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Correspondance entre deux mondes

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Elleynah Bàthory
5687, rue des Lanternes, Al-Far.


    Ma chère Elleynah,


Je t’envoie de mes nouvelles, comme promis, comme toujours.

L’hiver c’est bien déroulé, dans les conditions. Il a énormément neigé cette année au nord d’Al-Far, des deux côtés du Pollimage. Comme je n’ai aucune idée de l’endroit où tu te trouves, je t’amène la météo locale avec 3 mois de retard dans cette lettre. Ainsi, puisque les chemins étaient presque tous impraticables, la majorité des caravanes en partance pour le nord ont été retardées ou annulées, à mon grand damne. Si plus de gens se déplaçaient en traineau, et pas en charriot à roues, ils auraient probablement moins peur de la neige, par Merwyn! La logique des marchands m’étonnera toujours. Prêts à économiser le moindre sou sur un bout de tissu ou un vase, mais pas question de prévoir à l’avance qu’il va neiger dans le nord de l’Empire! J’ai bien essayé d’expliquer à un marchand de céréales comment remplacer ces roues par des patins, mais il n’a pas du tout apprécié mon initiative. Très peu reconnaissant, comme monsieur. J’aurais peut-être dû lui demander d’abord, mais bon. Bref, les contrats se sont faits rares, mais moi et les chiens nous portons bien.

La blessure que Fehu s’était faite à la patte à l’automne a heureusement rapidement guéri. Ce vieux cabot grincheux m’a fait une de ses frousses! Mais avec son caractère, il serait probablement capable de tenir tête à un Ts’Lish. Il n’est pas donc pas près de prendre sa retraite. J’en suis bien évidemment heureux, mais je continue de garder un œil sur lui. Un jour, je n’aurais plus le choix et je devrais le retirer de l’attelage, mais il aime tant travailler que le mettre au repos le tuera surement. Il est un peu comme un vieux guerrier Thül, tu vois? Si on lui retire son épée, trois jours plus tard on est presque certain de le retrouver mort. Ça fait partie de son âme, et on ne peut pas survivre sans son âme. Comme toi et ta liberté. Je sais à quel point c’est important pour toi.

Je t’écris aux pieds de la Citadelle des Frontaliers, dans la maison d’un Frontalier. Tu ne t’y attendais pas, hein? J’y ai rejoint Ayden, mon cousin dont je te parle toujours, il y a un peu plus de trois semaines. Nous sommes hébergés dans la famille de son ami, un Frontalier du nom d’Alec Ezilea. Toi qui connais la Citadelle, ce nom te dira peut-être quelque chose. Très sympathique comme type, pour un Frontalier, quoiqu’un peu trop sérieux à mon gout. Tu t’entendrais bien avec lui. Je travaille sur la ferme avec Ayden, mais nous allons bientôt reprendre la route. Mon cousin a été engagé pour diriger une grande caravane d’Al-Chen jusqu’au nord de l’empire, en longeant le Pollimage. La mission première est de ravitailler l’armée impériale qui, comme tu dois t’en douter avec mon rapport météo, a eu un hiver difficile. Plusieurs familles et marchands vont également faire partie du voyage. Il m’a invité à me joindre à eux et travailler pour la caravane, comme il cherchait toujours un autre guerrier que lui avec une expertise des plaines de Shaal et des plateaux d’Astariul pour le voyage du retour. Bien entendu, j’ai accepté.

Ta prochaine lettre pourra être envoyé à Al-Chen, si tu reçois celle-ci avait la fin du printemps. Ayden dit que nous allons séjourner dans une auberge dirigée par un Thül dont il a entendu parler, La Berge aux Roseaux. Ça fera du bien, surtout s’ils ont de la bonne bière. D’ailleurs, tu as déjà gouté à celle qu’ils servent dans les Marches du Nord? J’ai failli m’étouffer la première fois… Ce n’est pas du houblon, c’est de la pissette de Siffleur!

Enfin, voilà les quelques nouvelles de moi qui valent la peine de te faire parvenir.

