se fit et la voix d’Orianne s’éleva dans l’obscurité.
- Félicitation Kalden, très joli lancer !
- Ta troisième et dernière épreuve consiste maintenant à regagner la salle du Conseil seul. Conclut Arslane.
Le jeune marchombre se concentra alors sur son ouïe, ce qu’il entendit le stupéfia ou plutôt ce qu’il n’entendit pas. Il y avait le bruit de gouttes d’eau s’écrasant sur le sol, quelques animaux mais aucun bruits de pas. Kalden était certe bluffé mais il lui fallait trouver un moyen de retrouver son chemin, en cumulé il n’avait pas marché plus de quinze minutes pour arriver dans la salle. Il fit donc marcher sa mémoire et longea les murs en prenant garde à ne pas tomber dans un trou. Enfin à un croisement, limite imperceptible, l’écho de discussions. Il les suivit et finit par trouver la porte, lorsque il pénétra la salle du conseil son maître était en discussion avec les trois marchombres qui l’avait testé. Jarëid sourit et vint féliciter son élève puis se fut au tour des maîtres marchombres. Quelques minutes plus tard, la deuxième apprentie et ses testeurs revinrent, elle aussi avait réussi et bien que ne se connaissant pas, elle et Kal se félicitèrent chaleureusement. Ils l’avaient fait, ils pourraient un jour eux-mêmes être maître marchombre. Jarëid laissa la journée du lendemain libre à son apprenti puis l’entrainement repris.
Six mois plus tard, maître et élève se trouvaient une nouvelle fois à longer les dentelles vives. Ils s’arrêtèrent à un petit kilomètres de la passe de la goule et laissèrent les chevaux à cet endroit, ils avaient pris l’habitude de ne pas les attacher au cas ou ces derniers devaient fuir un danger.
- Notre escalade du jour jeune apprenti, j’espère que tu es en forme. Déclara Jarëid en désigna un le pan de montagne qui leur faisait face.
Une montée de près de 150 mètres les attendaient et comme à son habitude, le maître marchombre prit les devants, son apprenti lui emboita le pas. L’ascension se révéla très difficile et cela rassurait Kal de voir que même son maître prenait le temps d’assurer ses prises et de réfléchir à la prochaine. Ils mirent un moment avant d’atteindre le sommet, se jouant de la pesanteur, flirtant avec le danger. Kalden arriva en haut avec un peu de retard sur son maître, sans un mot ils entamèrent ensemble la gestuelle marchombre, fidèles à leur tradition. A la fin, Jarëid se tourna vers son apprenti et déclara :
- Nous venons d’effectuer la plus difficile voie que j’ai réussit à finir dans le dentelles vives. Il ne tient maintenant qu’à toi de te forcer à l’entrainement et à la découverte pour encore progresser, jeune marchombre.
- C’est la première fois que vous m’appelez ainsi.
- Car c’est la première fois que tu n’as plus le statut d’apprenti à mes yeux. Les trois années de ton apprentissage sont révolues, bien qu’elles soient amenées à se recroiser nos routes se séparent aujourd’hui. Mais souvient toi toujours, que nous arpentons la même Voie.
Kal chercha vainement les mots pour exprimer ce qu’il ressentait. Il préféra tomber dans les bars de son maître pour laisser échapper toute la reconnaissance qu’il éprouvait à l’égard de l’homme qui avait changer sa vie. Ils redescendirent chacun de l’heure côté, petit à petit Kalden prenait conscience qu’il était à présent maître marchombre et qu’à 20 ans la vie lui tendait les bras.
