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Sous protection fraternelle

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Dans la garnison d’Al-Jeït, quelques gardes, sous l’œil vigilant de leur supérieur, se préparent et font leur paquetage, prennent leurs armes et leurs affaires, puis se mettent en rang devant le capitaine Xil’Ehuïl. Ce dernier prend la tête du groupe ; tous montent à cheval, et entament leur route, sortent de la garnison puis quittent la capitale, laissant derrière eux la majestueuse cité. Les gardes avancent en discutant, sans faire trop de bruits néanmoins, la campagne peut représenter son lot de danger parfois, mais une troupe de gardes est rarement inquiétée, ils sont là pour garantir la loi, l’ordre et la sécurité dans l’empire, les bandits se risquent donc rarement à les attaquer, ce qui n’est pas pour déplaire aux hommes. Seuls quelques-uns semblent plus inquiets que les autres ; ceux-ci ne sont pas là pour renforcer la garde du village où ils se dirigent. Ils vont devoir aider leur chef à escorter une jeune femme issue des frontières de glace jusqu’à Al-Jeït, d’autant plus que les environs regorgent de dangers, ces derniers temps, d’autant plus que la guerre actuelle diminue la protection des villes et des villages, permettant la prolifération de groupes armées, bandits et brigands, profitant du chaos ambiant. Oriss a pris cinq gardes et un dessinateur avec lui, et laissera les dix autres hommes de l’équipée au village, afin de le protéger et sécuriser les environs, notamment la route principale reliant Al-Jeït à la Citadelle.

Il arrivait parfois que quelqu’un, souvent un noble, demande à Oriss d’escorter une tierce personne ou un convoi pour la fin de son trajet jusqu’à Al-Jeït, ou de lui rendre un service hors de la ville. Le capitaine, quand il acceptait, profitait toujours de la situation pour faire autre chose, comme renforcer la sécurité d’un village, se rendre dans un autre pour régler un problème personnellement, quelque chose qui augmentait encore l’utilité de ce service demandé, et faisait d’une pierre deux coups, en renforçant sa position auprès de quelqu’un, tout en accomplissant son devoir de capitaine. Durant ses absences, il confiait toujours à son apprenti la direction de la garde, lui laissant le champ libre pour faire leurs petits coups et complots, arrêter un rival.

Là, cette fois, c’est une jeune dessinatrice qu’il part chercher, conformément à la demande des professeurs de l’académie de Dessin. Le village où compte s’installer Oriss est sur le trajet le plus évident et le plus sûr qu’un voyageur emprunterait, et il se trouve donc dans l’espoir qu’elle ne fasse pas exception. Le trajet de la garde dur trois jours, trois jours passés à chevaucher en route vers le village, au travers des champs, collines et forêts environnantes. Trois jours à camper, bien loin du confort de la ville. Puis arrive le moment où enfin ils aperçoivent le village, où ils s’installent. En s’informant auprès des habitants, le capitaine apprend que ses gardes ne seront pas de top en ce village où les bandits alentours sont de plus en plus entreprenants. Il apprend également que la jeune dessinatrice n’a pas été aperçue ici. Aussi décide-t-il de loger à l’auberge de la Vigne fumante, seule auberge en ville, pour voir si elle venait à passer ici. C’est ainsi qu’elle finit par apparaître au soir du deuxième jour.

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Devant elle la route, interminable. Bien loin derrière elle, Les Marches du Nord. Cela fait quelques jours déjà qu’elle ne les voit plus. Qu’elles ont disparu. Son petit cœur se resserre et elle refoule un sanglot. Sous elle, sa jument marche d’un pas résolu vers le nouvel avenir qui se dessine peu à peu. Bientôt, oui bientôt cette vie qu’elle appréhende lui ouvrira ses portes. Al-Jeit. Le Dessin.

Talüla chevauche, les yeux fixé sur ses pensées, sans entendre aucun bruit, sans observer ce qui l’entoure. Un automate, un pantin, elle se laisse aller sur le dos de la petite jument pommelée et pour une fois elle perd de cette superbe qui anime tous les Frontaliers.  Elle ressemble presque à l’un de ces voyageurs désœuvrés qui hantent sans but les contrées nordiques, si ce n’est le sabre et l’arc qui dépasse de son dos, si ce n’est l’armure légère qui l’habille, si ce n’est sa musculature qui l’identifie très nettement comme une guerrière. Notre jeune femme ne s’est pas encore résolue à abandonner tout cela.  Peut-être le fera-t-elle plus tard, lorsqu’elle pourra réellement toucher, voir, sentir ce qui l’attend. Mais pour l’instant l’avenir reste vague à ses yeux, incertain.

Sa vigilance relâchée, elle prend des risques et elle en a conscience au fond. Peut-être cherche-t-elle un prétexte pour ne pas se rendre à la capitale, pour retarder son arrivée là-bas, pour faire durer plus longtemps encore cette vie qu’elle a toujours connue. C’est la peur qui étreint ses entrailles tout au long de son périple et cette même peur qui fait palpiter son cœur lorsqu’elle pénètre dans la petite bourgade qui longe pendant quelques lieux sa route. Talüla décide sans préambule d’y passer la nuit, de profiter d’un vrai lit et d’un repas chaud.