Voilà un moment que je n’ai plus reçu de nouvelles lettres de ta part. Non pas que j’en sois étonné, je connais très bien ta capacité à disparaitre aussi rapidement qu’un Coureur surpris à brouter sur le mauvais gazon. Tu disparais un moment, mais je peux être certain de te retrouver un beau matin en train de déguster la pelouse devant ma fenêtre d’auberge. S’il te plait, la prochaine fois que nos chemins se croiseront ne m’égorge pas pour ma comparaison poétique, je sais très bien que tu ne broutes pas!

Quoi qu’il en soit, comme tu as toujours refusé de me dévoiler ta position où tes projets personnels – et ne te méprend pas, mon affection pour toi passe aussi par l’acceptation de ton côté mystérieux comme une Dame - j’espère que tu ne m’en voudras pas de m’inquiéter un peu pour toi. C’est la première qualité, et le premier défaut, de tout bon ami. Je ne doute pas de tes talents, mais je connais bien la facilité avec laquelle tu peux te mettre dans la pire situation possible. Je connais personnellement une Goule qui pourrait en témoigner. Je souhaite de tout cœur que tes voyages te mènent vers les chemins que tu cherches. Et j’espère également qu’aucune fiente de Raïs ne vienne te tomber dessus en cours de route. Si malgré tout c’est le cas, tu sais très bien que tu n’as qu’un mot à dire et je ferais tout pour venir t’aider. L’indépendance, c’est très bien, mais l’aide d’un ami ne t’enlèvera rien de ta liberté.

Mon épée et mon arc sont toujours tiens. Mon amitié également.

J’espère avoir le plaisir de te revoir bientôt, où a défaut, de recevoir de tes nouvelles. Porte-toi bien. La Dame et le Dragon veillent sur toi.

    Ton ami,


      Kyllian Steredönn

descriptionCorrespondance entre deux mondes EmptyRe: Correspondance entre deux mondes

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Kyllian Steredönn,
3352, avenue de la plaine, La Berge aux Roseaux, Al-Chen




           Mon très cher ami,


J'espère que tu pardonneras mon silence, et que tu ne m'en voudras pas de t'avoir laissé si longtemps sans nouvelles. Il faut dire que l'hiver a été rude, et je ne parle pas seulement des températures qui ont transpercé l'ensemble de l'empire. Je suis heureuse d'apprendre que tout s'est bien passé pour toi, malgré le manque de travail. Tout le monde n'a pas la chance de comprendre l'ingéniosité des traîneaux, hélas ! Mais je suis sûre que tu sauras largement rattraper le temps perdu. Après tout, je ne connais personne qui sache escorter les caravanes aussi bien que toi, et pourtant, tu es bien placé pour savoir que je n'en suis plus à ma première rencontre ! J'ai eu l'occasion d'aller au nord à la fin de l'hiver, et il m'a semblé qu'il ne s'arrêterait jamais. Je n'ai trouvé les premiers signes de printemps qu'après avoir dépassé la forêt d'Ombreuse, et de retour à Al-Far, j'ai été surprise de voir à quel point les températures se sont adoucies. Je ne sais pas ce qu'il en est de ton côté de l'empire. Il fait toujours frais la nuit, mais ce n'est pas ce qui m'arrête, tu t'en doutes bien.

Je suis contente que Fehu aille mieux. C'est une brave bête, et je sais qu'il te rend bien l'affection que tu lui donnes. Et puis, c'est avec lui que je t'ai connu. J'espère qu'il pourra te suivre encore bien longtemps ! Personne ne mérite de se voir retirer ce pour quoi il vit. Mais je sais que Fehu saura se battre aussi bien que toi pour ton épée, et moi pour ma liberté. Et puis, qui veillera sur ta tête de Thül borné si il n'est plus là ? En tous les cas, son rétablissement est une bonne nouvelle. En parlant de Thül, la seule bière que j'ai pu goûter dans le nord est celle que les frontaliers m'ont servi lors de mes séjours à la citadelle, et ça ne vaudra jamais celle que nous buvions ensemble.