Sa première décision fut de retourner dans son village natal, il n’y était passer qu’une fois en trois ans. Ses parents lui firent un accueil mémorable et sa mère ne cessa de le complimenter sur son allure de beau jeune homme, cela le fit énormément rire. Pour tous il n’était qu’un brave éclaireur qui parcourait l’Empire en offrant ses services aux caravaniers. Beaucoup de choses avaient changé depuis son départ, Ohtar son ami d’enfance s’était engagé dans les armées de l’Empereur et allait dans quelques temps passer les épreuves de sélections pour la légion noire. L’aubergiste avait racheté un établissement à Al-Chen et vivait maintenant là-bas. C’est donc Naya qui gérait l’établissement en son nom dans le village. Kal resta deux semaines à se ressourcer puis il prit la route, en passant par Al-Chen il proposa ses services de combattant à l’intendant d’une caravane se rendant Al-Far, ce dernier accepta. Ainsi pendant deux ans il enchaina des escortes et des voyages en solitaire. Il fut même chargé de la protection de trois dessinateurs qui assureraient la relève de ceux aidant les frontaliers. Il retrouva à cette occassion Ohtar qui avait finalement intégré la très mythique légion noire et faisait partie des dix guerriers composant le rideau défensif du petit convoi. Ce lien favorisa l’entente entre les légionnaires et le marchombre, mais il dût faire promettre à son ami de garder le secret de son réel emploi lorsque il rentrerai au village. Malgré des accrochages avec des brigands et un combat contre des raïs à quelques lieues des portes de la citadelle, le voyage passa plus vite que prévu. Après une nuit passée à l’abri des remparts, un frontalier vint trouver Kal lui annonçant que Jarëid l’attendait à Al-Jeit dans cinq semaines, à l’auberge habituelle. Le marchombre remercia le frontalier puis alla faire ses adieux aux légionnaires avant de reprendre la route. Il avait recroisé son maître à plusieurs reprises mais c’était la première fois, qu’il lui fixait un rendez-vous précis, cela intrigua Kalden.
Lorsque Kalden pénétra l’auberge le soir convenu son maître n’était pas encore arrivé mais à une table Elynoa semblait elle aussi attendre. Kal s’installa à sa table, la marchombre lui sourit.
- Bonsoir Kalden comment vas-tu depuis le temps ?
- On fait aller merci. Et vous ?
- Je ne voyage pas autant que je le souhaiterai mais les troubles que traverse l’Empire m’occupe beaucoup.
- Il est donc vrai que vous travaillez dans les hautes sphères de la capitale ?
- Comment crois-tu que tu es pu être chargé de la protection de dessinateurs si important pour la protection de l’Empire ? Dit la marchombre un grand sourire au lèvres.
- C’était donc cela. Une idée de pourquoi Jarëid nous a convoqué ?
- Comment, tu n’as pas encore deviné ?!
- Non de quoi parlez-vous ?
- D’un nouvel apprenti voyons !
- Par Merwyn, ce serait donc ça.
- La voila ta réponse.
En effet, Jarëid venait de pénétrer l’auberge. Il était suivit de près par une jeune fille, elle devait avoir à peu près 18 ans. Elle avait un visage d’ange encadré d’une chevelure blonde, une allure svelte et un regard bleu-gris dans lequel on ne pouvait que se perdre. Loin d’être désagréable à regarder, elle suivait son maître d’un pas asuuré, Kal sentit son rythme cardiaque accéléré.
- Kalden, Elynoa c’est un plaisir de vous revoir. Je vous présente Elyane.
Les trois marchombres et la jeune apprentie passèrent la soirée ensemble afin de faire connaissance. Kal apprécia la personnalité d’Elyane, après la timidité passé elle se révéla elle aussi de nature enjoué et motivée. Jarëid allait la présenter au Conseil le lendemain mais souhaité d’abord que Kal et Elynoa, la rencontre. Il l’avait croisé quatre mois plus tôt dans les montagnes de l’est et face à des qualités indéniables, lui avait proposé de lui faire découvrir la Voie. Le maître marchombre titillait Kal en lui faisant remarquer qu’au même moment de son entrainement il ne lui serait pas arrivé à la cheville. Son élève prit cela à la rigolade, la seule personne avec qui il était en compétition c’était lui-même. Le lendemain la présentation d’Elyane se passa à merveille et Kalden resta encore la soirée avec son ancien maître et sa nouvelle apprentie. Trois jours plus tard, il quitta la capitale pour réaliser l’un de ses rêves les plus cher. Voyager en pays faël.
**************************************************
C’était il y a quatre mois, ce temps Kal l’avait passé au contact de cette population qui l’avait accueilli en ami sans même le connaitre. Il apprit les rudiments de la langue grâce à un faël qui parlait couramment l’alavirien, il s’adapta aussi à leur style de vie. Il progressa même à l’arc malgré que des faëls à l’aube de l’adolescence continuaient à le ridiculiser, il se vengeait au lancer de couteau. Il s’agissait d’un peuple pacifiste et bien qu’il se plaisait parmi eux il se décida à les quitter, l’empire était dans une trop mauvaise passe pour qu’il l’abandonne. Il remercia un nombre incalculable de fois les faëls et c’est non sans leurs avoir promis de revenir qu’il prit la route.