Il fait nuit lorsqu’elle pose le pied à terre devant l’unique auberge du village. Et c’est d’un pâle sourire qu’elle confie sa monture au palefrenier avant de franchir la porte d’entrée. La demoiselle a l’allure de ces gens qui ont passé plusieurs jours sur la route. Le visage poussiéreux. La démarche fatiguée. Le regard un peu perdue. Seule sa chevelure semble dénoter, toujours aussi volumineuse, toujours aussi rousse. Son pas bien que lassé demeure léger et les premiers instants qu’elle passe à s’acclimater à la pénombre de la salle principale de l’auberge suffisent à raviver en elle son instinct de conservation. Lüla’ n’est plus seule, il y a des chaque recoins de la pièce d’autres personnes, possiblement dangereuses, il y a des hommes armés. Son regard bleuté erre sur ce qui l’entoure, elle repère les sorties, s’avance vers le comptoir ou un homme bien en chaire garde un œil attentif sur sa clientèle. L’aubergiste. La jeune Frontalière murmure quelques mots, poliment, elle demande une chambre pour la nuit et un repas chaud. Puis sans un regard pour les hommes et les femmes qui chuchotent dans leurs coins elle se trouve une table libre, relativement proche d’une porte de sortie.

Talüla ne pose pas ses arme, elle fait simplement comme elle l’a toujours fait, elle vit avec. La jeune dame s’installe, ses bras le long de son corps. Vigilante enfin.  

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Ce n'est que plus tard, dans la nuit, alors qu'Oriss n'est pas encore couché que celle qu'il attend fait son apparition dans le village. Un garde vient le prévenir un peu avant qu'elle arrive, une fois repérée, comme selon ses ordres, afin qu'il soit prêt. Et la voilà qui entre, grise mine, minée par ce voyage visiblement. Néanmoins, elle est conforme à la description, la chevelure rousse, l'air musclé, le sabre de frontalière et l'habit en arme.
Elle semble contente d'être arrivée dans la taverne, en compagnie humaine, bien que cela se flâne assez rapidement, la méfiance reprenant le dessus, accompagnée de la prudence et de la vigilance, traits souvent observés chez les frontaliers, ou chez certains voyageurs ou combattants aguerris. Cela ne surprend guère Oriss, lui-même étant habitué à cet état d'esprit quand il se trouve en vagabondage pour les mercenaires, d'autant plus qu'il ne faut pas que quelqu'un le reconnaisse quand il se livre à des actions à la morale quelle que peu douteuse, et quelles que peu répréhensibles.

Quoi qu'il en soit, la voilà près de la porte. Oriss se lève donc, et se dirige vers elle, d'un air professionnel, espérant qu'elle ne parte pas. N'ayant jamais vu selon ses informations les gardes d'Al-Jeït, ni même lui, bien entendu, il ne fallait pas qu'elle s'effraie, ou qu'elle se sente effrayée. Non pas qu'il avait peur d'elle, il était en mesure de s'en occuper si jamais elle se mettait à l'affronter, quand bien même il s'agissait d'une frontalière. Après tout, il avait une vingtaine d'années d'expérience de plus qu'elle. Mais il avait une mission à remplir, il ne fallait pas que cela la rende d'entrée de jeu plus compliqué qu'il ne fallait.

"Talüla Nil'Vantil? Oriss Xil'Ehuïl, capitaine de la garde d'Al-Jeït, on m'a demandé de venir vous chercher afin d'accompagner vos derniers moments de voyage." Il le dit d'un ton professionnel mais malgré tout amical et souriant. Capitaine des gardes certes, mais membre de la cours -donc diplomate-, et pas bourrin ou abrupte.

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Ses épaules se raidissent soudainement au son d’une voie tout à fait inconnue. Sa posture indique à celui qui sait observer qu’elle est… inquiète ? Sur ses gardes ? Peut-être les deux. Quoi qu’il en soit, Talüla ne se fait pas l’affront de sortir ses armes, elle se retient de poser la main sur la dague qui orne sa taille fluette. A la place, elle se retourne lentement vers l’inconnu dont les paroles la rendent perplexe. Ses sourcils se froncent presque d’eux-mêmes quand elle peut enfin détailler le nouveau personnage. La jeune femme ne dément ni ne confirme les quelques mots de l’étranger qui semble tout à fait renseigné sur sa personne, ou du moins sur sa description physique. |/i] « On ? Qui est ce « on » qui tient à ce que je ne termine pas mon voyage seule ? » |i] La voix de la demoiselle est claire, elle ne tremble pas, plutôt douce et trahissant un léger accent du Nord.

Dans la tête de la frontalière défile toute sorte de visage, de nom, de possibilité concernant le possible commanditaire. Mais elle ne voie personne qui pourrait ou voudrait ainsi qu’elle soit accompagné jusqu’à Al-Jeit. Peut-être son père ? Peu probable, à moins qu’il ne lui fasse plus confiance pour rester en vie ?!
« Ce « on » vous a-il expliqué pourquoi vous devez m’accompagnez jusqu’à Al-Jeit ? » Talüla se dandine un peu sur sa chaise, mal alaise. Pourtant, il n’y a pas de quoi. Elle ne se sent pas menacé. Elle n’est pas en danger. Mais quelques chose chez le personnage qu’elle a en face d’elle la dérange, la titille. Un je-ne-sais-quoi qui turlupine ses pensées.

La jeune femme a bien remarqué le sourire du capitaine, toute l’attitude qui le désigne comme une personne non hostile. Talüla se laisserait presque amadouer par l’apparence joviale de son interlocuteur. Mais elle s’en garde, pour le moment encore, elle se contente de le scruter, de comprendre vraiment ce qu’il se passe. Après tout, on ne devient pas capitaine de la garde d’Al-Jeit en étant jovial, souriant et agréable à vivre, nan ?

Une nouvelle question vient quant à elle émerger de ses pensées.
[b] « Suis-je obligée de vous suivre ? » Dit-elle au moment où l’aubergiste vient déposer sur la table une assiette bien remplie et dont l’odeur suffit à lui mettre l’eau à la bouche. Lüla’ adresse un sourire de remerciement à l’homme qui vient de la servir, seulement elle capte rapidement le regard suspicieux qu’il lance au capitaine avant de retourner vaquer à ses occupations.

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