C'est drôle que tu me parles d'Alec Ezilea. Je l'ai croisé, il y a deux semaines, alors que je remontais vers le nord. Il n'est pas resté très longtemps, parce que nous avions tous deux à faire. Mais comme tu l'as dit, nous nous sommes très bien entendu. En réalité je n'étais pas seule lorsque je l'ai rencontré, en pleine forêt de Barail. Lors d'un rapide séjour à Al-Vor, j'ai rencontré une jeune fille. Elle s'appelle Loucian Naït. J'ai décidé de la prendre comme apprentie, et elle a accepté de me suivre. J'ai beaucoup hésité avant de prendre cette décision, pour les raisons que tu peux sûrement imaginer. Amener cette jeune fille avec moi, c'est lui faire courir énormément de dangers. Mais j'ai fini par me convaincre que tous ces dangers valent la peine, et que je serais assez forte pour nous protéger toutes les deux. Tu me connais, celui qui arrivera à me faire taire n'est pas encore né !

J'ai tellement de choses à te raconter. Pour ce qui est de la comparaison, tu as de la chance de ne pas être en face de moi à l'heure actuelle. Je suis sûre que tu aurais pu trouver mieux, mais je n'en veux pas à ton cerveau de Thül turbulent. Mais après tout, je ne doute pas que je ferais un excellent Coureur. Peut-être un peu plus intelligent que la moyenne, si j'ai de la chance. Je dois t'avouer que je suis très bien comme je suis, et que j'aimerais rester moi, et ne pas me transformer en animal, aussi intelligent soit-il, si ça ne t'ennuie pas.

Je sais que je peux compter sur toi, mon ami, et ne crois pas que j'y suis insensible. Bien au contraire. Tu le sais, parce que je te l'ai déjà dit : j'ai beaucoup de connaissances mais peu d'amis. Et ce qui distinguent mes connaissances de mes amis, c'est que j'ai une entière confiance en mes amis. Je sais que le jour où j'aurais besoin de ton aide, tu seras là. Et sache que c'est réciproque. A l'heure où tu recevras cette lettre, je serais déjà partie d'Al-Far depuis longtemps. Comme tu l'imagines, je ne te dirais pas où je compte aller, mais avec un peu de chance, nos routes se croiseront bientôt.

Il y a des choses que je voudrais te raconter, des choses que je redoute d'écrire. Mais si je ne peux te le dire à toi, alors à qui le pourrai-je ? Comme je l'ai écrit au début de cette lettre, l'hiver a été rude. Ma mère en a sans doute marre de me savoir en vie. Elle a mis ma tête à prix, et comme je l'attendais, beaucoup de tueurs me sont tombés dessus. J'étais alors à Al-Jeit. Les mercenaires du chaos sont par milliers là-bas. Je suppose que je dois la vie à un brûleur, c'est fou n'est-ce pas ? Oui, je sais ce que tu vas dire. Comment est-ce qu'un brûleur a pu se retrouver si loin de chez lui ? J'essaie toujours de le comprendre. Un dessinateur impétueux, un pas sur le côté qui a mal tourné, et mon don inouïe pour me trouver au mauvais endroit au mauvais moment. A moins que ça ne soit de la chance. J'ai tué mon premier brûleur, et je ne vais pas te mentir, je n'en suis pas peu fière ! De l'art, Kyllian, c'était de l'art. Si tu avais été là, tu n'aurais pas été moins fier !

Tu comprendras que pour ma sécurité, et plus encore, pour celle de mon élève, je ne peux rien te dire sur la suite de mon trajet, même si tu peux te douter de certaines choses. Je ne sais pas ce que je recherche en voyageant. La paix ? Faire le deuil de mon maître ? Me convaincre une bonne fois pour toute que je n'appartiens qu'à l'harmonie et que le chaos ne fait pas partie de moi ? Tant de conflits intérieurs que je croyais avoir enfin vaincu, mais qui se sont rappelés à moi, et que je dois résoudre seule. Ce sont tant de quêtes pour lesquels je n'ai pas le droit d'avoir besoin d'aide, même celle, précieuse, d'un ami. J'espère que tu pourras le comprendre et l'accepter. Saches que je fais d'énormes progrès en ce moment, et que j'ai résolu une grande partie de ce que je t'ai énoncé plus haut. Et je sais que c'est en partie grâce à Loucian. Elle me fait penser à moi à son âge. La tête emplie de rêves de liberté et de poésie, l'âme prête à toucher les étoiles. Une bouffée de fraîcheur dans ma vie.