Il était à présent à l’orée orientale de la forêt de Baraïl, son cheval déjà couché dans l’herbe grasse. Kalden avait rassemblé assez de bois pour que son feu puisse tenir toute la nuit. Il se glissa alors dans l’Imagination afin de l’allumer, cela devrait lui prendre une cinquantaine de secondes. Mais d’un coup il sentit comme une présence dans l’Imagination, cela lui rappelait les fois où son maître allumer le feu en même temps que lui. Mais cette fois-ci l’aura était malsain, dangereuse même, Kal s’extirpa brusquement de l’Imagination et roula sur le côté. A ce moment un pieu se matérialisa et transperça le sol à l’endroit où Kal s’était tenu la seconde précédente. Il remarqua alors un bruissement dans un arbre, dans un geste rapide et précis un couteau quitta sa main. Il atteint sa cible qui chuta violement, il se précipita sur l’individu toutes lames dehors. Il s’agissait d’un homme, vêtu d’une longue cape et d’habits d’une grande qualité avec un coutelas à la ceinture, un mentaï. Il cracha du sang au pied du marchombre, le couteau lui avait percé un poumon et se trouvait toujours figé entre deux côtes. Kalden plaqua son poignard sur la gorge du mercenaire.
- Qui es-tu et qui t’envoie ? hurla-t-il
- Tu te prends pour le centre de l’Empire marchombre. Tu t’es simplement retrouvé sur ma route et ta mort aurait servi le Chaos, malheureusement j’ai échoué. Lâcha le mentaï dans un râle.
- Quels sont vos plans ? Que faisais tu ici ?
Le serviteur du Chaos répondit dans un sourire.
- Tu aimes les questions marchombre, profites pendant qu'il en est temps.
Puis il disparut, Kal comprit qu’il avait, avec ses dernières forces, effectué un pas sur le côté. Il se leva et rengaina ses armes. Il y a de cela quatre ans le conseil avait été sourd aux avertissements de Jarëid, mais cette fois il devrait entendre raison. Kalden sella Kinyu, direction Al-Jeit.
Informations personnelles
La règle des 3T mon ami ! | Red
Pseudo : Red
Age réel : 1/5 de siècle, le temps passe vite.
Pays d'origine : Ma bien-aimée France.
Parlez-nous de vous : Marchombre des temps modernes ! =) Je lis énormément et le reste du temps je fais du sport. N'ayant pas beaucoup confiance en mes qualités littéraires j'ai beaucoup hésité avant de m'inscrire. J'ai suivi des études scientifiques, on m'a prévenu que c'était un sacrilège dans le milieu du RP mais bon...
Familier avec l'univers de Pierre Bottero? :
Respect infini pour un génie trop tôt parti
Gratitude sans limite pour les écrits laissés
Désir intense d'encore longtemps en profiter
Comment avez vous connu le forum ? : Le doux jeu du hasard.
Un commentaire sur le forum ? : Une recommandation je n'oserai pas, c'est mon premier forum de RP, en tout cas il y a l'air d'avoir une ambiance sympa.
Demande particulière : N'hésitez pas à contacter en MP pour des liens ou des RP.
Age réel : 1/5 de siècle, le temps passe vite.
Pays d'origine : Ma bien-aimée France.
Parlez-nous de vous : Marchombre des temps modernes ! =) Je lis énormément et le reste du temps je fais du sport. N'ayant pas beaucoup confiance en mes qualités littéraires j'ai beaucoup hésité avant de m'inscrire. J'ai suivi des études scientifiques, on m'a prévenu que c'était un sacrilège dans le milieu du RP mais bon...
Familier avec l'univers de Pierre Bottero? :
Respect infini pour un génie trop tôt parti
Gratitude sans limite pour les écrits laissés
Désir intense d'encore longtemps en profiter
Comment avez vous connu le forum ? : Le doux jeu du hasard.
Un commentaire sur le forum ? : Une recommandation je n'oserai pas, c'est mon premier forum de RP, en tout cas il y a l'air d'avoir une ambiance sympa.
Demande particulière : N'hésitez pas à contacter en MP pour des liens ou des RP.