Le jour se lève, le papier me manque. J'espère que cette lettre te trouvera à Al-Chen avant que tu n'en partes. Il m'est difficile de te certifier l'endroit où je serais la prochaine fois. Je change tellement rapidement de lieu et d'envie que je suis incapable de te dire où mes pas me guideront. Mais je ne me fais pas de soucis, je sais que tu sauras me trouver, comme toujours. Ne t'inquiète plus pour moi, je vais bien et de mieux en mieux à chaque levé de soleil.

Mes pensées t'accompagnent toujours, où que je sois, quoi que je fasse, et à jamais.



Ton amie,


Elleynah Bàthory

descriptionCorrespondance entre deux mondes EmptyRe: Correspondance entre deux mondes

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Elleynah Bàthory
5687, rue des Lanternes, Al-Far.



    Ma chère Elleynah,


Je ne peux t’écrire combien j’ai été heureux de recevoir ta dernière lettre. Le fait que tu puisses m’écrire, malgré tout, signifie que tu vas bien. Ou tout simplement que tu n’es pas tombée en bas d’une falaise, perdue dans une forêt sans fin de l’autre côté des frontières de glaces ou que ces fils de Raïs de Mercenaires du Chaos aient réussi à te mettre la main dessus. Te connaissant, je doute que tu ne tombes jamais un jour d’une falaise, mais laisse-moi me réjouir de te savoir entière.

Bien évidemment, je ne t’en veux pas pour ton silence. Je comprends tout à fait que les choses peuvent être difficiles en ce moment, même si je ne peux prétendre comprendre complètement ce que tu vis présentement. Crois-moi, j’aimerais pouvoir le faire, ou tout du moins être avec toi et dire ma façon de penser à quelques-uns de ces mercenaires du chaos. Tes paroles me rassurent un peu, lorsque tu dis que tu sais que je serais là lorsque tu auras besoin de moi. C’est peut-être égoïste, mais je me sens un peu moins inutile ainsi. Au risque de reprendre tes propres mots, je connais moi aussi un très grand nombre de gens, mais très peu que je peux appeler amis et qui sont aussi chers à mon cœur que tu l’es. L’idée qu’autant de gens souhaitent te voir disparaitre me rend donc malade. J’ai peine à lire ces nouvelles sans sauter immédiatement sur mon cheval pour aller te retrouver. Je sais néanmoins que tu dois vivre tes épreuves selon ce que tu crois être le mieux, même si cela inclus le faire seule.

Mon cœur t’accompagne dans ton deuil. Je regrette de ne pas avoir eu la chance de rencontré ton maitre, mais de ce que tu m’en as parlé, c’était quelqu’un d’exceptionnel. Si au cours de mes voyages j’entends quel qu’onques information sur lui ou son meurtrier, ou encore sur des gens qui te voudraient du mal, je t’en informerais le plus rapidement possible. À ce propos, n’hésite pas à m’écrire si tu as besoin que je tende l’oreille pour quel qu’onques information. Tu dois surement le savoir, mais c’est incroyable le nombre de choses que l’on peut apprendre après quelques semaines passées sur les routes avec les mêmes personnes. Surtout quand on sait se faire aimer et qu’on a une petite réserve d’alcool à l’arrière de son traineau.

En ce qui concerne le Bruleur qui t’a sauvé la vie, je ne doute pas du caractère artistique de cette partie de chasse et j’ai donc très hâte de me retrouver autour de deux verres d’une bonne bière en ta compagnie pour que tu me racontes cette histoire. Je sais déjà qu’elle sera des plus divertissantes. Je crois que les Bruleurs sont mal compris en fait. Si je dois ta vie à l’un d’eux, le prochain que je croise, je lui dirais merci et lui lancerais l’une des friandises de viande séchée que je réserve à mes chiens.

Je suis très heureux d’apprendre que tu as enfin trouvé la bonne personne pour en faire ton apprentie! Elle devra avoir des nerfs en roc pour te suivre durant sa formation, mais je ne doute pas qu’elle ait un caractère aussi trempé que le tien! J’attendrais avec impatience le moment où je pourrais la rencontrée et qui sais, peut-être lui donner quelques idées pour te tourner en bourrique de ma part lorsque je serais trop loin pour le faire moi-même. Et ne t’en fais pas pour sa sécurité. Le monde à lui seul est déjà rempli de périls, avec ou sans toi, mais elle aura l’avantage d’avoir la meilleure personne possible avec elle pour la protéger. N’en doute pas.

Sur d’autres nouvelles, le voyage entre la citadelle et Al-Chen s’est bien déroulé. Voyager avec Ayden m’avait manqué bien plus que je ne l’avais prévu. Mon clan est très cher à mon cœur, tu le sais, mais Ayden est la seule vraie famille qu’il me reste. Bref, le voyage fut relativement court et sans encombre majeur. La plupart des voyageurs s’en réjouiraient, mais il manquait un peu d’action pour moi. À part deux jeunes bandits peu expérimentés qui ont tenté de dérober nos chevaux une nuit, nous n’avons croisé que des Siffleurs et des marchands. D’ailleurs, les deux bandits n’étaient que des gamins s’étant enfuis de chez leurs parents et tentant de rejoindre le sud de l’Empire. Ils ont eu la peur de leur vie quand moi et Ayden les avons attrapés, et je crois qu’ils n’ont toujours pas compris ce qui s’est passé quand, au lieu d’en faire de la moulée pour chiens, on leur a proposé de partager notre repas et de dormir avec nous près du feu. Bandits ou pas, je crois que j’ai un os sensible pour les jeunes épris d’aventures. Une autre de mes innombrables défauts! C’est ce qui fait mon charme, non?

Cela fait près de trois semaines que nous sommes à Al-Chen. J’ai assisté Ayden dans les préparatifs du départ de la caravane. C’est à coup sûr la plus importante délégation que j’aurais eu la chance de diriger à ce jour. Tant de marchands grincheux, si tu voyais ça! J’ai donc été très occupé, mais pas assez pour me faire oublier mon immobilité. Il me tarde de retourner sur les routes, surtout que mes chiens apprécient encore moins que moi ce séjour prolongé dans une grande ville. Ils n’ont pas d’espace pour courir et ne sont pas sollicités pour travailler, ce qui est en train de les rendre dingues. Je sortais le plus souvent possible des murs d’Al-Chen avec eux pour leur délier les pattes dans les plateaux de l’est, mais ce n’est jamais assez pour eux. J’ai néanmoins découvert l’astuce idéale pour les vider de leur énergie débordante, qui se matérialise sous la forme d’un lac immense! Dans le nord, ils n’ont que très rarement l’occasion de se tremper les pattes. Je n’ai malheureusement vu aucune Dame, ce qui ne m’étonne finalement pas vraiment, vu le tapage légendaire qu’une meute de chiens Thüls peuvent faire à l’heure du bain.

Bref, après toute cette attente, nous partons dans deux jours. Nous devrions atteindre Al-Far dans plus ou moins deux semaines, si la température reste clémente.

J’aurais tant d’autres choses à te dire et à te poser comme question, mais le temps me manque et j’aimerais en garder un peu pour notre prochaine rencontre. Seule la Dame sait quand nous nous reverrons, mais je croise les doigts pour que le Dragon fasse que ce soit bientôt.

Tu me manques, ma chère amie. Mes pensées et mon cœur t’accompagnent. Mon arc et mon épée sont teints. Toujours.

Que la lune et Merwyn veillent sur tes pas et que l’Harmonie que tu aimes tant guide ta route.

    Ton ami,

      Kyllian Steredönn





P.S. : Je suis heureux que tu ne me tiennes pas rigueur de t’avoir comparée à un Siffleur. Je pourrais enfin vivre sans la crainte de me faire scalper à notre prochaine rencontre!

P.P.S. : Tu ferais, en effet, le plus intelligent des Siffleurs de ce monde.

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